Dans le concept de naissance du patriotisme, j'ai oublié de mentionner le travail de Charlemagne.
En effet, notre cher Empereur dans sa soif d'organisation administrative fut aussi le premier à organiser les balbutiement du féodalisme via l'appartenance au sol et non plus à la tribu.
Grâce à la création des Manses, Charlemagne s'attacha la fidélité de ses vassaux. Un seigneur devait posséder une manse, à savoir une parcelle de terre désignée comme suffisante pour entretenir la famille, la seigneurie, et subvenir au besoins fiscaux...
La propriété terrienne devenait donc une référence pour le calcul du rang social.
La mis en place du système féodal renforça cet état de fait. Les liens de vassalité, le fait de prêter serment, de devenir féal, de payer un impôt, de faire partie de l'ost, conduisirent a générer les prémices, non d'un sentiment national, mais d'un attachement à une personne en haut de la pyramide qui lui est maître d'un territoire dans lequel se trouve mon territoire, au même niveau que mon voisin.
Cet état de fait sera renforcé bien sûr par les Capétiens qui annulèrent la tradition de partage du territoire entre les divers descendants mâles au seul profit de l'ainé.
Enfin, pour faire suite, au fort sentiment généré par Bouvines, ajoutons par la suite le rôle primordial de Jeanne d'Arc au sein de la création d'un sentiment national.
Bouter l'Anglois était devenu une nécessité nationale et non plus territoriale...