" Nous avions tout d'abord marché au pas, sagement, croisant deux charrois qui emmenaient les dernières gerbes de blé puis, au détour d'un chemin, la belle entraîna sa bête au trot. Loin des tours et donc du regard de soeur Mathilde, Angèle passait visiblement outre les recommandations de prudence pour quitter notre chemin aux ornières profondes et s'élancer dans une grande prairie en forçant le galop. Surpris, je m'élançais à mon tour ! Mais je compris vite que la belle s'y entendait et malgré mes efforts je ne parvenais pas à rattraper cet écart.
Elle se jouait de moi ! Sans nul doute... Je voyais sa silouhette courbée sur sa monture, la robe qui flottait au grés du vent, longue, légère. Elle se retourna et je la devinais se rire de moi ! Furieux de ma maladresse, je piquais des deux et demandait à mon cheval de redoubler d'ardeur.
Ce qu'il fit, mais sans succés... "
Randonnée médiévale