Forum Médiéval Fantastique
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Forum Médiéval Fantastique

Forum de discussion autour du Moyen-âge et du Médiéval fantastique
Graphismes et Design réalisés par Ace, logo FMF par Duchesse de Bretagne, logo Qui est en Ligne par Diane de Brocéliande.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  MusiqueMusique  ConnexionConnexion  
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 La chevalerie

Aller en bas 
+5
Dame Azalaïs
Wallace
Fée Viviane
lucifiel
Rana
9 participants
AuteurMessage
Rana
Comte, Comtesse
Comte, Comtesse
Rana


Nombre de messages : 520
Age : 39
Lieu d'origine : Nantes =)
Date d'inscription : 07/11/2006

La chevalerie Empty
MessageSujet: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Dim 8 Juil 2007 - 12:25

La chevalerie


"Ceins ton épée sur ta cuisse, vaillant, dans le faste et l'éclat,va chevauche, pour la cause de la vérité, la piété, la justice."


La chevalerie Cheval10

La chevalerie se rapporte à l'institution féodale. Elle comprend de nombreux ideaux tels que le courage, la loyauté, la largesse (générosité) ainsi que la notion d'amour courtois. le terme chevalier vient du latin caballarius qui désigne cavalerie. il permet ainsi de distinguer le chevalier combattant à cheval, du paysan simple soldat de l'infanterie.

Petite chronologie de la chevalerie :


An 1000 : La chevalerie se répand en même temps que le système féodal. Il désigne alors un guerrier à cheval, un professionnel de la guerre. Le chevalier appartient à la maison du seigneur. Il a pour mission de maintenir l'ordre et d'exploiter les habitants de la seigneurie. Il partage également avec le seigneur les profits de la seigneurie.

XI ème siècle : Le terme chevalier devient synonyme de vassal. Il devient alors le bras armé du seigneur.

XIII ème siècle : Les législations royales de France, d'Allemagne stipulent que l'on peut accéder à l'honneur chevaleresque que si l'on est de lignée chevaleres.

XVI ème siècle : C'est la disparition de la chevalerie. L'adoubement devient de plus en plus cher, et sur les champs de bataille, la cavalerie lourde devient inefficace face aux troupes à pied munie d'arbalètes ou de hallebardes. Par ailleurs, l'armure devient si lourde que l'on ne peut plus la porter. De ce fait, la chevalerie devient un simple signe de dignité, une sorte de confrérie.

Les chevaliers : un groupe socialement composite..


Tout d'abord, il faut savoir que les chevaliers ne sont pas tous nobles, bientôt les nobles se disent chevaliers. L'aristocratie s'est peu à peu identifiée à la chevalerie.
Or tous les chevaliers n'étaient pas des guerriers à plein temps. Il existait même des chevaliers-paysans qui vivaient en bande dans des grosses maisons fortes.
La chevalerie se situe en contrebas de la noblesse sur l'échelle hiérarchique. Le chevalier mange parfois à la table du seigneur, il partage sa vie aventureuse avec les fils du seigneur. Pour certains c'est un ascenseur social. Nombre de chevaliers sont issus d'anciennes familles nobles ou de paysans assez aisés. Pour les anciennes familles nobles, il s'agit souvent de cadets célibataires et sans héritages, voire des batards.

Comment devient-on chevalier ?


A 7 ans, l'enfant est placé chez un seigneur qui devient son parrain. Il commence tout d'abord par être galopin, c'est à dire qu'il nettoie les écuries. Il est ensuite page, il s'occupe alors des chevaux, il est au service de la dame du chateau, apprend à chasser, monter a cheval. Une fois page, il devient écuyer. Sa mission est alors d'aider les chevaliers lors de la guerre et des tournois.
A 18-20 ans, il se fait adouber et entre au service d'un seigneur.

L'équipement d'un chevalier et ses valeurs symboliques :


Je ne met ici que les principaux, l'équipement d'un chevalier est composé d'une centaine de pièces et pèse de 20 à 25 kg.

Heaume : intelligence, pudeur, espérance.
Cuirasse : prudence, piété, protection contre le vice et l'erreur
Gantelet : justice, science, discernement, honneur
Ecu : foi, protection contre orgueil, la débauche et l'hérésie
Lance : charité, sagesse, droite vérité

Les chevaux


Les chevaliers devaient avoir 4 ou 5 chevaux, dans lesquels il fallait compter un cheval pour guerroyer capable de supporter le poids de l'armure, et un cheval pour le transport.

Lors de l'apprentissage équestre, bien des moniteurs donnaient à leurs élèves les chevaux les plus rétifs. Les élèves devaient alors les dompter sous les yeux des moniteurs. Certains y laissaient leurs vies ou revenaient estropiés.
Les chevaux étaient des objets de convoitise. Les plus riches se disputaient les meilleurs chevaux. De ce fait les marchands de chevaux
comptaient parmi les hommes d'affaires les plus riches.

