Forum Médiéval Fantastique
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

Forum Médiéval Fantastique

Forum de discussion autour du Moyen-âge et du Médiéval fantastique
Graphismes et Design réalisés par Ace, logo FMF par Duchesse de Bretagne, logo Qui est en Ligne par Diane de Brocéliande.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  MusiqueMusique  ConnexionConnexion  
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 €
Voir le deal

 

 La médecine médiévale

Aller en bas 
+8
Dame Rivka
lunaewen
Wallace
Piotr
Ace
Percy
Porthos
Eldera de Beauregard
12 participants
AuteurMessage
Eldera de Beauregard
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Eldera de Beauregard


Nombre de messages : 458
Age : 35
Lieu d'origine : Beauregard
Date d'inscription : 03/11/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Ven 13 Jan 2006 - 13:30

Pendant des années on nous a appris que moyen âge rimait avec obscurantisme. Alors il est normal que lorsque l'on pense à la chirurgie médiévale des images de barbarie ou de torture nous assaillent. Pourtant si les premiers âges de cette période sont effectivement très rudimentaires, il n'en est pas de même pour les derniers siècles. Ils vont même induire les progrès fondamentaux du 17e siècle ! (bon, d'un autre côté les instruments utilisés faisaient quand même peur, et les méthodes n'étaient pas trés sûres. Mais il faut bien commencer par quelque chose, hein...

Jusqu'au 12e siècle la chirurgie est enseignée dans les même écoles que la médecine. A partir de 1163 la chirurgie est totalement dissociée de la médecine. Les médecins considèrent alors les chirurgiens comme des "travailleurs manuels" (Le mot même de chirurgien veut dire celui qui agit avec ses mains) Le médecin émet des diagnostics et quelque fois des pronostics mais en aucun cas il ne va s'abaisser à soigner lui même les plaies que les patients peuvent avoir. C'est le domaine du chirurgien et du barbier...

Le chirurgien ne bénéficie pas du même statut social que le médecin qui est un notable. (Le médecin considère le chirurgien comme son inférieur et cela sur tous les plans) Il y a différents types de chirurgiens :

- Les chirurgiens clercs ayant un titre universitaire, ils sont peu nombreux. On peut citer dans ce cas Henri de Mondeville ou bien Guy de Chauliac.

- Les chirurgiens laïcs dits "de robe longue", ils ont étudié dans un collège et ont reçu un titre de bachelier ou de licencié.

- Les chirurgiens barbiers dits "de robe courte", ceux-ci sont plus nombreux, ils travaillent quelque fois avec des chirurgiens de robe longue. Ils n'ont pas de connaissances médicales importantes et ont appris "sur le tas". Ils savent réduire les fractures ou opérer les cataractes par exemple. Les premier statuts datent de 1361. Ils obtiennent le droits d'exercer après avoir passer un examen auprès de quatre experts jurés...
Revenir en haut Aller en bas
Eldera de Beauregard
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Eldera de Beauregard


Nombre de messages : 458
Age : 35
Lieu d'origine : Beauregard
Date d'inscription : 03/11/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Ven 13 Jan 2006 - 13:35

Le traitement des plaies :

La question du traitement des plaies est très délicate et divisera bon nombre de chirurgiens pendant tout le moyen âge et au delà; Gallien expliquait que dans tous les cas la suppuration était bonne et louable. La chirurgie restera enfermée dans cette idée la plupart du temps. Rare sont les chirurgiens qui vont remettre en cause ce dogme.

Le premier à s'élever contre est Théodoric dans son ouvrage "chirurgica". Il écrit que favoriser la suppuration d'une plaie est une hérésie et que cela ne fait que retarder la cicatrisation, et va donc contre tout un courant de pensée mené par Galien, les savants grecs et médecins arabes, trournant le dos à toutes les théories de l'école de Salerne!
Guillaume de Saliceto lui aussi ne va pas employer de pommade sur les plaies mais il ne l'écrit pas de façon explicite dans son livre sur la chirurgie.

Celui qui se place en disciple directe de Théodoric est Henri de Mondeville. Il a été son élève à 1' université de Bologne. Dans son traité "Chirurgie" il va distinguer trois groupes de praticiens :

- L'école de Salerne, qui interdit l'usage du vin, recommande de sonder les plaies et de les recouvrir ou combler avec des onguents pour favoriser la suppuration.

- Les disciples de Théodoric, qui préconisent la détersion des plaies avec du vin et pansement imbibé de vin également, suturent des plaies lorsqu'elles sont propres.

- L'intermédiaire représenté par Guillaume de Saliceto et Lanfranc qui n'utilisent pas systématiquement les onguents.

Vous voila un brin plus informés sur la médecine médiévale et ses principaux acteurs...
Revenir en haut Aller en bas
Porthos
Chambellan, Suivante
Chambellan, Suivante
Porthos


Nombre de messages : 189
Lieu d'origine : Ales - Gard
Date d'inscription : 17/11/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Jeu 26 Jan 2006 - 18:47

Je ne connais pas trop la médecine médiévale, c'est l'une de mes nombreuses lacune dans cette période.

Par contre, il est un remède absolument efficace contre les coupures... pas trés trés trés sympa mais aux résultats les plus spectaculaires.

L'URINE. Uriner sur la coupure entraîne une désinfection rapide et une cicatrisation propre, sans trace.

Aujourd'hui encore, bons nombres d'Ebénistes et de Menuisiers utilisent ce genre de remède...
Revenir en haut Aller en bas
http://nielda.site.voila.fr
Eldera de Beauregard
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Eldera de Beauregard


Nombre de messages : 458
Age : 35
Lieu d'origine : Beauregard
Date d'inscription : 03/11/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Jeu 13 Juil 2006 - 13:48

Allons allons, ais confiance... Mr.Red
J'avoue que la plupart des techniques présentées ici sont barbares, et je recommenderais plus l'usage des plantes médicinales à celui du vin ou du scalpel de l'époque pale ! C'est une des choses qu'on ne peut pas envier au Moyen-Age, et dont on ne peut être qu'heureux du progrés : la médecine ! Il faut dire que si nous avions un peu plus tenté d'apprendre des Maures et des Arabes rencontrés lors des croisades, nous aurions surement évolué plus vite...
Revenir en haut Aller en bas
get70
Invité
Anonymous



La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Jeu 13 Juil 2006 - 17:31

Oui ils avaient de grande connaissance sur le sujet.
Pendant plusieurs siècle les techniques de medecines stagnait au moyen âge. Cause de religion en grande partie je crois.
Revenir en haut Aller en bas
Eldera de Beauregard
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Eldera de Beauregard


Nombre de messages : 458
Age : 35
Lieu d'origine : Beauregard
Date d'inscription : 03/11/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Mar 18 Juil 2006 - 10:50

Et oui... La religion a fait autant de mal que de bien à cette époque (peut être même dans certains cas plus de mal que de bien... ) . Remarque, il y avait quand même l'effet placebo ( prier un saint pour guérir... )
Revenir en haut Aller en bas
Percy
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Percy


