Droit de cuissage

J'aimerais poser une questions... disons... qui a été maint fois sujet de discorde. Pour vous, cher Porthos, et pour tous les autres membres du forum qu'un tel sujet interesse, qu'est ce que le fameux "droit de cuissage" du seigneur était? Certains prétendent que c'était simplement le droit du seigneur de bénir le lit dans lequel les époux allez passer leur nuit de noce en touchant un des pied de ce lit ; d'autres disent que c'était le droit absolu des seigneurs à profiter de la virginité de la jeune mariée avant le mari lui-même...
J'ai déjà mon opinion sur la question, mais vous, qu'en pensez vous (puisque le sujet des institutions féodales est lancé)?

Eldera de Beauregard a écrit:

J'aimerais poser une questions... disons... qui a été maint fois sujet de discorde. Pour vous, cher Porthos, et pour tous les autres membres du forum qu'un tel sujet interesse, qu'est ce que le fameux "droit de cuissage" du seigneur était? Certains prétendent que c'était simplement le droit du seigneur de bénir le lit dans lequel les époux allez passer leur nuit de noce en touchant un des pied de ce lit ; d'autres disent que c'était le droit absolu des seigneurs à profiter de la virginité de la jeune mariée avant le mari lui-même...
J'ai déjà mon opinion sur la question, mais vous, qu'en pensez vous (puisque le sujet des institutions féodales est lancé)?

Il faut savoir belle Dame que le droit de cuissage est une invention, il n'a jamais existé, ni sur le fond, ni sur la forme... Il y a eut confusion avec le "droit de quittage" dont je parle je crois dans une rubrique.

Le droit de quittage était la cérémonie (trés simple) qui consistait -notamment- à donner à son seigneur une pièce de monnaie trés symbolique pour obtenir le désengagement de celui qui quittait la seigneurie en vue de se marier et, par le fait, pour dépendre d'un autre fief....

Contrairement aux apprences, ce n'est pas l'école Républicaine qui à fait courir cette méchante rumeur (pour une fois!) mais la période renaissance par mépris de ce temps considéré comme arriéré et obscur.

Au droit de quittage, une autre légende, "l'oubliette" réelle il est vrai... mais que trés rarement.

Le droit de cuissage n’était pas le droit du seigneur de dépuceler une jeune mariée mais celui de bénir le lit nuptial en y posant le pied (les époux n’étant pas en train de consommer leur union, bien sûr!!).

Ace a écrit:

Le droit de cuissage n’était pas le droit du seigneur de dépuceler une jeune mariée mais celui de bénir le lit nuptial en y posant le pied (les époux n’étant pas en train de consommer leur union, bien sûr!!).

Non, non Ace... le droit de cuissage n'a jamais existé, c'est une légende ! Suit la rubrique à ce sujet il s'agit du droit de quittage.

Après moult recherche sur encyclopédies et sites
Je persiste: définition encyclopédique
Le droit de jambage est une coutume qui conférait aux seigneurs du Moyen Âge le droit de passer une jambe nue dans le lit de la mariée. Ce droit pouvait être racheté à prix d'argent, et s'est changé en un impôt sur le mariagen nommé "coulage". Le droit de jambage a été déformé en droit de cuissage par confusion avec le "coulage" et (je rejoint Porthos dans son explication) du fait de certains "bien pensants" de la renaissance voulant cassé du moyen ageux.

Donc je précise je ne dis pas que le seigneur avait le droit de se taper la mariée, je dis que par folklore il se pouvait que le seigneur mette une jambe nue dans le lit nuptial histoire de le "bénir" et que cette coutume s'est perdu au profit du paiement d'une taxe.

Donc si le terme employé n'est pas le bon, il faut quand même faire référence à cette coutume du pied dans le lit qui a existé selon les diverses sources que j'ai pu consulté.

Le "quittage" d'après ce que j'ai comprit serait une taxe réservée aux vassaux ou serf se mariant hors de la servitude. (Ce que Porthos a très bien expliqué dans son sujet sur le mariage).

Par conséquent, histoire de répondre avec précision à Dame Eldera et tu me dira si tu d'accord ou pas Porthos, on peut dire que le droit de cuissage (au sens tringler la mariée) n'a pas existé, mais qu'il y avait une coutume que l'homme pernitieux a apparenté à cette légende du droit de cuissage qui est le droit de jambage. Cette coutume a ensuite été de plus en plus remplacer par une taxe pour finir aux oubliettes.

Est ce que cela convient, il y a t'il des précisions a apporter?

Cher ACE

"Aprés Moult recherche..." je connaissais cette version récente du Droit de Cuissage. Mais il faut que je te fasse un aveu, mes références ne sont surtout pas encyclopédique concernant le moyen Age.

Cette version du droit de cuissage est le "Bara" des cours d'histoire d'autrefois.

Moi, je ne donne qu'une opinion, à vous de voir mais si on veut ce site comme étant une source exceptionnelle sur le Médiéval, il me semble, qu'il ne faut pas faire de remplissage-recopiage, mais livrer à nos amis des infos d'historiens de renom et incontestés. Bon, c'est un point de vue comme un autre... mais si on sort les dictionnaires aux définitions, hélas, par trop fantaisistes ce forum perdra peut être un peu d'attrait... non ?

Ce n'est que mon humble avis.

Bha, ne vous querellez point compagnons . Moi aussi j'avais lu quelque part qu'il y avait un "droit de jambage" ou quelque chose dans ce genre là, mais on ne peut être fixé sur rien tant il est vrai que chaque historien à un avis différent sur la chose! Et puis, bien des encyclopédie concernant le moyen-âge sont écrites par des historiens...

Tiens au fait, sur quels historiens vous reposez-vous, cher Porthos? Avez-vous une source favorite ?

Eldera de Beauregard a écrit:

Bha, ne vous querellez point compagnons . Moi aussi j'avais lu quelque part qu'il y avait un "droit de jambage" ou quelque chose dans ce genre là, mais on ne peut être fixé sur rien tant il est vrai que chaque historien à un avis différent sur la chose! Et puis, bien des encyclopédie concernant le moyen-âge sont écrites par des historiens...

Tiens au fait, sur quels historiens vous reposez-vous, cher Porthos? Avez-vous une source favorite ?

Tout à fait, disons plusieurs... outre Duby (bien surs) j'ai Jean François Chiappe, Jean Favier, Le Goff, Philippe Brochard, Viollet le Duc, Lalou, Brunel (le remarquable ouvrage de sources médiévales), bref, Condamine ou économistes médiévaux canadiens, nous ne manquons pas, belle Dame, de ressources pour nous documenter...

C'est un plaisir.