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 Des femmes cultivées

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Rana
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MessageSujet: Des femmes cultivées   Des femmes cultivées Icon_m18Mar 16 Jan 2007 - 22:07

S’il ne fait plus de doute que les femmes étaient cultivées au XIIe siècle, qu’en est-il du reste de la période médiévale, soit des trois siècles suivants ?


Une décision malheureuse va, au XIIIe siècle, éloigner les femmes des filières classiques du savoir : leur exclusion de et par l’Université.
À l’origine, l’Université n’était qu’une « corporation » regroupant maîtres et écoliers. Mais, en 1215, elle va acquérir, selon les termes de Jean Favier, son « indépendance juridictionnelle et intellectuelle », notamment vis-à-vis de l’autorité épiscopale. Ainsi, maîtres et écoliers ont désormais la haute-main sur l’administration de l’Université, une Université qui se veut uniquement cléricale… et donc masculine (il est à noter cependant que l’Université de Paris tenta pendant deux siècles d’évincer également les ordres mendiants).
Exclues, les femmes sont donc privées du droit de recevoir son enseignement et de passer des diplômes. C’est justement ce qui justifiera l’interdiction aux femmes, par l’Université, de pratiquer la médecine. Elles ne pouvaient être médecins n’ayant pas les diplômes requis, diplômes qu’on leur refusait le droit de passer…
Cela n’empêchera cependant pas les femmes d’acquérir des connaissances ou encore d’écrire. C’est le cas de Marguerite Porète, célèbre béguine du XIVe siècle, qui fut brûlée à Paris en 1310. Adepte de la doctrine du Libre-Esprit, elle rédigea un véritable ouvrage doctrinal sous le titre Miroir des âmes simples. Plus tard, Christine de Pisan s’imposera dans le monde littéraire de l’époque.
Une chroniqueuse à la cour de France
Italienne d’origine, Christine de Pisan arrive en France vers l’âge de quatre ans, lorsque son père devient médecin et astronome-astrologue à la cour de Charles V. Mariée à quinze ans, elle devient veuve, en 1389 : elle n’a alors que vingt-cinq ans et trois enfants à charge, sans compter une mère et une nièce. Placée dans une situation matérielle extrêmement difficile avec la mort de son mari, Christine décide donc de se remettre à l’étude, tout en écrivant.
Déjà auteur de pièces lyriques et de ballades, Christine de Pisan va véritablement asseoir sa renommée en s’attaquant à la toute-puissante Université. Soutenue par Jean Gerson, théologien initiateur de la « dévotion moderne », elle se lance dans une critique acerbe de l’œuvre de Jean de Meung, le Roman de la Rose. La discussion durera trois ans et Christine en tirera, outre un Débat sur le Roman de la Rose, une grande notoriété.
Abandonnant le style léger des ballades, elle se lance alors dans des œuvres didactiques, telles que le Livre de la Cité des dames, où elle fait l’apologie de la sagesse féminine, l’Epistre Othea, dont elle assurera en partie l’iconographie, le Livre de paix, où elle appelle les princes à la concorde et le Livre de la mutacion de fortune. Elle deviendra également la première femme chroniqueur en rédigeant le Livre des fais et bonnes meurs du sage roy Charles V. S’étant retirée au couvent de Poissy, Christine renouera une dernière fois avec l’écriture en composant, après le sacre de Charles VII, le Ditié de Jehanne d’Arc.
Auteur prolixe, Christine de Pisan prouve également, à travers ses écrits, que les femmes de la fin du Moyen Âge avaient encore une certaine culture. C’est d’ailleurs ce que confirme l’étude des bibliothèques, des livres de compte ou même des testaments.
Que lisaient-elles ?
La recherche de Bertrand Schnerb, spécialiste de la Bourgogne aux XIVe-XVe siècles, sur Marguerite de Bécourt comparée à celle de Jacques Paviot sur la comtesse de Tonnerre permet d’avoir une vision, qui pour nous sera exemplaire, du niveau de culture des dames nobles -grande ou moyenne noblesse- au milieu du XVe siècle.
La bibliothèque de Marguerite de Bécourt, qu’elle détaille elle-même dans son testament, comporte vingt-quatre manuscrits, ce qui n’est pas rien, parmi lesquels de grands classiques. On trouve deux livres de prière à l’usage des laïcs, huit traités de dévotion ou de morale, trois œuvres antiques ou ayant trait à l’Antiquité, cinq ouvrages d’histoire ou sur la façon de gouverner et trois œuvres littéraires : le Livre de Lancelot du Lac, le Roman de la Rose et le Cité des Dames de Christine de Pisan. Certes, outre les trois derniers ouvrages cités, cette bibliothèque paraît bien rébarbative et on pourrait penser qu’ils ne sont là que pour « faire genre », s’ils n’étaient pas tous en français, ce qui suppose qu’ils étaient destinés à être lus et étudiés.
Jeanne de Chalon, comtesse de Tonnerre (v. 1388-v. 1450), semble, quant à elle, détenir la « bibliothèque type » du XVe siècle. Elle possède elle aussi des livres de prières, dont une Bible en français, des ouvrages historiques ou considérés comme tels, surtout axés sur l’Antiquité, des ouvrages didactiques, deux volumes traitant de géographie, Mappemonde et le Livre de Mandeville, et le Roman de la Rose, un incontournable.
En comparant ces deux études, on peut donc dire que les dames nobles du XVe siècle ne lisaient qu’en français, aimaient être guidées dans leurs prières et se passionnaient pour les œuvres permettant de s’évader, que ce soit par le roman ou par les récits de voyages. En outre, l’étude de Jacques Paviot nous apprend que Jeanne de Chalon réunissait volontiers autour d’elle un petit cercle d’intellectuels, généralement des religieux, avec lesquels elle aimait à discuter morale et spiritualité. Pour ce faire, on suppose donc qu’elle possédait déjà une solide connaissance doctrinale et théologique propre.
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Ace
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MessageSujet: Re: Des femmes cultivées   Des femmes cultivées Icon_m18Mer 17 Jan 2007 - 8:05

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Des topic sur elles peuvent être intérressant
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MessageSujet: Re: Des femmes cultivées   Des femmes cultivées Icon_m18Mer 17 Jan 2007 - 10:36

J'en prends note seigneur et vais rechercher des informations sur ces personnes. J'ai d'ailleurs sur Aliénor, une biographie qui me semble assez complête. Wink
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MessageSujet: Re: Des femmes cultivées   Des femmes cultivées Icon_m18

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