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 Rythmes de la vie et structures familiales

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tahliana
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tahliana
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tahliana


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MessageSujet: Les âges de la vie   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Dim 21 Jan 2007 - 20:29

Les ages de la vie:première partie


Dans l'Antiquité, la vie humaine était généralement divisée en trois phases : l'enfance, l'âge viril, la vieillesse, liées à l'idée de croissance, de stabilité et de déclin. Chaque âge était représenté par un personnage de sexe masculin doté d'une caractéristique physique ou matérielle. Ainsi, dans les fresques funéraires de Rome, l'enfant apprend à marcher à l'aide d'un youpala ; il joue à la balle, à colin-maillard, aux devinettes…
Le Moyen Âge a hérité de cette division, mais le nombre des phases varie selon les auteurs et les siècles : trois, quatre, six, sept, dix ou douze...

Trois
La division en trois âges connaît encore un certain succès au Moyen Âge, le nombre 3 étant essentiel dans la pensée occidentale puisque associé à la sainte Trinité, aux trois continents, à la Sainte Famille (deux parents et un enfant unique) et aux Rois mages. Ces derniers, en effet, dont le nombre n'était pas encore fixé à la fin de l'Antiquité, se limitent peu à peu à trois individus que les artistes représentent sous les traits d'un jeune homme, d'un homme d'âge moyen et d'un vieillard.
Certaines étapes de l'enfance, absentes des différentes théories des âges de la vie, apparaissent néanmoins aux yeux des parents et des médecins comme des moments charnières. C'est notamment le cas de la vie fœtale, sur laquelle insistent les hommes d'Église, les juristes, les médecins et surtout les parents.

Fœtus et nouveau-né

Le regard des parents
Pour les parents, le fœtus n'est pas un "tout petit animal" sans conscience : on pense qu'il a peur dans le noir, qu'il pleure et éprouve des sentiments, qu'il s'ennuie ou, au contraire, qu'il joue dans le ventre de sa mère, qu'il peut tomber malade et qu'il a déjà besoin d'un ange gardien. On croit aussi qu'il peut décider par lui-même de ne pas naître et de remonter haut dans l'utérus maternel : c'est ainsi que Guibert de Nogent, au XIe siècle, explique sa naissance difficile. Le fœtus sait déjà prier Dieu ; il peut donc être béni in utero.

Le regard des médecins
Pour les médecins, le fœtus est un enfant à part entière. Il mérite ce nom dès lors qu'il prend forme humaine, comme l'affirme Constantin l'Africain au XIe siècle, et qu'il a reçu le don de l'âme, par infusion. Pour Barthélemy l'Anglais, encyclopédiste du XIIIe siècle, l'animation du corps se produit au 46e jour de grossesse, sans considération de sexe, alors que pour Aristote, suivi en cela par l'Église médiévale, elle s'effectue quarante jours après la conception pour les garçons et quatre-vingt-dix jours après pour les filles. Ensuite, le fœtus n'est pas indifférencié : les médecins médiévaux, s'inspirant des traités hippocratiques, ont appris à s'intéresser successivement au "fœtus de sept mois" ou au "fœtus de huit mois".

Le regard des juristes
Pour les juristes, le fœtus n'a droit au nom d'"enfant" qu'après la naissance. Avant, il est appelé "fruit" ou "ventre enceint" de la mère. Mais c'est une "personne" à laquelle on reconnaît certaines capacités ; les clercs d'Église ou de justice en veulent pour preuve un passage de l'Évangile de Luc où il est dit que Jean-Baptiste tressaille dans le ventre d'Élisabeth au moment où celle-ci croise Marie enceinte de Jésus. Le fœtus a une conscience éveillée, il a donc des droits. En particulier, et contrairement à aujourd'hui, il est considéré comme un héritier à part entière : un père peut doter sa fille à naître ou réserver une part d'héritage pour son fils en gestation, en vertu de l'adage juridique selon lequel "celui qui est encore à naître ne doit pas être lésé". Le fœtus reçoit son statut d'homme libre ou de serf in utero. Par conséquent, il peut être frappé de taxes sur sa personne : aux péages, où les juifs sont soumis à une taxe corporelle sur leurs déplacements, un fœtus peut être imposé à un peu plus de la moitié du coût d'un adulte mâle, comme on le voit au péage de Châlons, à la fin du XIVe siècle.

Le premier cri
Toujours pour les juristes, le nouveau-né n'acquiert pas son statut d'enfant au moment précis où il naît, mais quelques secondes plus tard, quand il pousse son premier cri. Ce cri est considéré comme un acte juridique : le bébé réserve ainsi son héritage paternel, s'il est orphelin de père, et, s'il meurt avant sa mère, celle-ci pourra en hériter ; à son tour, il transmet l'héritage à sa mère en mourant. Grâce au premier cri de l'enfant, le père pourra conserver la dot de son épouse morte en couches au lieu de la restituer aux parents de cette dernière, comme le veut la coutume. Faire crier l'enfant à la naissance est donc une absolue nécessité pour bien des familles.


La petite enfance


L'âge de la parole
L'âge de 3 ans est considéré comme le début de la lente transformation de l'enfant en adulte ; c'est l'âge de la parole, de la maîtrise de la marche et de la course, de l'habileté manuelle. Les cas exemplaires ne manquent pas : c'est à 3 ans, est-il dit, que la Vierge Marie entra au Temple pour y recevoir sa première instruction, et c'est dès cet âge que l'Enfant Jésus manifesta l'"esprit de science". Un texte moralisateur et didactique (destiné à connaître un vif succès jusqu'au XIXe siècle) s'intitule : De l'enfant sage qui n'avoit que trois ans. De même, les héros de romans médiévaux sont savants dès 3 ans ; c'est le cas du petit Lancelot, doté d'un précepteur à cet âge. Les aristocrates, qui apprécient les enfants précoces, se conforment à ce modèle. 3 ans est justement l'âge auquel on fait fabriquer un livre d'heures pour un petit dauphin de la fin du XVe siècle, Charles Orland. Les conceptions religieuses et romanesques concordent et influencent directement la vie des enfants.