/ encore des petites recherches et je vous fournirais d'autres infos sur la chevalerie....page en construction...>^o^<..../
Revenir en haut Aller en bas
lucifiel
Baron, Baronne
Baron, Baronne
lucifiel


Nombre de messages : 430
Age : 34
Date d'inscription : 01/05/2007

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Lun 9 Juil 2007 - 8:01

Beau sujet bien dicté .
Revenir en haut Aller en bas
Fée Viviane
Chancelier, Chancelière
Chancelier, Chancelière
Fée Viviane


Nombre de messages : 1350
Age : 38
Lieu d'origine : Près de Rouen, sur la terre des Normands
Date d'inscription : 31/10/2006

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Lun 9 Juil 2007 - 8:23

héhé j'ai vu ça en terminale L, en étudiant Perceval!
merci Rana de nous reexpliquer tout cela...La chevaliérisation me plait beaucoup!! tongue
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Lun 9 Juil 2007 - 11:56

Les qualités de chevalier idéal sont la sagesse, la prouesse, la générosité et la fidélité.
Les devoirs liés à la Chevalerie sont ;
a) Envers sa dame : La courtoisie qui est d'abord l'ensemble des qualités du noble, le comportement élégant d'un chevalier.
b) Envers l’Église : le chevalier doit mettre son épée au service du Pape (croisades) et des faibles : il devient alors chevalier du Christ (Miles Christi) .

Cependant, ces devoirs sont secondaires par rapport aux devoirs envers son suzerain. Mais il ne faut pas confondre la cérémonie de l'hommage par laquelle le chevalier reconnaissait l'autorité juridique et militaire du suzerain avec celle de l'adoubement qui fait d'un homme un chevalier.
Ces devoirs sont ;
- Il ne doit pas nuire à son seigneur, à sa famille et à ses biens ; Obligations, en somme, assez vagues...

- Il doit l'aide militaire à son seigneur ;
Lorsque celui-ci est attaqué, le vassal doit venir avec ses armes pour le défendre. Il est aussi chargé de la garde du château (estage) et de l'escorte de son seigneur. Quand le seigneur attaque un autre, le service militaire (ost) est limité à 40 jours. Il reste évidemment a ses côtés si le conflit dépasse cette durée. Il sera dédommagé en argent au-delà de 40 jours de combat.

- Il doit aussi assurer une aide financière : l'aide aux 4 cas (en France et Angleterre) ; le vassal doit donner de l'argent ou des cadeaux à son seigneur lorsqu'il marie sa fille aînée, lorsqu'il adoube son fils aîné, lorsqu'il part à la croisade ou lorsqu'il est fait prisonnier et qu'il doit une rançon.

- Il est également astreint à fournir des conseils à la demande de son seigneur : il doit participer aux assemblées féodales, aux cours de justice du seigneur ainsi qu'aux fêtes liturgiques. L'ensemble des vassaux d'un seigneur est ainsi soudé par ces temps forts.

C'est pour répondre à ces exigences que le seigneur doit donner un fief à son vassal. Ce fief est en général une terre qui rapporte des revenus au vassal. Le fief est pris sur les terres ou les revenus du seigneur. Le fief est souvent une terre et plus rarement une fonction, un droit de ban, des péages, des dîmes (impôt). À la fin du Moyen Âge, le fief est de plus en plus une rente.
Le suzerain doit également protéger son chevalier contre ses ennemis et lui rendre bonne justice.

Rana a écrit:
[C'est la disparition de la chevalerie. L'adoubement devient de plus en plus cher, et sur les champs de bataille, la cavalerie lourde devient inefficace face aux troupes à pied munie d'arbalètes ou de hallebardes.
Pour exemple la bataille de Coutrai dite "la bataille des éperons d'or" ;
Le 11 juillet 1302 au matin, après un échange de flèches et de carreaux d'arbalètes, les chevaliers français, impatients de récolter les fruits d'une victoire qu'ils jugent facile, s'élancent dans la précipitation et s'embourbent dans les marécages. Les chevaliers trop lourdement armés ne peuvent s'extirper du bourbier et l'arrière-garde, commandée par le comte de Saint-Pol, décide de rebrousser chemin. Les combattants flamands, peu au fait des us et coutumes de la guerre, massacrent les chevaliers à terre sans chercher à faire de prisonnier. Périssent ainsi dans la bataille un grand nombre de chevaliers français dont le comte Robert d'Artois, le comte de Nesles, le comte Jean d'Aumale et le négociateur Pierre Flote. Les troupes victorieuses ramènent comme trophées les éperons d'or de tous les chevaliers tombés dans la bataille. Ces trophées orneront l'église Notre-Dame de Courtrai avant d'être récupérés par la France et installés à Dijon. est à noter que les milices flamandes bénéficieront d'une aide appréciable des Brabançons et des Namurois venus leur prêter main-forte.


