Enlèvement et rançon

Vers la fin du Moyen Age, lors des guerres et des batailles, les chevaliers, nobles par naissance, sont capturés afin d'être plus tard rançonné. (On voit même un roi français se faire extorqué ses terres lors de la guerre de cent ans) Comment se passe alors les négociations ? Y-a-t-il une délégation ennemie, protégée par l'équivalent de notre "immunité diplomatique", ou cela se fait-il plutôt par courrier ?

Je crois que les 2 possibilités existaient mais que la missive était souvent la plus utilisée.

L'emprisonnement de Charles d'Orléans est un très bon exemple, car il a l'avantage d'être clairement connu puisque ce dernier nous en fait part dans son œuvre.

Je n'ai pas tous les souvenirs en tête, faudrait que je relise ses poèmes, mais de ce que je me souviens :
Il est rest2 près de 25 ans prisonnier en Angleterre (suite à Azincourt), car personne ne pouvait payer sa rançon (il était veuf, sans héritier, son frère et son beau-père étaient déjà morts comme son père).
C'est la dot de sa seconde épouse qui permis de payer la rançon. Fut aussi mis dans la balance sa reconnaissance au titre de roi de France, du Roi d'Angleterre.

Dans son cas, les tractations furent longues et Charles d'Orléans écrivit lui même une lettre pour demander de l'aide dans le paiement de sa rançon.

Faudrait revoir ses poèmes, pour essayer d'aller plus loin.

En 1347, lors des Guerres de Successions en Bretagne, Charles De Blois est fait prisonnier et emmené à la Tour de Londres.
Apprenant que son mari est captif et de plus est traité avec barbarie, Jeanne de Penthièvre convoque à Dinan en 1352 tous les partisans du Duc pour aviser aux moyens de lui rendre la liberté. L'assemblée se tint dans l'Eglise des Jacobins.
Les mesures ne produisirent aucun effet et la captivité dura jusqu'en 1356 et la liberté fût moyenné contre une rançon de 100 000 florins d'or et en laissant ses deux fils comme garantie de paiement qu'il ne put jamais réaliser.
Ce que sont donc devenus les deux fils, je ne le sais.

il me semble que l'un de ses fils, Henry, mourut en Angleterre à cause de cela, en 1400.

Moi j'aurais préféré y rester plutôt que ce fusse mes enfants qui prennent ma place...

lunaewen a écrit:

Moi j'aurais préféré y rester plutôt que ce fusse mes enfants qui prennent ma place...

Et oui mais c'était comme ça à l'époque. Les enfants prenait la place du père tant que la rançon n'était pas versé. L'exemple le plus dur de l'histoire française (même si c'est hors moyen âge, j'y fait quand même référence) est celui de François 1er. Ses 2 fils, François et Henri (futur Henri II) resteront en otage 4 ans et Henri gardera d'énorme séquelles de cet emprisonnement.

Envoyé son enfant comme enfant est courant, de plus je crois que plus l enfant est vieux (dans la mesure ou l age d homme est a peut près de 15 ans ... donc pas si vieux que ca) plus l otage est de "qualité" car il a fallut plus de sou pour l élever et donc sa perte serait plus dur pour son père.
De même l'ainé (futur héritier) a plus de valeur que le 3eme fils (envoyer au monastère)