L'âge du jeu
L'âge de 5 ans, qui revient constamment sous la plume des gens de lettres et des hommes d'Église, est considéré comme un âge de pré-raison. Tel demande à ses parents à recevoir l'habit des franciscains, telle autre a des visions mystiques ou se soucie déjà de faire la charité aux pauvres. Un enfant de 5 ans peut être touché par la grâce divine ou, tel Saint Louis, accomplir un miracle. Les parents estiment que c'est le moment de commencer l'éducation de leurs enfants, même s'ils ne vont pas encore à l'école et n'ont pas atteint l'âge de raison.


L'âge de 5 ans est surtout considéré comme l'âge du jeu. Pour Barthélemy l'Anglais, au XIIIe siècle, les enfants de moins de 7 ans ne pensent qu'à "jeux et ébattements" ; c'est pourquoi, même s'ils sont laissés libres de s'ébattre dans la rue, où ils ne manquent pas de commettre des bêtises, voire des vols, les parents devraient encore les surveiller. Le pédagogue Philippe de Novare mentionne un adage, semble-t-il répandu en son temps : "Toujours dit-on que l'on doit protéger son enfant contre le feu et l'eau jusqu'à ce qu'il ait passé sept ans."

L'âge de raison

Partout en Occident, 7 ans marque une césure : c'est l'"âge de raison". Les enfants sont alors considérés comme des paroissiens à part (presque) entière : tous, riches ou pauvres, nobles ou paysans, ont l'obligation d'assister à la messe du dimanche et, depuis le milieu du XIIIe siècle, d'apprendre les prières majeures (le Notre-Père et le "Je vous salue Marie", en latin). L'enfant de cet âge est jugé capable d'assumer des responsabilités matérielles, il commence à comprendre la différence entre le bien et le mal, et il est susceptible d'être puni. Un texte didactique, intitulé La Discipline des jeunes gens aprez l'age de VII ans, est souvent recopié dans les manuscrits médiévaux.

La scolarisation
Dès l'approche de l'âge de raison, l'enfant doit être scolarisé (à 6 ans selon Avicenne) et socialisé. 6 ans est aussi l'âge de l'apprentissage du jeu d'échecs, selon Gui de Nanteuil. À partir de 7 ans, tout enfant est par conséquent jugé bon pour l'école, pour l'enseignement en latin du chant d'Église et pour l'initiation aux bonnes manières. Dans l'idéal, les pédagogues souhaitent que la transition soit douce et que les parents se montrent tolérants, car l'enfant ne devient évidemment pas raisonnable le jour même de son anniversaire. Barthélemy l'Anglais dit qu'il est inutile de frapper un enfant en dessous de l'âge de 7 ans car il ne peut comprendre pourquoi il est puni et en tirer profit. Aldebrandin de Sienne conseille aux parents d'engager un pédagogue qui ne fonde pas sa méthode éducative sur les coups…

Les premiers travaux
Il n'est pas conseillé de mettre les enfants de cet âge au travail, sauf exception. C'est le cas dans le domaine de la chasse. Gaston Phébus, prince du Béarn et auteur d'un traité cynégétique, estime que, pour obtenir des veneurs compétents, il faut les former progressivement à cette tâche dès l'âge de 7 ans. Mais il laisse entendre que 12 ans serait plus convenable pour la formation professionnelle et s'étonne de la précocité de l'"enfant d'aujourd'hui [qui] en sait plus de ce qui lui plaît" qu'un enfant de 12 ans autrefois.


En sélectionnant de si jeunes enfants, Gaston Phébus innove : au siècle précédent, Frédéric II de Hohenstaufen, dans l'Art de la chasse à l'aide d'oiseaux qu'il fit composer pour son fils Manfred, n'était guère partisan de donner aux jeunes la possibilité de s'exercer au dressage des faucons : "Qu'il ne soit pas d'un âge trop tendre pour ne rien entreprendre contre les règles de l'art par puérilité. Car les jeunes ont coutume d'être insatiables et de se délecter à la vue de vols nombreux […]. Pourtant, il ne faut pas complètement les écarter s'ils sont particulièrement avisés." À la même date, le pédagogue royal Gilles de Rome affirmait fortement que, de "l'âge de 7 ans jusqu'à 13 ans, les enfants ne doivent pas entreprendre de grands travaux, ni faire les œuvres de chevalerie, pour que leur croissance ne soit pas empêchée".
Mais il en allait sûrement autrement dans les milieux sociaux les moins protégés. Ainsi, les rares autobiographies médiévales d'enfants de milieux modestes montrent que ces derniers sont mis au travail bien plus jeunes. C'est par exemple le cas de Jean de Brie, devenu berger du roi de France, et auteur d'un traité d'élevage où il explique qu'il a commencé à garder les troupeaux "alors qu'il n'avait que 8 ans, à l'âge où les enfants ont des poux dans la tête" ; il semble sous-entendre qu'il en a été chargé à un âge particulièrement tendre, plus, peut-être, que la plupart de ses contemporains. Mais il ne s'agissait que d'oies et d'oisons. Un an et demi plus tard, on lui confie la garde d'un troupeau de pourceaux, rôle bien plus dangereux : "Le soir, au retour des champs et pâtures, ils s'en revenaient si vite et si vigoureusement que ledit Jean, qui était alors bien jeune, ne pouvait les retenir ni les rattraper."
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tahliana
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Dim 21 Jan 2007 - 20:32

Les âges de la vie:deuxième partie

L'âge des responsabilités

L'autonomie
10-11 ans est une phase charnière, juste avant l'âge adulte. Jusque-là, les parents avaient l'obligation de les surveiller de près : "Vous savez que, depuis leur naissance jusqu'à ce qu'ils aient 10 ans passés, les enfants sont en trop grand péril de mort et de maladie", rappelle le juriste Philippe de Beaumanoir au XIIIe siècle. Désormais, ils sont censés pouvoir se prendre en charge. Ainsi, le petit Jean de Brie se voit confier de nouvelles responsabilités : il mène l'attelage de chevaux à la charrue, puis garde un troupeau de dix vaches à lait avant de s'occuper de vingt-quatre agneaux "doux et innocents". Vers 11 ans, "vu que ledit Jean croissait en âge et en science pour la garde des animaux", on lui laisse la garde d'un troupeau de vingt-six moutons. Il assurera ce rôle jusqu'à 14 ans, âge auquel on lui confiera cette fois deux cents brebis…
Pour les juristes scandinaves du Moyen Âge, l'enfance s'arrête à 10 ans accomplis : "On appelle enfant un enfant jusqu'à 10 ans." C'est l'âge à partir duquel apparaît la responsabilité morale. Selon Jean Gerson, chancelier de l'université de Paris en 1395, "les enfants en qui Dieu a mis loquance et raison […] au moins depuis qu'ils ont passé 10 ans, ils ont franc arbitre de bien faire ou mal". Néanmoins, il ne faut pas les soumettre aux tentations : Jean Gerson explique aux parents qu'il faut dès cet âge séparer les filles des garçons et veiller à ce qu'ils ne dorment plus dans le même lit…