Encore une fois, merci d'utiliser la fonction EDITER pour compléter un message au lieu de créer un nouveau post. Ace.
Revenir en haut Aller en bas
Wallace
Chancelier, Chancelière
Chancelier, Chancelière
Wallace


Nombre de messages : 503
Age : 38
Lieu d'origine : Dinan
Date d'inscription : 04/01/2008

La chevalerie Empty
MessageSujet: Psychologie et comportement chevalersque au XII et XIIIème s   La chevalerie Icon_m18Ven 3 Oct 2008 - 9:51

Cet article vient du site www.fiefetchevalerie.com
Je leur ai demandé leur accord afin de l'utiliser ici.
J'espère qu'il vous plaira car il est vraiment très bien fait.

(par Philippe Ghisolfo et Julien Braconnier de Fief & Chevalerie)


Au regard des quelques lectures, sources et informations, dont peuvent disposer relativement facilement les acteurs de L'Histoire Vivante que nous sommes, nous vous proposons une synthèse rapide de notre vision de la chevalerie à l'apogée de son histoire.

Le monde occidental des XII et XIIIeme siècle est par bien des aspects différents du notre. Les mentalités de ses contemporains étaient à l'évidence, le produit d'une société radicalement différente; des connaissances scientifiques embryonnaires, une vie spirituelle prédominante et très active, une vie souvent précaire pour le plus grand nombre etc.

Mais au-delà de ce constat (qu'il faut savoir nuancer) l'homme et plus précisément l'élite militaire que sont les chevaliers de cette époque était-elle si différente de nous. L'homme du XXIème siècle peut-il se retrouver dans les comportements et les valeurs des ces héros du passé ?


Le jeune chevalier : Un adolescent soldat.
Comprendre ce qui anime et ce qui motive le jeune chevalier fraîchement adoubé, au delà des circonstances historiques, spirituelles et culturelles du moment, demande que l'on se penche un peu plus sur les mutations qui s'opèrent et que doit assumer un adolescent ordinaire, dans une situation extraordinaire.


Le passage de l'adolescence au monde des adultes est un moment difficile à négocier pour un homme (humain), tant les changements qu'il subit sont nombreux. Certains rituels, comme l'adoubement, dotation du matériel militaire qui sanctionne de longues années d'efforts, de sacrifices, d'apprentissage des us et coutumes de ses contemporains et d'entraînement à l'art de la guerre peuvent en faciliter l'acceptation. Mais les jeunes chevaliers ne doivent pas moins assumer un certain nombre de changements dans leurs corps et leurs esprits. Ces soldats d'élite sont les membres d'un groupe, sans cesse en compétition qui ne souffrent pas la médiocrité, au risque d'en payer le prix fort (dans tous les sens du terme). La confiance du jeune récipiendaire n'est pas encore toujours affirmée ; il subit la pression de son propre serment, le fardeau du jugement de ses pairs et celui du regard des dames, qui sanctionnent par leur admiration ou par leur indifférence implacable, l'efficacité ou la faillite de son engagement. Encore aujourd'hui, comme le dit le docteur Catherine Dolto, les commentaires critiques et dévalorisants peuvent être souvent ressentis par les adolescents comme insupportables. Dans le contexte d'un jeune chevalier, sensible à tout ce qui le valorise, une remarque vexante pourrait le pousser à des actes de pure folie ; nous les appellerions prouesses et exploits s'ils aboutissaient avec succès ou bien actes suicidaires s'ils se concluaient par échec. Il a le dos au mur et la défaite, ne peut lui être permise. S'il échoue, il encoure une ruine sociale, où des sanctions civils voir religieuses peuvent être prononcées à son encontre. Il peut se voir accuser de félonie ou frapper d'excommunication, le condamnant au bannissement et à la honte. Cette déroute peut également revêtir un aspect économique, car la rançon qui consiste en un dépouillage systématique du matériel et des richesses du vaincu est une pratique courante à cette époque. Enfin, c'est la blessure ou plus rarement la mort qui anéantit tout espoir.

Ce jeune homme n'attend en fait que les signes de reconnaissance et de respect de son environnement et de sa catégorie sociale pour établir solidement sa personnalité.

Il subit plus ou moins inconsciemment une forte attirance vers un groupe qu'il aura choisi. Il est encore un individu à la personnalité et au tempérament malléable. Il souhaitera fortement s'intégrer et fera tout pour se faire reconnaître de ce groupe. Ce phénomène s'accentue avec le degré d'élitisme de celui-ci. On peut notamment illustrer de nos jours cette manifestation par l'acceptation de certains rites initiatiques humiliants et autres bizutages dans certaines écoles renommées.

S'il reconnaît une autorité et lui voue toute confiance, l'adolescent peut être endoctriné, manipulé à loisir. Dans le cas d'un jeune chevalier qui a prêté serment devant dieu et a juré allégeance à un seigneur, un roi, (a qui il doit tout) ce que cette autorité reconnue de lui et du groupe auquel il appartient lui dira de faire, il le fera. Il est conditionné depuis son plus jeune age pour cela.