Nombre de messages : 322
Age : 34
Lieu d'origine : Pays de Galles
Date d'inscription : 08/05/2006

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Dim 23 Juil 2006 - 8:02

Et bien me voila plus informée, merci Eldera ^^
En parlant de barbarie, j'en reviens à Kaamelott (et oui encore Rolling Eyes ), car dans l'un des épisodes Merlin utilise du gros sel pour soigner une enorme plaie au visage du roi Arthur...(ouïe ça pique)
Revenir en haut Aller en bas
http://laurunicorn.free-he.net
Ace
Chevalier de la Confrérie
Chevalier de la Confrérie
Ace


Nombre de messages : 1884
Age : 50
Lieu d'origine : Auvergne
Date d'inscription : 21/10/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Dim 23 Juil 2006 - 11:08

Petits compléments par rapport au travail formidable de Dame Eldera concernant la médecine:

La médecine est donc l'apanage des clercs jusqu'au XIIème siècle, on parle de période obscure caractérisée par la stagnation et la stérilité.
Une orientation noouvelle se dessines sous l'impulsion de certaine université, principalement Montpellier (pour la France) en 1220.
Parmis les grands chirurgiens de l'époque citons: Henri de Mondeville (1260-1320) et Guy de Chauliac (1300-1368) qui s'illustra lors de l'épidémie de peste noire.
Alors que l'Université de Paris est noyautée par l'Eglise et donc reste trop scolastique et dogmatique pour avancer, les chirurgiens (considéré comme de simples barbiers) se voient obligés de former des corporations.

Le diagnostic reste encore très lié à l'allure de la fièvre, la qualité du pouls, l'aspect de la langue ou des urines.
La thérapeutique se limite à la prescription de préparations végétales, de drogues, de saignées, de cautérisations ou de clystères (baumes et cataplasmes) ou à l'imposition des mains (Philippe Le Bel en possédait le talent par exemple).
Revenir en haut Aller en bas
http://empireoublie.free.fr
Eldera de Beauregard
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Eldera de Beauregard


Nombre de messages : 458
Age : 35
Lieu d'origine : Beauregard
Date d'inscription : 03/11/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Dim 23 Juil 2006 - 12:53

Merci bien, Ace !
les Rois en général avait tous ce "pouvoir" de guérir n'importe qui qu'il touchait... pratique quand même. Cela n'a pas empéché la majorité des Rois de mourir de blessures mal soignées ou de maladies incurables pour l'époque, mais on ne va pas chipoter pour si peu... Mr.Red
Revenir en haut Aller en bas
Ace
Chevalier de la Confrérie
Chevalier de la Confrérie
Ace


Nombre de messages : 1884
Age : 50
Lieu d'origine : Auvergne
Date d'inscription : 21/10/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Dim 23 Juil 2006 - 15:58

Yes, j'avais donné l'exemple de Philippe le Bel, car il est le plus cité dans nos livres d'histoire Wink

Chers amis Rôlistes: ce pouvoir d'imposition des mains conférés aux rois par leur essence divine est à la base du personnage du Paladin: Chevalier Chrétien capable de soigner les maux par la simple imposition de ses mains accompagnés d'une prière.
Revenir en haut Aller en bas
http://empireoublie.free.fr
Ace
Chevalier de la Confrérie
Chevalier de la Confrérie
Ace


Nombre de messages : 1884
Age : 50
Lieu d'origine : Auvergne
Date d'inscription : 21/10/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Sam 3 Jan 2009 - 8:06

Précisions concernant le pouvoir de Thaumaturgie des rois de France :
Ce pouvoir de guérison était applicable uniquement aux écrouelles (une glande tuberculeuse sous l'aine).
C'est Philippe Ier qui en use le premier, mais ce pouvoir lui est semble t'il retiré à cause e ses péchés, mais les seuls textes retrouvés ne prouve pas d'utilisation avant Saint Louis et vers 1250.
Le but est semble t'il de renforcer le pouvoir de roi, d'augmenter son prestige.
Ce pouvoir s'acquiert lors du sacre au moment de l'onction.

L'action de soins se déroule à la Basilique Saint Denis et le roi prononce la formule "Dieu te guérit, le roi te touche".
Revenir en haut Aller en bas
http://empireoublie.free.fr
Piotr
Baron, Baronne
Baron, Baronne
Piotr


Nombre de messages : 257
Age : 38
Lieu d'origine : Bocage vendéen
Date d'inscription : 24/01/2009

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Mer 25 Mar 2009 - 13:58

Il me semble savoir qu'un bout coup sur la caboche pouvait faire office d'anestésiant?!
Bon il est vrai que c'est une note d'humour!

Quoiqu'il en soit, outre la médecine, ne faut-il pas oublier qu'en ces temps anciens, les soldats, guerriers ou autres mercenaires, blessés lors d'un combat devaient certainement souffrir énormément!Sans l'avoir vu de mes propores yeux, je suppose qu'un coup d'épée tranchait les chairs et laissait les combattant dans de triste état!

C'est une question quelques peu idiote fallait-il être à l'époque, complétement croyant dans la médecine et la religion, pour guérir d'un bras tranché ou d'une infection plus grave encore?
Revenir en haut Aller en bas
Wallace
Chancelier, Chancelière
Chancelier, Chancelière
Wallace


Nombre de messages : 503
Age : 38
Lieu d'origine : Dinan
Date d'inscription : 04/01/2008

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Jeu 26 Mar 2009 - 12:14

Je retrouve, le magazine "histoire et images médiévales" traitant du sujet et je réponds à votre question Messire Piotr.
Revenir en haut Aller en bas
lunaewen
Duc, Duchesse
Duc, Duchesse
lunaewen


Nombre de messages : 1057
Age : 36
Lieu d'origine : quelque part entre Brocéliande et Avalon...
Date d'inscription : 19/07/2007

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Ven 3 Avr 2009 - 8:00

Je pense que Messire Jusquiame pourra aussi vous donner des informations relatives aux plantes. (Je m'en souviens un peu mais ne voudrais pas vous dire de betises ^^)
Revenir en haut Aller en bas
http://lesfeesdebeltane.forumactif.org/forum.htm
Dame Rivka
Humble villageois
Humble villageois
Dame Rivka


Nombre de messages : 12
Age : 32
Date d'inscription : 15/04/2009

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Ven 17 Avr 2009 - 0:29

Piotr a écrit:
C'est une question quelques peu idiote fallait-il être à l'époque, complétement croyant dans la médecine et la religion, pour guérir d'un bras tranché ou d'une infection plus grave encore?

Pourquoi ta question serait-elle idiote?!