La majorité
12 ans constitue un moment clé dans la vie des jeunes. En Europe occidentale, c'est l'âge de la majorité pour les filles et celui d'une pré-majorité pour les garçons. Dans le monde scandinave, la période comprise entre 12 et 15 ans est une phase de semi-responsabilité juridique. Partout, la parole des préadolescents est prise au sérieux. Ainsi, 12 ans est l'âge minimum pour prêter serment et le témoignage d'un jeune de cet âge est jugé recevable dans une affaire criminelle. Les juges estiment en effet que sa mémoire est digne de confiance depuis deux ans déjà : les enfants ne peuvent témoigner dans un procès s'ils ont moins de 12 ans, mais on enregistre tout de même leur témoignage, qui devient recevable deux ans plus tard, à leur majorité, "car on se souvient bien de ce que l'on voit dans l'enfance à l'âge de 10 ou 12 ans", dit-on.
De même, les jeunes de 12 ans peuvent prendre des décisions qui engagent leur vie : à partir du XIIe siècle, c'est l'âge à partir duquel un oblat, remis au monastère dans son enfance, a le droit de décider de renoncer à la vie conventuelle. En milieu laïque, un jeune garçon de 12 ans peut décider de conclure une transaction commerciale ; cependant, du fait de sa jeunesse, il a encore le droit à l'erreur : pour réserver ses droits, on lui concède la faveur de pouvoir y renoncer une fois parvenu à l'âge adulte, c'est-à-dire à 14 ans.
En échange, les jeunes ont des devoirs : il leur faut désormais abandonner leurs activités ludiques et commencer à travailler. Une lettre de la famille Paston, datée de 1465, montre que les Anglais du XVe siècle estiment que 12 ans est l'âge auquel on doit commencer d'aider son père dans ses travaux : "Tout pauvre homme qui a élevé ses enfants jusqu'à l'âge de 12 ans trouve normal qu'à cet âge-là ceux-ci l'aident et lui soient de quelque utilité." Dans la vie paroissiale, c'est à cet âge qu'il devient inadmissible, sous peine de punition, d'ignorer le catéchisme.

L'âge de la puberté

Dès l'âge de 12 ans se pose la question délicate de la sexualité. Contrairement à l'enfance, à laquelle les lettrés attribuent la vertu de pureté, l'adolescence est très mal vue car considérée comme l'âge de l'impureté. Les médecins, tel Albert le Grand au XIIIe siècle, décrivent à loisir les modifications de l'organisme comme la mue chez les garçons, mais aussi le développement des organes sexuels et l'apparition du désir. Garçons et filles sont perpétuellement soupçonnés d'être sur le point de succomber à la tentation du péché de chair ; on redoute que les filles ne tombent dans la prostitution et que les garçons, frustrés par la perspective d'un mariage tardif, ne se laissent aller à pratiquer le viol des honnêtes femmes, l'inceste avec leur mère ou la sodomie avec leur pédagogue. Les inquiétudes des parents et des éducateurs ne sont, dans quelques cas, pas totalement infondées. À Avignon, par exemple, à la fin du Moyen Âge, les prostituées appelées "fillettes" de joie (ou ailleurs "fillettes publiques", "mignottes fillettes" et "fillettes amoureuses") entraient effectivement dans la carrière avant l'âge de 15 ans.
Comme les jeunes filles, et contrairement aux femmes mariées, les prostituées laissent flotter librement leurs cheveux, indiquant par là leur disponibilité. Elles sont le plus souvent placées sous la surveillance des municipalités, exerçant dans des "bordelages" ou "clapiers". L'organisation municipale de la prostitution a pour mission d'éviter que les prostituées ambulantes ne constituent autant d'exemples déplorables pour les adolescentes. Ces "fillettes publiques" méritent bien leur nom : elles se mettent en effet, selon les textes médiévaux eux-mêmes, "au service de la chose publique [pro servicio reipublicae]" : d'abord en détournant les jeunes des cibles à protéger du viol (les filles et femmes de bourgeois) et, accessoirement, en contribuant aux charges citoyennes (elles ont l'obligation de participer, par exemple, à la lutte contre les incendies).
La majorité des adolescents mènent une existence plus tranquille. Pour la plupart, les jeunes se contentent, comme aujourd'hui, de succomber à la fameuse "crise de l'adolescence" ; les filles se révoltent contre leur mère, qui cherche à leur interdire toute sexualité, les garçons se rebellent contre l'autorité du père, à qui ils restent soumis, matériellement, jusqu'à ce que ce dernier meure en leur laissant sa terre. La pratique de la mise en apprentissage dans des familles d'accueil évite nombre de ruptures familiales : les adolescents, sortis de leur famille, discutent alors plus volontiers avec leur maître, qui parvient mieux à canaliser leur agressivité, même si ce dernier s'est engagé par contrat à s'occuper d'eux "comme s'il était leur père".

L'âge adulte

La phase que nous appelons aujourd'hui "adolescence" correspond à ce qui était, au Moyen Âge, l'entrée pleine et entière dans la vie adulte. Sur le plan civique, en France, en Flandre comme en Italie, des garçons de 14 à 15 ans sont couramment engagés dans les milices urbaines, où ils prennent les armes. 14 ans est l'âge minimum de l'entrée à l'université, alors réservée aux hommes. Dans le monde du travail, d'autres jeunes commencent l'apprentissage dès cet âge. Dans les trois derniers siècles du Moyen Âge, l'âge des apprentis fluctue en effet entre 14 et 25 ans. Enfin, 14 ans est considéré par un pédagogue d'Église tel que Jean Gerson comme "l'âge de pucelage", autrement dit l'âge auquel le garçon peut perdre sa virginité…
14 ans est l'âge auquel les filles peuvent avantageusement être mariées. Philippe de Novare l'affirme : "L'on ne devrait jamais marier un enfant mâle avant qu'il n'ait 20 ans accomplis, mais doit-on volontiers marier les filles dès qu'elles ont dépassé 14 ans…" Trop attendre serait dangereux, pense-t-on. Cependant, la réalité dément ces âges idéaux, surtout valables dans la haute aristocratie : pendant les trois derniers siècles médiévaux, l'âge au mariage oscille plutôt entre 27 et 30 ans pour les garçons, 17 et 19 ans pour les filles.

15 ans est l'âge auquel est fixée la fin de l'enfance. Comme l'écrit le juriste Philippe de Beaumanoir dans Les Coutumes de Beauvaisis : "Tant qu'ils n'ont pas atteint l'âge de 15 ans, ce sont des enfants." À partir de cet âge, le jeune a le droit de plaider en justice, de conclure une vente, d'être possesseur d'un fief, de devenir chanoine, voire cardinal, de rédiger un testament, de procéder à son élection de sépulture… Il n'est cependant pas pleinement adulte pour autant : les apprentis entre 14 et 25 ans sont par exemple considérés comme "mineurs pubères" le temps de leur subordination à un maître. Dans sa correspondance, un homme de l'aube des Temps modernes, Christophe Colomb, explique à plusieurs reprises que "20 ans, c'est âge d'homme".


Source:http://classes.bnf.fr/
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Rana
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Dim 21 Jan 2007 - 20:44

C'est impressionant de voir l'écart entre le gars et la fille pour l'age de mariage.

bon travail Very Happy
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tahliana
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Dim 21 Jan 2007 - 20:59

Merci Dame Rana Wink C'est vrai que l'ecart parait impressionant. Aujourd'hui pour les hommes ça n'a pas grandement changé (enfin surtout d'une manière générale) ils se marient souvent dans cette tranche là. Pour les filles il y a eu une évolution (heureusement d'ailleurs) mais j'en connais encore qui se marient alors qu'elles ont à peine 19 ans... En même temps il faut dire que de nos jours les conditions pour se marier sont différentes mais bon...
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Dim 21 Jan 2007 - 21:37

tout est différent...et puis les femmes mourraient tellement souvent en couches , et beaucoup plus jeunes...c'est normal que l'écart soit tel.
Forcément se marier à 14 ans c'est tot..mais si on meurt à 30 ou '40 ans, ça parait moins!
maintenant, on peut commencer sa vie stable amoureuse vers 50 ans, on sait qu'on a statistiquement 20 à 30 ans à vivre encore!
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Dim 21 Jan 2007 - 21:41

Est-ce qu'il n'y aurait pas une relation avec le fait que comme la vie était plus dure et qu'il mourrait plus jeune, on faisait les choses plus tôts ? enfin je ne sais comment l'exprimer, mais qu'un jeune de 14 ans de nos jours ne ressemble en rien à un jeune de 14 ans du moyen age ? Du moins dans sa personnalité, son mental, un jeune de 14 ans du moyen age est beaucoup plus mur qu'un jeune de 14 ans de nos jours ?

enfin si vous comprenez quelque chose a ce que je dit mdr

lol même pas encore posté et fée viviane répond a ma question pas encore posée mdr
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Dim 21 Jan 2007 - 21:56

oui c'est ce que je voulais dire...entre un jeune de 14 ans aujourd'hui et un jeune de 14 ans du moyen age il y a des grandes différences...de plus , le probème se prend dans l'autre sens aussi, les parents mourraient jeunes, donc les enfants devaient , très jeunes etre responsables et matures!
aujourd'hui, les rares enfants totalement orphelins à 14 ans n'ont pas à nourrir les petits frères et soeurs, ou bien à reprendre le chateau et les terres des parents défunts!

à autre époques, autres moeurs..
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MessageSujet: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Jeu 21 Aoû 2008 - 16:11

Voilà, j'ai décidé de vous mettre le cours de moderne que j'ai réussi a recopier aujourd'hui! Oui, j'ai bien dit moderne, je sais qu'ici on s'intéresse au Moyen-Age mais figurez vous que beaucoup des informations qui seront mises plus bas sont également valable pour le Moyen-Age!
Voilà, j'espère donc, que tout ceci vous sera utile!
Bonne lecture!


Rythmes de la vie et structures familiales.

Introduction: L’apport des registres paroissiaux.


C’est une richesse et une nouveauté par les registres paroissiaux. Avant le XIXe siècle, il n’y avait pas d’Etat civil. L’Etat ne s’occupe ni du recensement, ni des décès, ni des naissances. Les sources sont surtout religieuses, notamment dans les pays catholiques où il existe des registres sur lesquels les curés ont l’obligation de mettre les naissances, les mariages et les sépultures.
Ils apparaissent vers XVe- XVIe siècle selon les pays. Pour l’Italie, le registre de baptême surgit dès 1450. Pendant très longtemps on se contente d’enregistrer les baptêmes puis se sont les sépultures et pour finir les mariages. Pour l’Italie c’est a la seconde moitié du XVI e siècle qu’arrive le mariage et la sépulture.
En France, la décision date de 1539 par l’Edit de Villers-Cotterêts, édit qui dicte la conduite dont celles des registres paroissiaux. D’abord, les baptêmes et sépultures et ensuite le mariage durant Henri III. Milieu XVIIe siècle, les registres sont bien tenus.
Le Baptême est un sacrement que reçoivent les enfants très tôt sous 3j environs, après la naissance. Pour les historiens c’est important car le nombre de baptême est presque identique au nombre de naissances et ainsi on peut faire la démographie historique car la plupart des gens de cette époque sont chrétiens.

Le premier sacrement de la vie d’un chrétien est le Baptême.. Différentes personnes assistent à cette évènement. Les parrains et les marraines sont importants. C’est une fête religieuse qui réuni la communauté du village. Les parrains et marraines s’engagent à être les tuteurs des enfants en cas de décès des parents.

Le deuxième sacrement est le mariage. C’est un rite qui rend présent et efficace la grâce de Dieu. La cérémonie s’inscrit dans un cycle large, c’est l’aboutissement d’une série de rite préparatoires.
Pour la France, avant le mariage commence la cérémonie des accordailles. C’est une cérémonie privée entre les deux familles. Le promis remet à la jeune fille un gage souvent une bague. Ensuite, se sont les fiançailles, cérémonie religieuse. On s’engage devant le prêtre à se marier dans un délai qui doit être le plus court possible (pour éviter les relations sexuelles) puis le mariage.
En Espagne, les accordailles et les fiançailles existent mais le sacrement du mariage est précédé des velaciones, une bénédiction faite par le curé. Ils ont lieux quelques jours avant le mariage. On remet un voile blanc à la futur épouse et son futur mari. Elle le met sur la tête et le mari sur les épaules.

Le dernier sacrement d’une vie de chrétiens est lors de la sépulture, qui a déjà l’extrême onction avant la mort. En Italie, le livre des morts est une source typique des registres de décès tenus sur ordre des municipalités. On les trouve surtout en Italie du nord car c’est pour lutter contre les épidémies comme la peste car on ajoute dans ce livre la cause du décès. Pour Milan, une série allant de 1503 jusqu’à 1806 de livre des morts a été conservés.

I] Naître

1)Nombre d’enfants et aspect des descendances.

Depuis Saint-Augustin, on est persuadé que le but du mariage est la procréation. Le taux moyen de natalité est de 40% pour le Bassin Méditerranéen mais avec des variations régionales. Les villes sont plus fécondes que les campagnes aux XVI e siècle. Dans certaines structures de ménages, il y a 10% qui n’ont pas d’enfants, et ceux qui ont 10enfants ou plus c’est également 10%.Les familles ne sont donc pas si nombreuses que ceci et c’est même exceptionnel.
La moyenne en Espagne et en Italie c’est d’avoir 4 ou 5 enfants comme en France. C’est inférieur au reste de l’Europe. La première naissance arrive un an voir un an et demi après le mariage. La seconde naissance arrive autour des deux ans ou deux ans et demi après le mariage et c’est le même intervalle pour tout les enfants a suivre.
Les saisons ont une influence. Dans un monde catholique et surtout rurale, la majorité des naissances arrive vers Mai-Juin, c’est la fin du printemps, fin du Carême. Ensuite elles s’arrêtent vers le milieu de Juin car c’est le temps des moissons qui s’annonce et il faut faire les travaux agricoles. La mois où il y a le moins d’enfants c’est la fin de l’été, fin des travaux agricoles, et le début de l’automne, car les fièvres sont souvent présentes et affaiblissent l’organisme. On compte aussi l’hiver car c’est le début du Carême.
La périodisation est moins forte en ville et l’interdiction de sexe durant le Carême et de l’avant n’est pas respecté.

2)Les facteurs de limitation de la fécondité.

Il y a trois facteurs:
-Une partie du couple est marqué par la mort du conjoint. C’est souvent la femme qui meurt lors du premier accouchement souvent lorsqu’elle a entre 20 et 40 ans. Les conditions d’accouchements sont mauvaises à l’époque. La femme peut devenir stérile. La gynécologie et l’obstétrique n’apparaissent qu’au XVIIIe siècle. Dès l’âge de 30, une stérilité est à prévoir chez beaucoup de femmes. Les femmes mariée très jeunes ont des problème de stérilité précoce(quand elles se marient vers 14 ou 15 ans).
-L’allaitement maternel explique le nombre faible de croissance car l’allaitement rend stérile trois femmes sur quatre temporairement, c’est l’aménorrhée, ou stérilité temporaire. Les femmes aristocrates à la fin du Moyen-âge n’allaitent plus elle-même leur enfants mais font venir une nourrice pour le faire. C’est un fait qui se généralisera. Le recours à une nourrice devient systématique. Les intermédiaires et pauvres envoient l’enfant à la nourrice à la campagne. Parfois, cela dure jusqu’à 6 ou 7 ans pour l’enfant car celui -ci a cet âge est considéré comme sans intérêt, mais on le récupère lorsqu’il commence à grandir et donc à être plus intéressant.
-Les médecins sont peu nombreux, ils sont en villes. A la campagne, se sont les matrones, des femmes d’âge avancé et bien vues du curé qui aident à l’accouchement. Il n’y a quasiment pas de sage femmes car elles sont surtout en ville. Les matrones et sage femme doivent être reçu et reconnues par le curé et deviennent ensuite « sage-femme jurée ».
Les pratiques magiques et superstitieuses sont fréquentes autour de la naissance.


3) Un phénomène marginal= les naissances illégitimes

Des naissances non-matrimoniales, passagères ou durable(concubinage). Presque tous les nouveaux nés sont légitimes. Le taux d’illégitimité est bas et inférieur a 2%. La surveillance mutuelle dans le village et l’Eglise empêché l’illégitimité. Ce taux diminue encore fin XVIe siècle, début XVIIe siècle, en raison du regain de catholicisme après le concile de Trente(1545-1563).
Dans le monde urbain, le taux d’illégitimité est plus élevé car des femmes de campagnes vont accouchés en villes pour ne pas avoir la honte. Si la naissance est illégitime, il n’y a pas d’avortement. Pour se débarrasser d’un enfant, on le met au jour, puis on l’abandonne. Ces enfants dont les « enfants trouvés ». Ils sont déposés à la pote du couvent au pied des églises ou notamment dans les tours des couvents, un sas où l’on pose des affaires où l’on à pas de contact avec les religieuses.
En Espagne, le taux d’illégitimité est plus élevé. Par exemple à Valladolid, c’est un taux de 4,6%. C’est pire dans les villes universitaires, surtout à Salamanque où plus de 6 000 étudiants circulent avec un taux de 25,3% de naissances illégitimes.
Les naissances illégitimes sont mieux tolérées dans les couches élevées, on ferme les yeux sur les bâtards des princes où des suzerains. Mais aussi, il y a des mariages d’amour ancillaires (entre maitre et domestiques) qui sont tolérés et très forts.
En Italie, deux villes existent où le taux est fort. Ce sont Rome et Venise. Il y a beaucoup de prostituées à Venise car c’est une ville commerçante et Rome est une ville ecclésiastique.
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Theodora
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Jeu 21 Aoû 2008 - 16:12


II] Se marier


1)Célibat et mariage tardif.

Le poids considérable du célibat. Le célibat est massif, les célibataires définitifs des deux sexes est de 6%. Ce taux augmente plus on avance vers le XVIIIe siècle. Le célibat concerne les villes car elles ont plus de 10% de célibat alors que la campagne est d’environ 3%. D’abord, par le poids des ecclésiastiques et des domestiques qui sont des professions où l’on se donne à la famille et ne pas se marier est bien vu. Le célibat définitif est élevé dans les échelles supérieure de la société car se marier n’est pas une nécessité vitale, on peut vivre seul car l’on est riche.
De plus, on redoute la mésalliance de se marier avec une personne d’un rang socialement inférieur au sien, et donc, plus on est élevé, plus il est difficile de trouver une princesse d’un niveau identique a lui.
Quand on se mari, on le fait assez tard, soit 27 ans pour les hommes et 25 pour les femme dans la moyenne. Le mariage est tardif car on aime pas les écarts trop grands entre les époux. Lorsque ce type de mariage intervient ça peut aller mal. Par exemple; au carnaval, le charivari, où l’humiliation publique que l’on fait subir à celui qu’on pense avoir provoqué le déshonneur du village.
Cependant, les mariages prépubaires sont extrêmement rare. Les mariages précoces d’enfants non-prépubaires sont exceptionnels et se font surtout dans les familles royales.
En 1615, c’est le double mariage entre Louis XIII, 14ans et Anne d’Autriche, même âge, parallèlement, un autre est organisé avec Philippe frère d’Anne et futur Philippe IV qui a 10 ans et Elisabeth de France, sœur de Louis XIII, 12 ans. C’est un cas exceptionnel
On fait des mariages tardifs pour deux raisons:
-On considère ainsi que c’est un moyen de contraception car pour diminuer le nombre de naissance , le moyen est de retarder le moment de se marier, car entre 18 et 25 ans, c’est le moment où les femmes sont les plus fécondes, ainsi on évite de faire trop d’enfant ce qui serait ruineux.
-Il y a une coïncidence entre exploitation agricole et famine tant que le père de famille est en vie, il ne faut pas compté sur l’héritage. On attend la mort des parents pour se marier car il libère une ferme et des terres. Le nombre des exploitations peut difficilement augmenter et donc on compte beaucoup sur l’héritage.


2) La sélection du conjoint.

Le mariage est surtout une affaire des familles avant d’être une histoire de cœur entre individus. Les pères respectifs négocient le mariage.
En Espagne, Italie et sud de la France, se sont des pays de droit romain, droit écrit avec un contrat de mariage. Au Nord, c’est plutôt à l’oral. La signature du contrat de mariage se fait devant le notaire avec beaucoup de monde, c’est une cérémonie de gloire et de puissance matérielle des familles. La grande affaire est la dote de la mariée. Le mariage est négocié et ce dans toutes les catégories sociales. On prend en compte des sentiments mais ne tient pas la première place, les sentiments interviennent surtout dans les couches pauvres de la société. Le paysan est le plus heureux souvent en mariage.
Le principe de l’homogamie est le mariage entre époux de même couche sociale, c’est la contrainte majeure. Par exemple, en ville, il faut faire attention de se marier à la même corporation. Sauf que l’homogamie peut être transgresser dans trois cas, quand le marché matrimonial est trop étroit (trop d’hommes pour les femmes) comme a la suite d’une crise démographique comme lors d’une épidémie de peste:
-Le recours à l’hypergamie (se marier avec quelqu’un d’un niveau social plus élevé, ce qui profite surtout aux femmes dans des couches moyennes comme l’artisanat ou la paysannerie). Par exemple, un maître artisan qui devient veuf épouse sa servante.
-Ce cas concerne les privilégiés. Un seigneur désargenté peut redoré son blason en épousant une fille de la bourgeoisie. Le mariage est très rare et très mal vu car c’est une perte de prestige et d’estime sociale.
On peut citer comme exemple le mariage de Catherine de Médicis et le Prince Henri qui deviendrait roi de France sous le nom d’Henri II. Les Médicis sont d’origine des apothicaire. Des petits bourgeois, pas très prestigieux. Le mariage est dénoncé.
-Endogamie: mariage entre individus originaires du milieu identique. Le mariage a presque toujours lieu dans la paroisse de résidence de la nouvelle épouse, même si le nouveau couple doit ensuite s’installer ailleurs. Dans la majorité des cas, l’époux est originaire de la même paroisse. Des raisons économiques l’expliquent en milieu rural (on doit forcément résider près des terres qu’on travail quotidiennement, et qu’on tient la plupart du temps de ses parents). La mobilité est plus forte dans les villes, qui accueillent beaucoup de nouveaux mariés originaires des campagnes, surtout parmi les hommes. Mais jamais plus d’un tiers des époux d’origine externe dans les villes du XVIe siècle.
Il existe une grande importance des remariages. De nombreux hommes deviennent veufs du fait de la forte mortalité des femmes en couches. Le remariage est un phénomène structurel des sociétés d’AR, surtout en ville, et une assurance indispensable contre les nombreuses difficultés de la vie quotidienne.

3) Les configurations familiales

1°) La famille nucléaire, dite aussi famille conjugale: famille limitée aux parents et aux enfants mineurs. Largement prédominante en Europe.
En Espagne comme en France et en Italie, les foyers excèdent rarement cinq personnes. Très nombreux ménages simples (couples mariés avec où sans enfants, veufs ou veuves avec enfants. Les familles tendent à être plus réduites en ville qu’à la campagne. Mais beaucoup de cas spécifiques en fonction du contexte socio-économique: dans les grands domaines fonciers du Royaume de Naples, par exemple, les salariés agricoles, qui accomplissent un travail précaire, souvent saisonnier et itinérant, vivent au sein de familles réduites; les gros fermiers en revanche ont des ménages étendus. Les familles nucléaires, quoique majoritaires, sont pourtant moins nombreuses dans l’Europe du sud que dans l’Europe du nord.

2°) La famille élargie, dite aussi famille complexe ou multiple: plusieurs couples avec où sans enfants cohabitant dans le même foyer. Beaucoup moins fréquente que la famille nucléaire, la famille élargie est néanmoins très représentée dans certaines régions: vallées pyrénéennes, nord-ouest de la péninsule ibérique(Galice, Asturies), centre-nord de l’Italie(Emilie, Romagne, Ombrie, Toscane). Souvent donc dans des zones montagneuses de l’Europe méridionale, mais pas seulement.

Il existe trois cas particuliers de familles élargies:
- La famille-souche: autour du couple des parents et du couple héritier du domaine-en général le fils ainé et son épouse- vivent au moins une douzaine de personne de la même parentèle: ascendants, descendants, cadets célibataires; beaucoup dans le midi de la France(Pyrénées, Gévaudan, Alpes de Haute-Provence).
-La frérèche. Groupe de frères, accompagnés éventuellement de leurs épouses et de leurs enfants. Naît en général après la mort d’un père ou d’un aïeul chef de la maisonnée; Le frère ainé négocie et autorise les mariages. Motifs: éviter le partage du patrimoine comme le recours à des salariés agricoles pour l’exploitation de grosses fermes, et maintenir des îlots de peuplement sur les sols ingrats du Massif Central ou du Midi.
-La communauté taisible: des parents plus ou moins proches vivent dans l’indivision au sein du même foyer, sous la direction d’un père, d’un ainé ou d’un « maître » élu; des étrangers peuvent s’y agréger; si un couple décide de quitter la communauté, il perd ses apports. Solidarité forte, née de la dureté du labeur partagé. Les communautés taisibles sont répandues surtout dans le Centre de la France(Berry, Nivernais, Auvergne). Le XVIe siècle est l’âge d’or de ces grandes communautés fondées sur la propriété collective; elles s’affaibliront dans les siècles suivants.

Les familles surtout les familles nucléaires, sont rarement des réalités repliées sur elles-mêmes. Elles s’inscrivent en général dans un réseau complexe de clientèles plus ou moins contraignant. Toutes les familles nobles sont liées entre elles par des alliances matrimoniales, des fidélités héritées, des rapports de dépendance économique ou politique. En Italie, il existe depuis le Moyen-âge des consorteries (« clans »), réseaux clientélistes qui déclinent en Italie du nord au XVe siècle mais demeurent une force politique et économique de premier plan dans les Etats pontificaux et dans le Royaume de Naples.


4) Survie de la logique lignagère dans la transmission des patrimoines


La famille lignagère est partout en recul. La famille lignagère c’est l’ensemble des parents issus d’une souche masculine commune, placés en général sous l’autorité du chef de la branche ainée. Ainsi, en Espagne, alors que ce type de famille dominait encore au XVe siècle, surtout dans le noblesse, il s’efface ensuite au profit de la famille nucléaire.
La mentalité lignagère survit néanmoins à travers le droit successoral, qui est très inégalitaire de façon à empêcher l’éclatement des patrimoines. Au contraire de l’Europe plus septentrional qui est obsédée par la crainte d’être injuste à l’égard de ses enfants, l’espace méditerranéen ne pense qu’à la survie de la maison et veut préserver à tout prix l’indivisibilité de la propriété patriarcale.
Par exemple, l’institution castillane du majorat, officialisée en 1505, répandue dans la noblesse: possibilité pour les parents d’avantager un enfant ( en général le fils aîné) dans le partage successoral en lui octroyant en bloc un ensemble de biens lignagers de toute nature(mobiliers et immobiliers, titres de rentes, seigneuries, charges héréditaires, etc.). En constituant un ensemble de biens en majorat, on les rend inaliénable et indivisible.
La paysannerie languedocienne et provençale s’efforce aussi d’éviter la dispersion des patrimoines: le père fait « élection d’héritier » et laisse l’essentiel de ses biens(entre la moitié et les deux tiers, selon le nombre d’enfants) à celui qu’il a choisit , et les autres se partagent le reste, sauf les filles dotées, exclues de la succession. Le père avantage donc sciemment un de ses enfants en lui accordant un préciput, c’est-à-dire qu’il peut prélever une partie de l’héritage avant partage pour la lui donner. Garantie de stabilité des structures sociales au-delà des aléas de la vie familiale.
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Jeu 21 Aoû 2008 - 16:13

III] Mourir

1)Les conditions générales de la mortalité

Les taux moyens de mortalité oscillent entre 30 et 40 pour mille, soit trois fois plus qu’aujourd’hui. L’âge moyen au décès est très précoce: à peine plus d’une vingtaine d’années. Un individu âgé de 50 ans est déjà considéré comme un vieillard. Pourtant, les octogénaires et nonagénaires existent aussi. En fait, les moyennes n’ont pas grande signification parce qu’elles sont faussées par l’énorme mortalité des enfants. Les taux de mortalité varient en outre en fonction du niveau social, les mauvaises conditions de vie des couches populaires en faisant des victimes privilégiées. Les pauvres décèdent plus jeunes que les riches. L’absence d’hygiène et la malnutrition sont les principaux fléaux. La saleté du corps est aussi répandue dans les élites que chez les pauvres, mais ces derniers en souffrent davantage car ils s’entassent dans les quartiers insalubres des villes. L’alimentation varie aussi beaucoup selon les milieux; celle des pauvres est de mauvaise qualité, très carencée, car fondée pour l’essentiel sur la consommation de céréales et de légumes secs; très peu de viandes, alors que les riches en consomment beaucoup. De plus, l’eau des puits et des rivières est souvent polluée, surtout dans les villes. C’est pourquoi on boit de grandes quantités de vin , que l’on mélange à l’eau afin de la purifier grâce à l’alcool que contient le vin; mais le vin est souvent trop cher pour le peuple.
Les hommes et les femmes qui sont parvenus à l’âge adulte peuvent espérer vivre en moyenne une quarantaine d’années. Différences importantes évidemment selon les individus. La mortalité masculine est un peu supérieur à la mortalité féminine, sauf entre 20 et 40 ans(mortalité des femmes en couches).
Hommes et femmes se retrouvent égaux devant la plupart des maladies: maladies pulmonaire, toutes confondues sous le terme générique de phtisie; grandes maladies épidémiques(pestes); maladies vénériennes, regroupées sous le vocable de véroles… Des mortalités extraordinaires liées aux grandes vagues épidémiques(pestes) ou aux évènements militaires.

2)L’enfant, un mort en puissance

Enorme mortalité des enfants: près de la moitié d’entre eux meurt avant l’âge adulte. Deux types de mortalité sont à distinguer:
1°) La mortalité infantile=mortalité des enfants entre 0 et 1 an. Si le nouveau-né est en danger de meurt, et qu’on n’a pas le temps de se rendre à l’église pour procéder à un baptême dans les règles, on recourt à l’ondoiement, sorte de baptême express pratiqué par un€ laïc(que); on croit en effet communément que l’âme d’un bébé mort sans avoir été baptisé ou ondoyé est condamnée à végétée dans les limbes. Il naît un peu plus de garçons que de filles, mais la mortalité infantile est moins forte chez les filles que chez les garçons. Taux de mortalité infantile: 200pour mille en Espagne, alors qu’en France on monte aux environs de 300 pour mille. Le cas italien se rapproche de l’Espagne. Grandes variations régionales cependant.
Principales causes de la forte mortalité infantile:
-Causes endogènes: tares héréditaires, malformations congénitales, traumatismes obstétricaux, tétanos ombilical dû au manque d’hygiène…
-Causes exogènes: maladies contractées après la naissance, notamment maladies digestives(par exemple, diarrhée du nourrisson, virulente pendant l’été) et intoxications diverses. Accidents. Cette mortalité exogène est moins importante que la mortalité endogène. Fragilité particulière des jeunes enfants dans les zones marécageuses (Camargue, Maremme toscane, delta du Pô, Marais Pontins) et, en milieu rural, pendant l’été, saison des grands travaux agricoles, qui épuisent les mères qui ne peuvent plus dès lors fournir à leur rejeton qu’un lait de médiocre qualité. Une cause exogène d’un type particulier: la mise en nourrice à la campagne, à laquelle les citadins de toute condition recourent volontiers; celle-ci augmente beaucoup la mortalité des nouveau-nés, surtout quand il s’agit d’enfants abandonnés confiés à des paysannes par les institutions charitables: conditions de transport effroyables, hygiène et nourriture déplorables, beaucoup de nourrices cherchant à gagner le plus d’argent possible en recevant davantage d’enfants qu’elles ne peuvent en nourriture. Jusqu’à 90% de décès chez les enfants remis à certaines nourrices.
Les nobles et les bourgeois s’en sortent mieux que les catégories populaires, car ils confient leur enfants à des nourrices réputées et bien payées, habitant pas trop loin de la ville, réellement attentives aux soins à apporter aux nourrissons.
Pourquoi la mortalité infantile est elle moins élevée en Espagne qu’en France? Recours moins fréquent aux nourrices. Allaitement maternel plus habituel, prôné par maints auteurs ecclésiastiques espagnols (par exemple Luis de León). Mais une conséquence fâcheuse de l’allaitement maternel plus fréquent: intervalle inter génésique plus long en Espagne qu’en France( autour de 32 mois, contre 24-25 mois en France). La moindre mortalité infantile en Espagne n’entraîne cependant pas une croissance démographique plus forte qu’en France car plus forte mortalité juvénile.

2°) La mortalité juvénile= mortalité des enfants de moins de dix ans. Passé le cap du premier anniversaire, l’enfant est loin d’être tiré d’affaire. Mortalité juvénile forte surtout entre 1 et 5 ans. La rougeole, la varicelle, la coqueluche, la rubéole, les « oripeaux »(oreillons), aujourd’hui maladies bénignes, mais qui sont aux XVIe siècle souvent mortelles. La maladie la plus redoutée: la diphtérie. La variole et la dysenterie qui ne sont pas des maladies spécifiquement infantiles, frappent cependant surtout les enfants. Mortalité forte surtout pendant les mois chauds. Les accidents mortels sont aussi très fréquents.


Voilà j'espère que vous avez pu apprendre certaines choses.
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lunaewen
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Jeu 21 Aoû 2008 - 18:30

Passionnant, surtout la partie sur le mariage
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Jeu 21 Aoû 2008 - 20:27

Très intéressant tout ça, merci beaucoup! Smile
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Godefroy de Bouillon
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Ven 22 Aoû 2008 - 9:18

Bravo pour vos recherches...
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Ven 22 Aoû 2008 - 10:29

Passionnant !!
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Ven 22 Aoû 2008 - 11:03

a non mais je n'ai pas de mérite je vous l'ai écrit plus haut...j'ai simplement recopié mes cours...se serait mon prof qu'il faudrait féliciter!
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Ganelon
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Sam 23 Aoû 2008 - 17:33

Oui tres interessant merci à toi thumleft
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Peter Ash
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MessageSujet: Les limites d'âge...   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Ven 20 Nov 2009 - 14:38

Je souhaiterai simplement savoir que était la moyenne d'âge au moyen age; j'ai en effet entendu dire qu'à l'age de 40 ans, un homme pouvait en paraitre 80 (par rapport à aujourd'hui).
Alors est-ce vrai ? et si oui, quant était-il du niveau de maturité générale et de la limite d'âge ?
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Ace
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Ven 20 Nov 2009 - 15:09

J'ai fusionné ton topic avec d'autres sujets qui peuvent donner des pistes de réponses et faire avancer ces derniers.
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MessageSujet: Re: Rythmes de la vie et structures familiales   Rythmes de la vie et structures familiales Icon_m18Lun 23 Nov 2009 - 8:24

Je pense qu'il faut nuancer, en effet la moyenne d'age était plus basse, bien sur ; à cause des morts à la guerre, de la différence avec notre hygiène de vie et la médecine contemporaine.
On était un adulte plus tôt, on mourait plus tôt...
Par contre je ne pense pas qu'on ressemblait à un vieillard de 80 ans à 40 ans.... Peut etre que la différence entre la médecine à l'époque et la notre fait qu'on était plus marqué par tout ce qu'on traversait, j'imagine que certains n'avaient plus de dents par exemple, et que les gens pouvaient etre ridés et fatigués d'avoir travaillé toute leur vie ou d'avoir vécu une guerre, mais je pense quand même qu'il pouvait y avoir des gens qui vivaient vieux tout de même (peut etre pas 90 ans mais bon)....
Il ne faut pas croire, la médecine à l'époque soignait bien des choses, n'est-ce pas Messire Jusquiame? ^^

Et je pense qu'il pouvait encore y avoir des hommes de 40 ans sur les champs de bataille ou sur le trone, même si la mortalité était plus importante, alors que je vois mal un homme de 80 ans en armure complète...
Mais je me trompe peut être sur certains points?!
Néanmoins je suis sure qu'il faille relativiser Wink
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