Cet enthousiasme et cette volonté de prouvé sa vaillance et sa loyauté le pousserons parfois a quelques débordements.

C'est d'ailleurs en réaction aux ruines des récoltes occasionnées par la répétition fréquente de rixes, rapines et autres exactions commises sur la population, qu'au cours des Xe et XIe siècle, des communes (groupements organisés d'habitants) protestent et aboutissent à un pacte social et spirituel nommé Trêve de Dieu. Robert Fossier dans L'éveil de l'Europe, 950 - 1250, nous dit que cette codification prend d'abord localement sont origine en 987 au concile du Puy, s'étendant ensuite à l'ouest en 989 à Charroux, et prendra finalement sa forme définitive en 1037 et 1041 au concile d'Arles. Il sera désormais interdit de guerroyer du mercredi soir au lundi matin. Un siècle plus tard, (1155), Louis VII au concile de Soisson décrétera la paix pour dix ans dans tout le royaume, afin de mieux assoire son pouvoir féodal.



Nous sommes dans un contexte ou l'honneur est de mise. De tous les interdits sacrés, de tous les péchés capitaux, l'orgueil est souvent celui qui frappe le chevalier. L'orgueil caractérise souvent aussi l'adolescent, de quelque époque qu'il soit. Il doit faire ses preuves, pour épater la galerie, afin de s'assurer une intégration, une reconnaissance, pour ne pas dire une relative domination au sein de ses amis (es). Il se distinguera dans des domaines aussi variés que le sport, la culture mais aussi se risquera t'il à des actes parfois fort condamnables de violence, de provocation et de transgression des interdits, qui suscitent dans certains groupes d'adolescents, une forme admiration proche de la crainte et de soumission. Son point de mire étant l'adulte, il essayera de l'imiter, de le dépasser en bien, ou en mal.

C'est ce paradoxe, ce dysfonctionnement qui caractérise l'adolescent. Il veut s'affirmer en tant qu'individu omnipotent et indépendant, mais ne peut le faire sans se référencer à un groupe, à une schéma collectif.

Le psychiatre Xavier Pommereau dit d'ailleurs à ce sujet que l'adolescence est par nature l'âge des contraires et des réalités doubles puisque la métamorphose pubertaire laisse croire que ce que l'on voit correspond à ce que l'on pense ou ressent.

Le jeune chevalier est donc dans la majorité des cas, un jeune homme sur le front de sa propre métamorphose, sur l'inconscient champ de bataille de l'auto confrontation psychophysiologique.

C'est ces chamboulements qui le pousseront toujours plus loin dans les exploits, les prouesses et les prises de risque, sur le théâtre d'une guerre, d'un tournoi ou de toutes autres formes d'affrontement.

Enfin, la pression sociale qui s'exerce sur le chevalier, occasionnée par son rang, présente tout au long des chansons de geste et des romans du XIIeme siècle, s'appliquera durant toute de sa jeunesse. Un terme d'ailleurs symbolise le chevalier qui renonce à son destin de combattant. Il est recréant du verbe recroire, qui ne subsiste en français moderne que dans le terme recru, qui signifie s'épuiser dans le combat , abandonner le combat, s'avouer vaincu et ici, dans le passage qui suit trahir l'idéal chevaleresque :

2460 Que granz diaus iert et granz damages

2461 Quant armes porter ne voloit

2462 Teus ber come il estre soloit.

2463 Tant fu blasmez de totes janz,

2464 De chevaliers et de serjanz,

2465 Qu'Enide l'oï antredire

2466 Que recreant aloit ses sire


2467 D'armes et de chevalerie;

2468 Mout avoit changiee sa vie.

C'était grand peine et grand dommage
de voir tel baron refuser de porter les armes.
Il fut tant blâmé par toutes gens,
des chevaliers et sergents,
qu'Enide les entendit dire
que sont mari était las des armes et de chevalerie.
Il avait bien changé sa vie.

Erec et Enide, Chrétien de Troyes vers 1170

La base de la pensée chevaleresque
Le chevalier et sa vie sont marqués par les rites, qui revêtent pour lui une grande importance.

Le premier d'entre eux conditionne sont statut. Cette étape pourrait être comparée à l'obtention du baccalauréat dans notre société moderne. Il est l'entrée dans le monde de la chevalerie et se passage semble être vécu comme le jour le plus important de la vie. Il semble même que les chroniques retiennent plus le jour de l'adoubement que le jour de la propre naissance du chevalier.


Il est vécu comme le passage à la vie adulte. Outre le sacrement militaire, il correspond à l’accès à la caste des chevaliers et à ses valeurs.

Le rite de l'adoubement met en exergue de façon symbolique l'une d'entre elle : la vaillance, par l'épreuve de la Colée. Au premier jour, le chevalier doit déjà faire ses preuves (chose qu'il fera incessamment toute sa vie...) en accusant sans broncher cette gifle rituelle. En effet, la base de toute la mentalité chevaleresque repose sur le jugement, et ce, qu'il soit émis des ses pairs ou de l'institution religieuse. Cette omniprésence du jugement conditionne en permanence les actes du chevalier et a favorisé la mise en place d'un code social très encré dans l'état d'esprit chevaleresque.

Sans parler de code écrit, les valeurs morales de la chevalerie sont loyauté, prouesse, mesure, largesse et courtoisie.

La Loyauté est la vertu première du chevalier. C'est bien normal lorsqu'on considère que cette notion est la clef de voûte de toute la société féodale. Sans elle les fondations du système s'effondreraient et régnerait alors le chaos.

La vie même du chevalier est rythmée par cette notion, de l'arrachement du foyer familiale pour la maison de son tuteur*, son adoubement ou les liens qu'il tisse avec ses pairs sont tous marqués du sceau de la fidélité et de la peur sourde de la traîtrise.

Le Courage est porté également au premier rang des aptitudes morales. La littérature, à travers les chansons de Geste en font l'apologie à chacun de leurs vers. Les jeunes chevaliers en étaient abreuvés des heures durant, ils devaient certainement en résulter un goût prononcé pour l'exploit et la mise en avant de soi (notions qu'il faut nuancer et sur lesquelles nous reviendrons plus tard). En effet, même si la religion joue un grand rôle dans la pensée chevaleresque, surtout au XIIIème, la vanité reste un rouage essentiel de l'état d'esprit des chevaliers. Le chevalier est vaniteux, sans nul doute, et celui-ci se place parfois au dessus de la morale sans que personne ne s'en offusque. La recherche de la renommée fait parfois faire des actes que nous jugerions déloyaux, et bien loin de ce que l'on imagine d'un comportement que nous qualifierions de chevaleresque. Au XIIème et XIIIème siècles, il n'en ai rien, si ces infamies sont faites avec la manière et le panache. Pour illustrer notre pensée, replongeons nous en 1168, au tournoi de Gournay-Ressons, l'équipe du comte Philippe de Flandres affronte celle de Baudouin V de Hainaut.

En ces temps, le tournoi se déroulait sur un territoire vaste où plusieurs chefs de guerre menaient leur troupe dans une guerre simulée mais où les contacts étaient bien réels, un jeu assez dangereux. Geoffroy Tuelasne, Féal de Baudouin V de Hainaut, attaque par surprise (de côté) le chef Flamand. Ce dernier est touché en pleine poitrine et désarçonné. Le coup peu glorieux à nos yeux sera néanmoins vanté dans une chronique, celle de Gislebert de Mons rédigée autour de 1170. Pourquoi Geoffroy n'a-t-il pas été blâmé ? Car il a utilisé une botte à la lance, nommé coup de fautre, cette prouesse technique d'escrime équestre lui vaut alors l'admiration de ses pairs et la reconnaissance de ses aptitudes guerrières, non pas l'opprobre et la mise au banc.
Revenir en haut Aller en bas
Wallace
Chancelier, Chancelière
Chancelier, Chancelière
Wallace


Nombre de messages : 503
Age : 38
Lieu d'origine : Dinan
Date d'inscription : 04/01/2008

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Ven 3 Oct 2008 - 9:51

Une autre caractéristique de la mentalité du chevalier est son rapport à l'argent. Il est incontestable que la richesse n'est pas une vertu chevaleresque alors que la recherche du gain est indissociable de l'état d'esprit du chevalier.

Pourquoi cette contradiction ?

Chaque chevalier a une conscience aiguë du coût de son occupation. Lui-même a une valeur, elle se manifeste sous la forme de la rançon. Sa vie de combattant, il l'occupe par l'objectif quasi systématique de mettre en sa merci les autres chevaliers aux fins de les faire racheter.

Citons ici à titre d'exemple Guillaume le Maréchal, que l'on vit, à l'occasion d'un tournoi, s'asseoir sur un chevalier vaincu pour éviter qu'il ne prenne la fuite et ainsi être certains d'en tirer rançon...

Une fois argenté, le chevalier va s'empresser de dépenser son pécule (en équipement, en chevaux), de le distribuer (sans parler d'aumône, disons plus certainement dans le but intéressé de s'attacher une clientèle plus nombreuse.... Dons au seigneur) ou bien encore de le dilapider en festivités offertes au plus grand nombre.

Car même s'il semble mépriser l'argent, le chevalier est conscient qu'il est indispensable à l'exercice de son activité et le moyen de tenir son rang. Le chevalier reste un être très vénal, comportement qu'il est nécessaire de canaliser.

Pour ce faire, l'apologie de la sagesse est faite dés l'enfance. On la considère comme garante de l'ordre social. Ainsi on enseignait aux jeunes chevaliers les bonnes manières, la maîtrise de soi, le fait de parler chacun à leur tour, les jeux de réflexion comme les échecs. Les règles de l'étiquette. Néanmoins, précisons que la lecture et l'écriture reste rare, et souvent associés au monde des clercs.

Faire de la mesure un des pilier des valeurs morales de la chevalerie prend tout son sens au regard de leur rôle primordial dans la société tripartite des XII et XIIIème siècle exposée par Adalbéron de Laon, celui de défendre les deux autres ordres.

La Pensée Guerrière
La diffusion des valeurs Chrétiennes dans la mentalité Chevaleresque

L'église s'est efforcée de refreiner par tous les moyens sa plus grande peur : le désordre. Elle lutte dés le VIIIème siècle contre l'insécurité générée par les actes de pillages, de discorde, en un mot contre la violence des miles.

Dans ce combat, elle impose peu à peu la trêve de Dieu (comme développée plus haut), jette l'Anathème sur les guerriers déloyaux (notamment les arbalétriers et les archers en 1139 à Latran) et discrédite les éléments les plus turbulents en usant de sa propagande.

Mais l'église fait mieux qu'interdire, elle utilise les fauteurs de troubles pour résoudre ce problème. Elle va s'employer a régir peu à peu l'éthique même de la chevalerie. Elle va transformer le guerrier saccageur en chevalier de la Paix. Elle s'approprie au XIIIème siècle le rituel de l'adoubement. Elle développe et entretient le concept de Juste Guerre, de Guerre Sainte. Elle impose la collaboration de Dieu au monde des Miles avec par exemple la bénédiction de ses armes.

Par elle la Noblesse Chevaleresque acquière une dimension spirituelle qui lui donne sa légitimité au sein de la société tripartite. Dés lors, les chevaliers n'auront de cesse d'avoir à l'esprit qu'ils combattent pour Dieu, mais aussi par Dieu.


Le Chevalier au combat

Comme nous l'avons vu plus haut, les sources mettent en lumière et font l'apologie de l'exploit individuel ainsi qu'elles exaltent le chevalier errant en quête. Ce schéma qui nous a survécu sous la forme de l'image d'Epinal que nous connaissons tous, reflète t il une réalité au XIIème et XIIIème siècle ?

Dans les faits, il semble que ce model n'est pas été fort respecté. Le comportement solitaire et l'isolement ne sont pas dans les us des chevaliers. Cet état est plus certainement vécu comme une punition par la classe des miles.

Citons ici l'errance de Guillaume le Maréchal, après que le chef de sa maisnie l'ai prié de le quitter après l'avoir soupçonné d'avoir eu une aventure amoureuse avec la reine. Guillaume erre honteux et désoeuvré, mais se réfugie vite auprès du Roi de France. George Duby déclare dans l'analyse de la chronique de Guillaume le Maréchal qu'il est même louche de voir un chevalier seul... les autres miles semblent se méfier de ce genre de personnages.

Le chevalier doit certes s'efforcer de briller individuellement, mais au sein du groupe, sans quoi il n'est plus reconnu. Ces groupes, ces Conrrois, on les trouvent partout au XIIème et XIIIème siècle, surtout en France du Nord, attirés par les tournois qui s'y déroulent.

Le chevalier s'identifie à Roland pourfendant ennemis, selleries et montures d'un seul coup de Durandal, à l'instar du jeune cinéphile qui, au regard des chansons de gestes hollywoodiennes, est ébloui par John Mc Lane (alias Bruce Willis) mettant en échec une horde de terroristes sanguinaires armés jusqu'aux dents. Le chevalier se met-il alors en situation de péril dans les faits au même titre que dans la chanson de Roland ? Pas tout a fait...

Il semble que les prises de risques soient mesurées. Tout d'abord, le chevalier se prémunie de toutes les manières des risques trop grands de blessures critiques ou de mort. Il s'enferme de plus en plus, au gré des innovations, dans un harnais complexe et au demeurant relativement pesant et handicapant (bien que son statut de cavalier nous fasse nuancer notre affirmation).

D'autre part, le système de la rançon lui garanti la clémence de ses adversaires. Le chevalier a conscience de sa valeur marchande, réciproquement il connaît celle de ces pairs.

De ces deux facteurs conjugués, il apparaît que l'état d'esprit du chevalier au combat (lorsqu'il affronte un autre chevalier) ne soit pas la recherche de la mort de l'autre, mais plus la mise en échec, la démonstration de sa supériorité au jeu de la guerre.


Comme le dit Claude Gaier, la guerre ou le tournois prennent alors des accents ludiques où la mort est un accident funeste pour citer Georges Duby. Pour illustrer cet état de fait relatons cette anecdote bien connue. Après l'assassinat du comte Charles en 1127, pendant un an la guerre sévit dans le comté de Flandres où s'oppose plus de mille Chevaliers. On dénombre sept morts en tout !

Le premier d'entre eux est mort tué par une flèche, le second accusa le coup du lapin alors que le couvercle du coffre qu'il pillait se refermait violemment, le troisième chut de cheval, le quatrième tomba d'une échelle, le cinquième passa au travers d'un planché, le sixième mourut d'avoir fourni un trop grand effort à souffler dans son cor ! Le septième enfin, fait presque l'exception qui confirme la règle, puisqu'il est le seul a être mort frappé par un adversaire lors d'une poursuite...

Pour bien appréhender cet état d'esprit, il est, je pense, important de le rapprocher des comportements modernes réciproques qu'entretiennent les officiers de nations ennemis. Les querelles et les guerres n'entachent pas le respect mutuel dont ils s'honorent, il est le reliquat de cet esprit du corps chevaleresque.

Il est néanmoins important avant de conclure, de préciser que parfois les liens qui lient les chevaliers, les serments réciproques, les profondes racines qu'entretiennent les lignages entre eux ne suffisent plus à garantir le guerrier.

Parfois la haine est trop tenace, la rancoeur trop forte et on recherche la mort de l'autre. Citons ici un grand félon du début du XIIIème siècle, Renaud de Boulogne, qui défia la nation toute entière au cri de Mort aux Français.

Loin de nous l'idée de rapprocher systématiquement la mentalité du chevalier et celle du jeune homme moderne.

Néanmoins, nous avons tenté brièvement et humblement de démontrer que certains comportements demeurent intrinsèque à l'humain et s'affranchissent des époques.

D'ailleurs, les recherches récentes nous ont permit de porter un regard neuf sur le monde de la chevalerie et de démystifier l'image romantique de l'époque féodale, échafaudée par les historiens et les écrivains du XIXeme siècle.

--------------------------------------------------------------------------------

Bibliographie :
Le Dimanche de Bouvines (Georges DUBY)

Guillaume le Maréchal (Georges DUBY)

La Guerre au moyen age (CONTAMINE Philippe)

A la recherche d'une escrime décisive de la lance chevaleresque (Claude GAIER)

La Civilisation de lOccident médiéval (JACQUES LE GOFF)

La perception de soi (art. Catherine Dolto)

La tolérance (art. Catherine Dolto)

Le respect (art. Philippe Jeammet)

Les confrontations (art. Xavier Pommereau)

Les paradoxes et les contradictions (art. Xavier Pommereau)
Revenir en haut Aller en bas
Dame Azalaïs
Chancelier, Chancelière
Chancelier, Chancelière
Dame Azalaïs


Nombre de messages : 885
Age : 40
Lieu d'origine : Nantes
Date d'inscription : 28/02/2007

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Ven 3 Oct 2008 - 12:19

Passionnant messire Wallace!

J'aime particulièrement les anecdotes.. On peut mourir d'avoir soufler dans un cor ?????? Mr. Green
Revenir en haut Aller en bas
http://perso.numericable.fr/bemmanuell/Azalais/
Godefroy de Bouillon
Chevalier de la Confrérie
Chevalier de la Confrérie
Godefroy de Bouillon


Nombre de messages : 2423
Lieu d'origine : Pays de Brocéliande (35)
Date d'inscription : 21/07/2006

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Ven 3 Oct 2008 - 12:40

En tout cas Messire Wallace, merci d'avoir complété ce sujet !!!

J'apprends encore des choses grâce à vous...
Revenir en haut Aller en bas
http://www.vampires.forum-box.com
Wallace
Chancelier, Chancelière
Chancelier, Chancelière
Wallace


Nombre de messages : 503
Age : 38
Lieu d'origine : Dinan
Date d'inscription : 04/01/2008

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Sam 4 Oct 2008 - 12:25

Dame Azalaïs a écrit:
J'aime particulièrement les anecdotes.. On peut mourir d'avoir soufler dans un cor ?????? Mr. Green

Bah, il faut croire. Vous savez un essoufflement peut-être vite arrivé avec tout l'arnachement qu'ils avaient sur le dos les petits pères !!!
Revenir en haut Aller en bas
Godefroy de Bouillon
Chevalier de la Confrérie
Chevalier de la Confrérie
Godefroy de Bouillon


Nombre de messages : 2423
Lieu d'origine : Pays de Brocéliande (35)
Date d'inscription : 21/07/2006

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Sam 4 Oct 2008 - 12:30

Wallace a écrit:
Bah, il faut croire. Vous savez un essoufflement peut-être vite arrivé avec tout l'arnachement qu'ils avaient sur le dos les petits pères !!!

Ben déjà avec le peu de matériel que je porte, c'est déjà bien balèze...

Alors eux à l'époque !!! Chapeau....
Revenir en haut Aller en bas
http://www.vampires.forum-box.com
Fée Viviane
Chancelier, Chancelière
Chancelier, Chancelière
Fée Viviane


Nombre de messages : 1350
Age : 38
Lieu d'origine : Près de Rouen, sur la terre des Normands
Date d'inscription : 31/10/2006

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Sam 4 Oct 2008 - 12:32

il fallait grimper sur le destrier en plus!! souvent des bon gros chevaux de traits ...

tiens je vous ferai bien un petit sujet sur les chevaux utilisés au Moyen Age si ça vous dit, c'est un de mes sujets favoris!
Revenir en haut Aller en bas
Dame Danièle
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Dame Danièle


Nombre de messages : 473
Age : 77
Lieu d'origine : Normandie
Date d'inscription : 16/11/2007

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Sam 4 Oct 2008 - 16:24

Il y a qéjà qqch sur les chevaux: allez voir "Destriers et autres fidèles montures" - avec même des photos et des dessins!
Revenir en haut Aller en bas
http://chezdaniele.spaces.live.com/default.aspx?_c02_vws=1
Fée Viviane
Chancelier, Chancelière
Chancelier, Chancelière
Fée Viviane


Nombre de messages : 1350
Age : 38
Lieu d'origine : Près de Rouen, sur la terre des Normands
Date d'inscription : 31/10/2006

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Sam 4 Oct 2008 - 16:57

merci dame danièle (excusez mon étourderie!!!)
Revenir en haut Aller en bas
lunaewen
Duc, Duchesse
Duc, Duchesse
lunaewen


Nombre de messages : 1057
Age : 36
Lieu d'origine : quelque part entre Brocéliande et Avalon...
Date d'inscription : 19/07/2007

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Mer 22 Oct 2008 - 10:31

Godefroy de Bouillon a écrit:
Wallace a écrit:
Bah, il faut croire. Vous savez un essoufflement peut-être vite arrivé avec tout l'arnachement qu'ils avaient sur le dos les petits pères !!!

Ben déjà avec le peu de matériel que je porte, c'est déjà bien balèze...

Alors eux à l'époque !!! Chapeau....

Ils s'endurcissaient vite, mais imaginez le jeune ado qui commence a être chevalier et qui porte l'armure complete pour la première fois!
Aie Aie Aie....
Revenir en haut Aller en bas
http://lesfeesdebeltane.forumactif.org/forum.htm
Invité
Invité
Anonymous



La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Mer 22 Oct 2008 - 12:18

Super sujet, j'adore!Very Happy

A mon avis, l'armure, je sais pas combien de temps il leur fallait pour s'y habituer, mais je sais qu'au Moyen-Age les gens étaient plus petits... peut-être aussi plus robuste? En effet, seuls les enfants les plus forts arrivaient à l'âge adultes, passés les maladies, les famines, les guerres...
Revenir en haut Aller en bas
Eldera de Beauregard
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Eldera de Beauregard


Nombre de messages : 458
Age : 35
Lieu d'origine : Beauregard
Date d'inscription : 03/11/2005

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Mer 22 Oct 2008 - 13:58

Un de mes professeurs disaient souvent que pour terrasser une armée de nobles en armure, il suffisait de faire la "technique de la tortue" : avec le poids de leur arnachement, une fois sur le dos, il ne pouvaient pas ou trés difficilement se relever. Pratique, hein? rabbit

Heureusement qu'il y avait les vilains, moins bien équipés, en premiére ligne, prés à mourir vaillament pour leur seigneur, tout ça tout ça...
Revenir en haut Aller en bas
Dame Danièle
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Dame Danièle


Nombre de messages : 473
Age : 77
Lieu d'origine : Normandie
Date d'inscription : 16/11/2007

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Mer 22 Oct 2008 - 14:17

Existe-t'il un post sur l'armure au M.A. ou plutôt, les armures? Il y a en effet une différence entre l'armure des Normands de Guillaume le Conquérant, par exemple, tels que représentés sur la broderie de Bayeux, et l'armure de plaques, telle que la portait Jeanne d'Arc, par exemple.
Je crois que quand on dit communémént "armure", on pense plutôt à cette armure de plaques, mais je crois que la cotte de maille ou la broigne sont également des pièces d'armure- d'autres époques...
Revenir en haut Aller en bas
http://chezdaniele.spaces.live.com/default.aspx?_c02_vws=1
Eldera de Beauregard
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Eldera de Beauregard


Nombre de messages : 458
Age : 35
Lieu d'origine : Beauregard
Date d'inscription : 03/11/2005

La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18Mer 22 Oct 2008 - 14:20

Oui, je crois bien qu'il y a déjà un post assez détaillé sur les armures... à moins que nous n'en ayons parlé au détour d'un post sur un autre sujet ?scratch En tout cas il me semble bien avoir discuté de cela sur ce forum.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





La chevalerie Empty
MessageSujet: Re: La chevalerie   La chevalerie Icon_m18

Revenir en haut Aller en bas
 
La chevalerie
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum Médiéval Fantastique :: Autour du Donjon :: Le Salon... :: ...du Chambellan-
Sauter vers: