L'Ankou, c'est la Mort, personnage central de nombreuses légendes bretonnes; et ce nom n'est rien d'autre que le vieux celtique Ankavos signifiant "La Mort". On le figure sous l'aspect d'un squelette vêtu d'un costume de laboureur du pays comportant une chupenn (veste) et des bragou braz (Pantalons bouffants que portaient les Bretons jusqu'au XIXe Siècle) noirs, avec, sur ses cheveux blancs, un large feutre à rubans. Sa tête tourne sans cesse autour des vertèbres cervicales comme le radar d'un navire.
Il est , comme la mort de l'iconographie classique, armé d'une faux,emmanchée à l'envers, le coté tranchant vers l'extérieur. Car l'Ankou,ne fauche pas en ramenant la lame vers lui, mais en la poussant en avant pour faucher la vie de ses victimes.
Il parcourt la nuit les campagnes, et entasse dans une charrette délabrée qu'on appelle karrigell an ankou, ceux qu'il entraîne dans la mort. Lorsque quelqu'un est près d'expirer, on entend le bruit des roues de karrigel an Ankou. Cette charrette de la mort est connue également dans les autres pays Celtiques. En Irlande, le dead coach est attelé de chevaux sans tête et conduit par un cocher décapité.
L'ankou redoute les croisées des chemins et des routes qui mènent aux villes. L'Urbanisation l'a précipité dans l'oubli, et son évocation ne fait plus penser qu'aux danses macabres de Kermania-an-isquit, La Chaise Dieu ou La Ferté-Loupière.
Dans les légendes bretonnes, la mort est personnifiée par un être redoutable qui n'a rien a voir avec la fameuse camarde de la mythologie gréco-latine. D'abord, ce n'est pas une femme, mais un homme. Il est réduit a l'état de squelette, mais c'est un squelette habillé:il est vêtu comme les laboureurs de basse Bretagne, d'une "chupenn" (veste) et de "bragoù braz" ( pantalons bouffants ) noirs et portes sur ses longs cheveux blancs, un large feutre a rubans. Sa tête décharnée tourne sans cesse au tour des vertèbres cervicales pour chercher les vivants qu'il a pour mission de détruire. Il est armé d'une faux, mais elle est curieusement emmanchée à l'envers, le tranchant vers l'extérieur. Il l'affute avec un os humain. C'est l'âme du dernier mort de l'année, qui dans chaque paroisse assure le rôle d'Ankou. IL entasse ses victimes dans une charrette grinçante qu'il ne fait pas bon de rencontrer sur son chemin.
L’ Ankou, est la mort personnifiée. Il est représenté sous la forme d’un homme grand et maigre aux cheveux longs et blancs ou d’un squelette. Vêtu de noir ou d’un linceul, il porte un feutre noir à larges bords sous lequel brillent deux chandelles en guise d’yeux. Il arbore également une faux à tranchant en dehors qu’il lance en avant pour frapper ses victimes et qu’il aiguise avec un os humain. Debout sur sa charrette à deux chevaux dont le grincement des essieux est le pire des présages, il sillonne les campagnes en faisant pivoter sa tête à sa guise autour de sa colonne vertébrale. Ainsi, rien ne lui échappe et malheur à qui se trouve sur la route du funeste convoi !
En effet, dans certaines légendes l’Ankou tue sans faucher réellement, le simple fait de l’approcher, de l’entendre passer ou à plus forte raison d’échanger des paroles avec lui suffisent à causer la mort de la personne en question ou de l’un de ses proches.
C’est le triste sort de Fanch ar Floc'h, ce talentueux forgeron qui absorbé par son ouvrage travailla le soir de Noël jusqu’après l’heure sainte de minuit à qui l’Ankou rendit alors visite pour faire réparer sa faux. L’homme accomplit cette tâche sans se douter de l’identité de son hôte et mourut à l’aurore.
Une légende raconte également comment un jeune homme trop curieux, ayant reconnu le célèbre grincement des essieux de la charrette de l’Ankou, décida de l’observer sans se faire voir en se cachant dans une touffe de noisettes. Le convoi s’arrêta soudain et l’un des compagnons de l’Ankou s’approcha de la cachette afin de couper de quoi remplacer la cheville brisée de l’un des essieux. Se croyant tout d’abord perdu le jeune homme fut vite soulagé de voir l’Ankou s’éloigner sans remarquer sa présence… le lendemain on l’enterrait.
L’Ankou est effectivement accompagné de deux hommes qui l’aident dans sa mission, l’un tient la bride du cheval de devant, l’autre ouvre les barrières pour faciliter son passage et dispose sur la charrette les cadavres de victimes fauchées. Des pierres lestent la charrette afin de la faire grincer et que l’on l’entende ainsi venir, lorsqu’un malheureux est fauché, quelques pierres sont déchargées. Pour cette raison, on dit que lors de veillées mortuaires on entend parfois un bruit de caillasse ; c’est l’âme du défunt qui remplace une partie du lest sur la charrette de l’Ankou.
On dit que pour chaque paroisse, le dernier mort de l’année devient l’Ankou de l’année suivante. Le jour, il est également présent à travers les sculptures à son effigie qui ornent les ossuaires, ainsi il rappelle toujours aux hommes la fin à laquelle aucun ne peut se soustraire. Et ces mots gravés sur la pierre de nous mettre en garde " La mort, le jugement, l’enfer froid : quand l’homme y pense, il doit trembler ".