A l'époque, moins on se rendait chez les médecins (exceptés certains savants juifs), mieux on se portait. D'autant que l'Eglise freinait le progrès, dont l'avancée de la médecine car, comme on dit :"Quieta non movere", il ne faut pas apporter le trouble là où règne la quiétude.
Et de toute manière, si un homme meurt, c'est la volonté de Dieu.
S'il périt dans d'atroces souffrances, c'est qu'il doit expié.
Et quand bien même la médecine pourrait secourir les malades, quiconque s'oppose à la volonté de Dieu, quiconque tente d'interférer dans l'ordre naturel des choses, de défier les ordres de la Providence sera mal vu... ou perçu comme hérésiarque ou sorcier. Quant à la religion, elle accompagne chaque homme, jusqu'à la fin (vaudrait mieux pour lui et pour le salut de son âme, d'ailleurs!). On peut croire en elle, mais pas en la médecine.
Revenir en haut Aller en bas
Aelith
Humble villageois
Humble villageois
Aelith


Nombre de messages : 10
Age : 35
Lieu d'origine : Ile de la Réunion
Date d'inscription : 31/07/2010

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Mer 4 Aoû 2010 - 0:02

Hum, je me permets d’intervenir sur ce domaine qui me passionne tant.

Déjà, je voudrais préciser qu’il est indispensable de différencier la chirurgie de la médecine médiévale. En effet, bien qu’étant intimement liée, ces deux branches ne sont tout d’abord pas pratiquées par les mêmes personnes (comme cité par Dame de Beauregard) qui ne se supportent généralement pas (les médicastres ou médecins étant généralement des moines alors que les barbiers sont souvent de robe courte et donc d’anciens soldats formés sur le champ de bataille). Ensuite, il ne s’agit pas exactement de la même chose. La médecine médiévale est principalement basée sur la théorie dite des humeurs et permet de traiter toutes les maladies du corps comme de l’âme et des plaies lorsque celles-ci ne touchent pas les os (un médicastre est généralement incapable de s’occuper d’une fracture). La chirurgie, elle est bien plus terre à terre d’une certaine manière, car elle ne peut s’occuper des changements d’humeurs d’un malade. Un barbier saura parfaitement remettre un os en place et même effectuer une trépanation mais pas soigner un rhume…

Nous avons donc parlé jusqu’ici de chirurgie uniquement et pleins de choses ont été dites. Je vous propose cependant des petites informations sur d’autres pratiques de la chirurgie médiévale.

Tout d’abord tout le savoir des chirurgiens vient en grande partie des dissections humaines. Cependant ce sujet a toujours fait polémique à l’époque (et même parfois de nos jours…). Ainsi, après la dynastie des Ptolémées qui régna sur l'Égypte antique de -323 à -30 (200 à 600 dissections de condamnés en public) il n'y aura pas de dissections officielles avant 1240 ! Cette année là, Frédéric II alloue un corps à disséquer tous les cinq ans à la faculté de Salerne. 1 500 ans s'étaient écoulés depuis les Ptolémées dont la majorité des ouvrages d'anatomie avaient disparu. Henri de Mondeville (chirurgien de Philippe Le Bel) réalise une dissection plus ou moins autorisée en 1315. De nombreux chirurgiens n'hésitent pas à braver l'interdit au péril de leur vie. Lorsqu'une dissection est autorisée elle est publique et du fait des problèmes de conservation elle est réalisée en continu. En fait l'église n'a pas réellement interdit la dissection des corps au XIIIe, le malentendu vient d'une bulle de Boniface VIII (1235-1303) qui voulait simplement limiter la pratique du démembrement des corps afin de rapatrier uniquement les ossements des personnes mortes loin de chez elles. La lecture intégriste du texte donna les conséquences que l'on sait : une très lente évolution de notre connaissance de l'anatomie. À partir du XVe l'église autorisera progressivement les dissections, tout d'abord dans un but médico-légal, puis viendront celles des condamnés, des corps non réclamés...

Dans un post suivant, je pourrais vous exposer la manière de traiter les différentes blessures que l’on pouvait rencontrer à cette époque et de la théorie des humeurs. Si cela vous tente bien sur ^^ !
Revenir en haut Aller en bas
Ace
Chevalier de la Confrérie
Chevalier de la Confrérie
Ace


Nombre de messages : 1884
Age : 50
Lieu d'origine : Auvergne
Date d'inscription : 21/10/2005

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Mer 4 Aoû 2010 - 5:10

Aelith a écrit:

Dans un post suivant, je pourrais vous exposer la manière de traiter les différentes blessures que l’on pouvait rencontrer à cette époque et de la théorie des humeurs. Si cela vous tente bien sur ^^ !

Faites, faites...
Revenir en haut Aller en bas
http://empireoublie.free.fr
Aelith
Humble villageois
Humble villageois
Aelith


Nombre de messages : 10
Age : 35
Lieu d'origine : Ile de la Réunion
Date d'inscription : 31/07/2010

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Mer 4 Aoû 2010 - 22:55

Les blessures par flèche

Le Byzantin Paul d'Egine (625-690) utilise des repoussoirs pour évacuer les flèches profondément enfoncées. Prenons l'exemple d'une flèche profondément enfoncée dans le bras : le praticien essaie de tirer sur la hampe pour la dégager, mais la plupart du temps seule la hampe, simplement emboîtée, peut être extraite. Le praticien sonde alors la blessure, s'il s'avère que le fer est prêt à sortir du côté opposé, il utilise l'impulsoir. En passant par le trou laissé par la pointe, il vient loger son instrument dans la douille de la flèche et la pousse en avant. Quand cette dernière pointe de l'autre côté, les chairs se déforment, le praticien pratique alors une coupure en croix pour limiter la déchirure des tissus et une dernière impulsion lui permet d'extraire la flèche.
Si le fer dépasse, on utilise des pinces dites à bec d'oiseau pour s'en saisir, mais comme le disait le grand Aboulcassis au XIe siècle : « si elle ne répond pas aussitôt à la traction sur elle, laissez-là en place pendant quelques jours jusqu'à la suppuration des tissus environnants, alors la traction et son ablation seront faciles ». Certains activent le ramollissement des tissus en utilisant une lotion à base d'huile rosat, de jaune d'oeuf et de safran. Pour faciliter l'extraction il est conseillé d'effectuer un mouvement de torsion de la main en tous sens avec la pince.

Si la flèche est profondément enfouie mais pas au point d'utiliser l'impulsoir et encore moins la pince, il n'y a plus qu'une solution : inciser autour de la plaie. Aboulcassis précise « seulement s'il n'y a pas d'os, de nerf ou de vaisseaux sanguins dans le voisinage ». Dès que l'ouverture est assez grande, on utilise la pince pour extraire le fer. Parfois le patient garde le fer fiché dans sa chair tel Guillebert de Lannoy en 1412 : « je fus blessé à la cuisse par un vireton (carreau d'arbalète) et j'ai gardé la pointe dans la cuisse pendant plus de neuf mois ». Au XIe siècle, Aboulcassis parle déjà de cas similaires, de blessures qui cicatrisent par-dessus le fer, qui parfois se rappelle à son malheureux propriétaire après quelque temps. Dans ce cas, il faut inciser ou utiliser des pommades caustiques pour le dégager avant de l'extraire. Une fois le fer extrait, on traite la blessure comme les blessures classiques mais la profondeur des plaies, les fragments de tissus emportés par la pointe souvent rouillée et souillée de terre ou autre, ont une fâcheuse tendance à causer des complications.

Comme tous les blessés le patient est soumis à la saignée, au lavement (clystère), et à la diète pendant deux semaines.

Luxation et fracture

L'analyse des squelettes a démontré que 94 % des os fracturés sont consolidés - bien ou mal. Dans 43 % des cas, les patients semblent avoir retrouvé l'essentiel de leurs capacités motrices. Ce sont les fractures ouvertes qui posent le plus de problèmes : risque d'hémorragie, de gangrène ou de tétanos. C'est pourquoi avant toute réduction, les chirurgiens contrôlent l'absence d'esquilles osseuses. Si c'est le cas, ils prennent soin de les évacuer. La plaie est traitée selon la méthode classique, dans certains cas elle est recousue. Pour réduire la fracture, le chirurgien fait appel à deux ou trois aides qui maintiennent le membre du blessé en extension tandis les fragments osseux sont remis en lieu et place. Des spatules et des leviers sont utilisés pour la réduction des fragments chevauchant la peau. Un cataplasme composé d'un linge enduit d'huile rosat ou de blanc d'oeuf est ensuite posé sur la partie lésée, puis on recouvre le tout d'une attelle et on bande. Un mélange à base de farine et d'albumine d'oeuf permet de rigidifier l'ensemble. Ce mélange sera toujours utilisé par les chirurgiens de campagne des armées du Premier Empire. À noter dès le XIe, l'utilisation de pansement fenêtre (Aboulcassis) afin de surveiller l'évolution se la plaie. Guy de Chauliac fut le premier à inventer un appareil destiné à maintenir le membre cassé en extension (le suspensoir) le temps que l'os se renforce après avoir subi le traitement précédent. Afin d'éviter tout risque d'inflammation le patient est soumis à un régime strict qui sera progressivement enrichi.

Pour réduire les luxations, on utilise la même méthode que pour les fractures. Par contre les luxations importantes sont traitées sur une table sur laquelle on couche le patient. Ce modèle était déjà utilisé par Hippocrate.

L'amputation

Dans le cas d'entailles profondes ou de plaies gangrenées (la « pourriture fatale des tissus ») au niveau des membres supérieurs ou inférieurs, le chirurgien est dans l'obligation d'amputer soit dans l'articulation (auteurs Arabes, tel Aboulcassis de Cordoue) soit en dehors (auteurs Européens tel Henri de Mondeville). L'opération se déroule « simplement ». Le patient est solidement maîtrisé. On place un garrot au-dessus de la future découpe. On coupe les chairs avec un couteau à amputer. Sous l'action des muscles, les chairs vont avoir tendance à s'écarter. Pour stopper l'hémorragie, dans la plupart des cas on cautérise au fer rouge. Certains utilisent l'arsenic ou les aluns de roche comme hémostatiques, d'autres comme le Strasbourgeois Hieronymus Brunschwig ligaturent les vaisseaux au lieu d'utiliser le cautère. Néanmoins, cette technique semble avoir été peu utilisée, car il ne faut pas suturer ensemble vaisseaux, peau et muscles. Une fois cette opération terminée, on coupe l'os à la scie. Les esquilles d'os sont éliminées avec une paire de forces. À noter, la pratique de Hans von Gerssdorf, Stadtscherer (barbier de la ville) de Strasbourg. Ce dernier taille un lambeau de chair qui recouvrira la surface sectionnée en permettant la formation d'un beau moignon. Au soir de sa vie en 1517, il résume son expérience dans feldtbuch der wundtartzney, manuel pratique de chirurgie de guerre. Mais tous les chirurgiens ne sont pas d'accord sur l'endroit de la découpe. Les uns préconisent d'amputer dans les tissus gangrenés car cela serait moins douloureux et moins hémorragique, les autres préfèrent trancher en zone saine. Certains conseillent de trancher au niveau de l'articulation, les autres au-dessus ou au-dessous.

La trépanation pale

Ce type d'interventions, pratiqué dès la préhistoire, est toujours utilisé au XVe pour les hommes ayant reçu un coup violent à la tête. Cette opération très sensible et courante au pronostic réservé permet de sauver 20 à 30 % des patients, qui dans la plupart des cas seraient morts sans intervention ! En 1495 à l'issue de la bataille de Fornoue, un dénommé Bernardini Fortebracio, chevalier de son état, se fit retirer du crâne plusieurs fragments d'os. Quelques jours plus tard, il marchait fièrement dans les rues de Venise ! Il existe différents degrés de gravité dans ce type d'interventions.

Dans les cas de contusions et d'entailles sans fractures manifestes, le cuir chevelu est rasé après avoir été humecté avec de l'huile rosat ou du vin. Guy de Chauliac précise « que ni poils, ni eau, ni huile entrent dans la plaie car ils empêcheraient la consolidation ». Ensuite on incise simplement la peau pour vérifier l'absence de traits fracturaires, si besoin ils sont évacués. Pour finir, la plaie est traitée selon les méthodes habituelles.

Séparatoire : sorte de scalpel de 20 centimètres de long avec le dos de la lame concave
Lenticulaire : sorte de petit burin recourbé à l'équerre
Mail : marteau
Pertuis : perçage
Incisoires
Levoir : levier permettant de relever un éclat d'os

Dans les cas d'enfoncement importants de la boîte crânienne ou de fracture profonde, la trépanation s'impose. La tête du blessé est rasée selon la méthode décrite ci-dessus, la peau est incisée en croix et écartée au maximum. Si nécessaire l'hémorragie est stoppée avec un drap trempé dans de l'eau vinaigrée. Mais laissons la parole au praticien Guy de Chauliac qui fait encore référence au XVe siècle : « si l'os est faible soit séparer avec les séparatoires et lenticulaire et si nécessité soit frapper avec un mail de plomb ; si l'os est fort, il convient qu'il soit pertuisé avec trépan, avec plusieurs pertuis et après avec les incisoires soit séparé d'un pertuis à l'autre et enlevé avec un levoir. Ensuite avec lenticulaire et mail soient aplanies toutes les aspérités de l'os »

Les soins dentaires Mr.Red

Les chirurgiens médiévaux sont capables d'extraire les dents, mais ils savent aussi stabiliser celles qui sont ébranlées par laçage ou les remplacer par un fragment d'os de boeuf. Pour les caries tant que la douleur est supportable on peut se contenter d'un clou de girofle planté dans le trou, par contre si cela devient intenable il n'y a plus que deux solutions : l'ablation à la pince ou la pointe de feu qui est un petit cautère effilé que l'on chauffe au rouge avant de l'introduire dans la carie. Il va de soit que le praticien doit être assisté de 2 ou 3 personnes pour maintenir le patient. (Cette technique sera encore utilisée dans le premier tiers du XXe siècle !). Le trou peut ensuite être bouché avec de la résine de thérébenthe.

Voilà sur les soins les plus fréquents des barbiers. Et bientôt, la théorie des humeurs...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Jeu 5 Aoû 2010 - 10:45

admirable,
censé entamer des études en médecine, j'avoue baver à la lecture de ce sujet. La médecine médiévale 100805124656785354

La qualité est remarquable...bravo

et vivement la théorie des humeurs !
Revenir en haut Aller en bas
Aelith
Humble villageois
Humble villageois
Aelith


Nombre de messages : 10
Age : 35
Lieu d'origine : Ile de la Réunion
Date d'inscription : 31/07/2010

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Jeu 5 Aoû 2010 - 23:02

Merci beaucoup Embarassed et aussitôt demandé, aussitôt fait ! Voici la théorie des humeurs.

L'humorisme ou théorie des humeurs fut l'une des bases de la médecine antique. Mise au point d'Hippocrate à Galien puis complétée entre autres par Roger de Salerne et Gilbertus Anglicus, elle prédomina dans l'analyse de l'équilibre du corps humain jusqu'à la définition moderne de la pathologie par Broussais, qui au début du XIXe siècle se fit le champion de la «médecine physiologique».

Pour l'humorisme, la santé (celle de l'esprit comme celle du corps) dépend du jeu équilibré des quatre humeurs du corps : le sang, la pituite ou phlegme [lymphe], la bile jaune et la bile noire [atrabile], qui, en correspondance analogique avec les quatre éléments de l'Univers (le feu, l'air, la terre et l'eau) – eux-mêmes affectés d'une qualité propre : chaud, sec, froid et humide – déterminent, selon leur prédominance, les quatre tempéraments fondamentaux : le bilieux (chaud et sec), l'atrabilaire (froid et sec), le flegmatique (froid et humide) et le sanguin (chaud et humide). Pour l'humorisme, le déséquilibre qu'entraîne la prédominance trop marquée de l'une de ces humeurs ou l'influence exclusive d'un élément est la cause non seulement des maladies physiques, mais aussi des troubles psychiques. Voici le texte d'Hippocrate :

« Le corps de l’homme a en lui sang, pituite, bile jaune et noire ; c’est là ce qui en constitue la nature et ce qui y crée la maladie et la santé. Il y a essentiellement santé quand ces principes sont dans un juste rapport de force et de quantité, et que le mélange en est parfait ; il y a maladie quand un de ces principes est soit en défaut soit en excès, ou, s’isolant dans le corps, n’est pas combiné avec tout le reste.

Nécessairement, en effet, quand un de ces principes s’isole et cesse de se subordonner, non seulement le lieu qu’il a quitté s’affecte, mais celui où il s’épanche s’engorge et cause douleur et travail. Si quelque humeur flue hors du corps plus que ne le veut la surabondance, cette évacuation engendre la souffrance. Si, au contraire, c’est en dedans que se font l’évacuation, la métastase, la séparation d’avec les autres humeurs, on a fort à craindre, suivant ce qui a été dit, une double souffrance, savoir au lieu quitté et au lieu engorgé »

(extrait du traité De la nature de l’homme d’après les traductions d’E.Littré : Oeuvres complètes d’Hippocrate, 10 Vol.,1839-1861, Paris, Baillère).

Hippocrate rattachait chacune de ces quatre humeurs à un organe, un élément, une saison, un tempérament :

La médecine médiévale Humeurs

(tableau extrait de : "Médecine, médecins et hospitalité dans le haut Moyen Age, L’exemple de Reims. L’origine de l’Hôtel-Dieu de Reims au VIe siècle : mythe ou réalité ?" thèse soutenue par Patrick Lanotte pour le diplôme d'état de docteur en médecine présentée et soutenue publiquement le 24 septembre 1998).

Le défaut ou l'excès de ces humeurs étaient donc compris comme un déséquilibre qu'il fallait rectifier selon les cas, ce qui était fait de deux manières, la purgation et la saignée (que je vous développerai dans un prochain post !)
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Ven 6 Aoû 2010 - 8:49

Diantre ! Je crois que quelque chose ne va pas ;s

Mes respects tout de même au doctorant qui a réalisé le tableau des humeurs. Étant sans conteste mieux formé que moi dans le domaine, je me permets quand même d'expliquer mes positions puisque j'ai moi-même réalisé un sujet sur les humeurs dans mon humble travail de maturité : "Études historique de la mélancolie et interprétations des conceptions actuelles" appuyé par un philosophe, des biologistes, des médecins.

Voici déjà quelques extraits :
"[...]Avec ces notions vitales, les médecins antiques pouvaient décrire la bonne santé des personnes en admettant que les humeurs étaient en harmonie les unes avec les autres. Dans le cas contraire, un déséquilibre des humeurs causait des douleurs mineures touchant le psychisme ou, pour les cas plus graves, des souffrances physiques. L'âge était aussi pris en compte en imaginant, toujours selon cette théorie, que l'Homme vient au monde avec une quantité de chaleur diminuant avec le temps et qui aboutit à une vieillesse froide (sénile)."

"[...]De nature très philosophique, les savants de l'époque s'escrimaient dans la majeure partie des cas sur les causes des maladies ; en décrivant les mouvements de ces fluides d'un organe à l'autre à la manière d'Hippocrate, ils se contentaient de fonder une explication unique à une série de faits au lieu de déterminer le mieux possible leurs caractères cliniques. Ainsi tout ce qui avait trait à la bile noire, néfaste pour le cerveau, se répertoriait sous une seule identité : la mélancolie, qui reprenait les concepts de la tristesse et de la lassitude[...]"

"Quant aux traitements, simples et peu évolués, ils étaient surtout hypothétiques pour la plupart : le malade guérissait en éliminant le surplus du fluide concerné. Certains aliments, tel que le vin pour soigner la mélancolie, étaient employés pour compenser un déséquilibre mineur. Les voies naturelles avaient aussi leur importance, car le vomissement, les saignements de nez, la défécation, l'expectoration ou encore l'urine
constituaient une bonne manière de rétablir l'harmonie des humeurs. Si le déséquilibre persistait (surtout par la présence de douleurs), certaines méthodes, plus radicales, faisaient leur apparition : substances cholagogues, diurétiques, purgatives ou saignées."


(Et exorcismes pour le moyen-âge. ça n'a rien a voir avec mon interrogation, mais notez quand même que la mélancolie au moyen-âge se confondait avec l'acédie, puis reprendra sont statut originel peu avant la fin du XIIIe)

Comme on peut le constater avec la théorie des humeurs, organes/climats/fluides ont été étudié et mis en liaisons. Or, selon le tableau ci-dessus, je peux voir qu'en été on est mélancolique ou atrabilaire et en automne cholérique ou bilieux.

N'y aurait-il pas une conclusion un peu hâtive ? D'après les discussions et les lectures que j'ai eu l'occasion de faire, tout porte à croire que la mélancolie survient en automne à l'approche d'un climat froid et en manque croissant de lumière quotidienne. Ainsi, le cholérique prendrait-il sa place en été, avec un climat très chaud. Ce dernier suit en toute logique le caractère jovial du printemps.

....A réfléchir
Revenir en haut Aller en bas
Aelith
Humble villageois
Humble villageois
Aelith


Nombre de messages : 10
Age : 35
Lieu d'origine : Ile de la Réunion
Date d'inscription : 31/07/2010

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Ven 6 Aoû 2010 - 11:48

Oui en effet, je me suis de nombreuses fois posée cette même question et mes recherches n'ont eu de cesse depuis quant aux liaisons avec les saisons. Cependant, malgré les textes que j'ai pu parcourir, je n'ai pu réellement trouvé une opposition à ce tableau. Nous tirons tous des conclusions de nos lectures et tout comme vous, j'aurais pensé que l'atrabilaire aurait plus de force en automne à la venue du mauvais temps...logique...mais cependant pas démontré...sauf si on considère ce schéma et que l'on y lie les saisons correspondant aux caractéristiques :

chaud et sec serait l'été et donc le bilieux serait de l'été et sec et froid pour l'automne et l'atrabilaire.

La médecine médiévale 350pxfourelementsfrench

Enfin, je ne remets pas la thèse de ce monsieur en question mais j'avoue que cela me gène tout autant que vous...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous



La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Dim 30 Jan 2011 - 14:58

Hier, je suis allé visiter le musée de la fondation Martin Bodmer à Genève.
Le thème de l'exposition temporaire était : La médecine ancienne – du corps aux étoiles
Je n'ai obtenu aucune information supplémentaire quant au problème de saisons liées à la théorie des humeurs. Ce qui prouve que le sujet est encore délicat. Tout autre information est donc la bienvenue Smile

La médecine médiévale Anatomical-diagram-from-de-arte-phisicali-e-de-cirurgia-by-john-arderne-1412
John Arderne, chirurgien, proctologue, lointain inspirateur de l’endoscopie et botaniste
De arte phisicali et de cirurgia, partie d'un rouleau de parchemin (5.42 m), 1412, Ms. X 118
©️ National Library of Sweden, Stockholm.

L'expo était très bien faite, vous pourrez observer plus d'images dans peu de temps.
Pour patienter, voici un texte de présentation (une mine d'or d'informations) rédigé par le Dr Gérald d’Andiran, pneumologue :

Consacrée à l’histoire de la médecine, cette exposition s’articule de l’Antiquité au XVIIe siècle dans une triple perspective, historique, scientifique et artistique, qui souligne aussi la conjonction du vécu et de l’observation de la maladie aux aspects symboliques et spirituels liés à l’univers de l’Homme.

Après les pratiques surnaturelles et médico-chirurgicales des antiques Egypte et Mésopotamie, l’exposition précise les origines grecques de l’art médical ainsi que les vecteurs de transmission du savoir, grâce aux Nestoriens, aux Juifs et aux Arabes. A travers des manuscrits en latin des VIIIe, IXe et Xe siècles, elle évoque la voie indépendante, monastique, dans la perpétuation de la culture médicale. L’herbier médiéval de Dioscoride ainsi que les traités sur la thériaque réaffirment l’attachement à la nature. Partant de l’anatomie, la main, magnifiée par le prologue philosophique de Galien (De usu partium), devient un symbole d’harmonie et de savoir. Au Moyen Age, l’imaginaire antique et l’érudition des savants font coexister Hippocrate avec les astres (l’Homme zodiacal, la mélothésie, l’astrolabe) et l’alchimie.


L’essor de la médecine est plurifactoriel. Influencé par le renouveau humaniste des XIe - XIIe siècles et les écrits d’Hildegarde de Bingen, qui valorise l’âme, il s’affirme avec l’Hôtel-Dieu, lequel est aussi un lieu de formation. Parallèlement à la science des proportions, l’anatomie réinventée devient quête, et expression de beauté. Suivent la généralisation de manuscrits et d’opuscules médicaux, le développement de la chirurgie et de l’enseignement clinique, et les apports scientifiques du XIVe au XVIIe siècle – John Arderne, Fracastor, Lusitanus, Servet, Paracelse, Fernel, Paré, Guillemeau, Bartisch, Harvey, Fludd, Descartes, Rabelais, Pascal, Kircher, Malpighi, Bonnet. Relevons le probable impact sur l’Ecole de Padoue du précurseur Ibn al-Nafis, descripteur de la petite circulation du sang 350 ans avant sa démonstration par Harvey (1628).


Les manuscrits, incunables et premières éditions de la Bibliotheca Bodmeriana constituent la trame de l’exposition. Des emprunts auprès de trente-quatre institutions suisses – dont la Bibliothèque abbatiale de St-Gall – et étrangères en renforceront le propos. Incluant des objets rares, 250 oeuvres seront exposées, plusieurs n’ayant jamais été présentées au grand public. Un petit nombre d’ouvrages non médicaux rendent tangibles des aspects du vécu médical. D’autres, consacrés à l’Asie, renvoient aux échanges scientifiques issus de l’implantation nestorienne en Perse puis dans les califats omeyyades et abbassides, ainsi qu’aux références de médecine asiatique mentionnées par le savant arabe Râzî.


La Bibliothèque nationale de France est notre partenaire principal, avec un prêt de trente-deux oeuvres – dont les « Commentaires de l’anatomie d’Avicenne » par Ibn al-Nafis (XIIIe s, texte de référence) et le «Livre de la Thériaque » du Pseudo-Galien (1199 ap. J.-C.). D’autres prêts sont accordés par les Musée du Louvre, Bibliothèque interuniversitaire de Médecine Paris, British Library et Wellcome Library Londres, Bodleian Library Oxford, Biblioteca apostolica Vaticana, Biblioteca Medicea Laurenziana Florence, Biblioteca Statale Lucques, Biblioteca Ambrosiana Milan, Kupferstichkabinett Berlin, Germanisches National Museum Nuremberg, National Library of Sweden, Stockholm – dont le prestigieux rouleau-parchemin de John Arderne (1412, 5m 40), chirurgien d’exception, précurseur de la proctologie et botaniste.

[...]

C’est à une découverte des racines de l’art médical que les organisateurs convient le grand public ainsi que les médecins et les scientifiques. Entre continuité et rupture, progrès et revers, chaque époque, par sa contribution aux soins du corps et à la préservation de la vie, a révélé sa part d’inventivité. Le titre de l’exposition évoque les influences, réelles ou issues de l’imaginaire, qui depuis l’Antiquité modulèrent l’art de soigner : les conceptions religieuses et astrales, le symbolisme et l’arithmologie, la philosophie naturelle et la physique des éléments, les connaissances expérimentales et l’enseignement et, en diverses ethnies, le culte des ancêtres et celui de la gémellité. Il fait aussi référence aux savants qui élevèrent l’art médical au plus haut niveau, maîtrisant également arithmétique, géométrie, astrologie, astronomie, alchimie, musique, poésie, philosophie et théologie.



La préparation de l’exposition a été l’occasion d’approfondir l’origine et le contenu de plusieurs oeuvres. Les principes thérapeutiques qui, dans les officines occidentales, permettent l’élaboration des simples et des recettes, trouvent leur pendant en Asie. Une recherche au sujet d’une compilation pharmacologique en tibétain et en mongol (Fondation Martin Bodmer), comprenant 257 illustrations de plantes, permet de rappeler que les thérapies de ces régions tendent, comme dans la médecine hippocratique, à restituer l’harmonie entre l’organisme, les éléments fondamentaux, la nature et l’environnement spirituel. Quatre tankas médicaux consacrés au corps, à l’acupuncture et à la moxibustion (utilisation de la chaleur pour influencer les méridiens) complètent ce document et présentent la « matière médicale » en usage en Asie, un pendant de celle détaillée au Ier siècle par Dioscoride ; elle réunit les médications à base de plantes et également de produits animaux (étude : Amy Heller), comme chez Sextus Placitus (c. 370 ap. J.-C.). Au Tibet, cette tradition est appuyée par des prières.


Mentionnons également le traité d’alchimie Aurora consurgens, conservé à la Bibliothèque centrale de Zurich. Il inclut une allégorie médicale unique dont métaphores et archétypes relèvent des domaines de la nature, de la terre et du ciel (XVe siècle). L’image de la « Femme zodiacale » est un témoignage artistique autant qu’une évocation du rôle de la Lune et du zodiaque dans certains actes médicaux, tels la saignée et les interventions chirurgicales ; elle montre l’usage du calendrier médical plicatif (étude : Gérald d’Andiran), premier vade-mecum (début XIVe siècle). Mais l’alchimie est également associée à la magie, qui, de son côté, renvoie à la Kabbale, aux permutations des chiffres et des lettres, ainsi qu’à l’évocation d’entités surnaturelles.


« L’histoire est une résurrection de la vie intégrale, non pas dans ses surfaces mais dans ses organismes intérieurs et profonds » (Jules Michelet). De nos jours encore, afin de pallier les limites de la médecine, l’Homme blessé ou gravement malade s’adresse au médecin, mais se tourne aussi vers les forces spirituelles et les autres pouvoirs. Il y a peut-être moins de différence qu’il n’y paraît entre les amulettes et plaquettes conjuratoires de l’Antiquité, les images votives du Moyen Age et de la Renaissance, et la statuaire fétichiste d’Afrique, d’Amérique centrale ou du Pacifique (pour ne citer que ces régions) : toutes visent à écarter les menaces sur la santé, sur la vie et sur l’espèce humaine. La médecine de notre temps ne peut que s’enrichir de son histoire. Depuis l’origine de la connaissance, les dimensions corporelles et spirituelles ont toujours été présentes. Un regard de médecin sur les pratiques anciennes a souhaité privilégier une vision d’ensemble : respectant l’originalité et la pertinence, parfois toute relatives, de chaque apport, elle valorise l’inventivité de l’Homme, au-delà des ruptures, et témoigne de ses ressources.
Revenir en haut Aller en bas
Dame du lac
Bourgeois, Bourgeoise
Bourgeois, Bourgeoise
Dame du lac


Nombre de messages : 95
Lieu d'origine : Belgique
Date d'inscription : 14/03/2011

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Dim 22 Mai 2011 - 17:23

A Lessines en Belgique : Musée

L'Hopital Notre Dame à la Rose

Alix de Rosoit et Arnould IV d’Oudenaarde sont des personnages éminents au 13e siècle et ils laissent dans la région des traces importantes: à Lessines, l’hôpital et la ceinture de remparts ; à Oudenaarde, sur la rive droite de l’Escaut, face à Sainte-Walburge, la petite église Notre-Dame de Pamele, joyau de la transition du roman au gothique.

Agé de plus de 60 ans en 1242, le seigneur Arnould IV espérait sans doute terminer sa vie en paix. Mais le roi de France Louis IX, en guerre contre le roi d’Angleterre Henri III, profita du traité d’allégeance signé plus tôt par les seigneurs flamands pour les appeler à l’aide. Arnould IV fut donc contraint de repartir à la guerre malgré son âge. Il prit soin de rédiger son testament et d’y inclure une disposition en faveur des pauvres : dans l’espoir de racheter leurs fautes et d’accéder au paradis, riches et puissants avaient coutume de prévoir un important don d’argent à distribuer aux pauvres le jour de leurs funérailles.

Blessé à la bataille de Taillebourg près de Poitiers, en 1242, Arnould décède quelques semaines plus tard. Son épouse Alix, héritant d’une fortune considérable, se chargera de réaliser les dernières volontés de son mari. Plutôt que de distribuer l’argent, sans doute eut-elle l’idée d’ »investir » dans la fondation d’un hôpital pour les pauvres.

L’hôtel-Dieu lessinois est contemporain de tout le mouvement hospitalier qui se développa en Europe aux 12e et 13e siècles. A la fin du 12e, en effet, on assiste, dans les comtés de Flandre et de Hainaut, à la création de nombreux hôpitaux. L’hôpital Saint-Jean de Bruges, fondé vers 1180, fut l’un des premiers, l’un des plus célèbres et l’un des mieux conservés. On citera aussi les hôpitaux Saint-Jean de Damme, l’hospice Comtesse de Lille, Notre-Dame de la Bijloke à Gand, les hôpitaux de Tournai et de Bruxelles… Les hospices de Beaune ne furent fondés que beaucoup plus tard, au milieu du 15e siècle.

Ces hôpitaux étaient destinés à accueillir les pauvres malades indigents, les laissés-pour-compte de la société. A l’époque, à l’abri des ceintures de remparts, les populations des villes connaissaient une croissance démographique importante. Mais il n’existait aucune forme de sécurité sociale; les petits artisans ou commerçants qui tombaient malades perdaient très vite leur gagne-pain et risquaient de se retrouver à la rue, obligés de mendier pour survivre.


Cette situation sociale posa rapidement des problèmes aux gouvernants des cités qui tentèrent de les résoudre en créant des hôpitaux. Ces institutions accueilleront ceux qui ne peuvent se payer une « médecine privée » à domicile, réservée aux nobles et aux bourgeois.

Notre hôpital fit donc son apparition à une époque de prospérité pour Lessines, qui connaissait un certain développement depuis le 12e siècle. L’industrie drapière était en pleine expansion et le commerce se développait grâce à la construction de Halles et surtout grâce à la Dendre, la rivière qui passe sous l’hôpital et qui permet d’acheminer des draps et autres produits vers l’étranger.

Mais ce développement et l’accroissement de la population à Lessines allaient favoriser l’apparition de maladies et d’épidémies. L’hôtellerie pour lépreux et le béguinage n’étant plus suffisants pour subvenir aux besoins des indigents, l’ouverture d’un asile hospitalier devint une nécessité.

Le plus ancien document des archives de l’hôpital est une charte (juin 1243) de Jean d’Oudenaarde (fils de Alix et Arnould) attribuant 100 livres de revenus annuels à l’hôpital, somme considérable à prendre sur les domaines de Maubeuge et Feignies appartenant à Alix. L’institution de l’hôpital est certainement antérieure.

Lorsqu’Alix de Rosoit fonda cet hôpital en y établissant une communauté religieuse, son intention était double : y assurer la prière pour le repos de l’âme de son mari, Arnould d’Oudenaarde, et y faire oeuvre de charité en accueillant « les malades dont la santé est telle qu’ils ne puissent aller mendier de porte en porte… ».

Au Moyen Age, religion et vie quotidienne sont intimement mêlées. Pour la fondatrice, derrière l’oeuvre de charité se cache aussi le souci de racheter les fautes du lignage pour accéder au paradis.

En fait, l’hôpital créait une double solidarité: d’une part, entre les bienfaiteurs de l’institution et les malheureux qui y étaient hébergés, d’autre part, entre l’élévation spirituelle de la souffrance des malades et la misère morale des donateurs bien nantis. Peut-être Alix de Rosoit pensait-elle aussi à conforter la position des Oudenaarde, en se ménageant les faveurs de l’évêché et la reconnaissance des gens de Lessines.

Durant des siècles, l’hôtel-Dieu lessinois bénéficiera de donations et privilèges financiers en tous genres; il sera protégé par les rois, princes, ducs, papes et évêques.

Quelques exemples de medecine présente sur le site :
La médecine d’Hippocrate et de Galien
Les théories humorales d’Hippocrate et de Galien vont prévaloir jusqu’au début 18e siècle, c’est-à-dire jusqu’aux travaux de Jean-Baptiste Morgagni et sa conception anatomique de la maladie. L’Hôpital conserve encore des instruments qui témoignent de ces conceptions galéniques où la maladie était sensée provenir d’un dérèglement, d’un déséquilibre dans les « humeurs » du patient. Celles-ci alors se viciaient et corrompaient ainsi l’organisme.

Le plat à saignée et les jeux de lancettes
La saignée consistait à inciser à la lancette une artère ou une veine, en général au bras, et à laisser s’écouler le sang vicié. Traitement par excellence jusqu’à la fin du 18e siècle, il était appliqué aussi bien pour guérir l’anémie que la syphilis… ou pour se remettre d’une indigestion. Louis XIII, par exemple, aurait subi près d’une cinquantaine de saignées en un an.
.......

Quelques exemples de medecine présente sur le site :
La médecine d’Hippocrate et de Galien
Les théories humorales d’Hippocrate et de Galien vont prévaloir jusqu’au début 18e siècle, c’est-à-dire jusqu’aux travaux de Jean-Baptiste Morgagni et sa conception anatomique de la maladie. L’Hôpital conserve encore des instruments qui témoignent de ces conceptions galéniques où la maladie était sensée provenir d’un dérèglement, d’un déséquilibre dans les « humeurs » du patient. Celles-ci alors se viciaient et corrompaient ainsi l’organisme.

Le plat à saignée et les jeux de lancettes
La saignée consistait à inciser à la lancette une artère ou une veine, en général au bras, et à laisser s’écouler le sang vicié. Traitement par excellence jusqu’à la fin du 18e siècle, il était appliqué aussi bien pour guérir l’anémie que la syphilis… ou pour se remettre d’une indigestion. Louis XIII, par exemple, aurait subi près d’une cinquantaine de saignées en un an.
.......

Quelques photos pour illustrer le site

La médecine médiévale Img_6410

La médecine médiévale Imgp8610

La médecine médiévale Imgp8711

La médecine médiévale Imgp8611

La médecine médiévale Imgp8612
Revenir en haut Aller en bas
aragorn
Duc, Duchesse
Duc, Duchesse
aragorn


Nombre de messages : 1776
Age : 61
Lieu d'origine : Giroux Vieux (Auvergne)
Date d'inscription : 30/10/2010

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Dim 22 Mai 2011 - 18:42

J'ai visité les hospices de Beaune voici deux ans. Outre le fait que c'est un bâtiment remarquable j'ai été très étonné par un fait et vôtre topic me conforte dans l'idée que c'était à l'époque une généralité. Vous parlez d'une rivière passant sous l'hôpital. C'est aussi le cas à Beaune et dans une des salles de soins, une trappe au sol donne directement sur les eaux. Par cette trappe, on se débarrassait de toutes les "choses détestables" qu'un malade peut produire, et même du "surplus" des amputations... Ainsi, on infestait la rivière de tout les germes imaginables.
Revenir en haut Aller en bas
http://dessinsfantasy.wordpress.com/
Constance
Humble villageois
Humble villageois
Constance


Nombre de messages : 24
Date d'inscription : 27/09/2011

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Mer 28 Sep 2011 - 8:23

Si une noble dame est blessée par flèche, qui enverra-t-on chercher ? Médecin, chirurgien, barbier ? J'ai lu ce qui précédait, mais je n'arrive pas à savoir ce qui serait le plus probable. J'imagine qu'un seigneur possédant un petit château avait quand même une personne attitrée pour les soins, non ?
Revenir en haut Aller en bas
aragorn
Duc, Duchesse
Duc, Duchesse
aragorn


Nombre de messages : 1776
Age : 61
Lieu d'origine : Giroux Vieux (Auvergne)
Date d'inscription : 30/10/2010

La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18Mer 5 Oct 2011 - 19:19

Pour une blessure par flèche, c'est un chirurgien qui viendra. Les nobles ont bien entendus des soigneurs officiels qu'ils paient grassement. Ces gens vivent le plus souvent au château même ou dans les environs immédiats. Contrairement au docteur qui a fait des études auprès de maîtres réputés, le chirurgien est le plus souvent un homme de guerre qui s'est "fait la main" sur les champs de bataille. Le docteur interviendra ensuite, en cas de complications, fièvre ou infection.

Plus tard, à l'approche de la Renaissance, ces deux activités fusionneront pour donner des praticiens susceptibles de gérer l'intégralité du problème.
Revenir en haut Aller en bas
http://dessinsfantasy.wordpress.com/
Contenu sponsorisé





La médecine médiévale Empty
MessageSujet: Re: La médecine médiévale   La médecine médiévale Icon_m18

Revenir en haut Aller en bas
 
La médecine médiévale
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» La table médiévale
» La ville Médiévale
» Ma cuisine médiévale
» la taverne médiévale
» La littérature médiévale

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum Médiéval Fantastique :: Autour du Donjon :: Le Salon... :: ...du Chambellan-
Sauter vers: