INTRODUCTION :Qu'est-ce que la Peste ??????La peste est provoquée par un bactérie dont le rat est porteur sans en
être lui-même affecté. Le bacille de la peste se transmet à l’homme par
un parasite commun aux deux espèces : la puce. C'est Alexandre Yersin
qui découvrit en 1894 le bacille de la peste, d'ou son nom
Le bacille de Yersin...La maladie prend deux formes :La peste bubonique : Des taches noires apparaissent sur le corps
au niveau des ganglions et enflent en même temps que la fièvre monte.
La mort ou la guérison intervient trois jours après l’apparition des
premiers symptômes.
Sous cette forme, la peste est mortelle dans 70% des cas. C’est elle que
l’on a baptisée la peste noire.
La peste pulmonaire :Elle s’attaque aux voies respiratoires et est
mortelle dans 100% des cas. C’est cette forme qui est la plus
contagieuse.
Il n’existe aucun vaccin contre cette maladie à l'heure actuelle !!!!!
1er Chapitre : Les Origines de la Peste.....La peste qui avait régulièrement sévi en Europe du VI au IXème siècle
avait pratiquement disparue. Elles réapparue en Asie centrale en 1337
elle laissa treize millions de morts après son passage en Chine !
En 1347 elle détruit l'armée de la Horde d'Or (les mongols) qui
assiégeaient les génois dans Caffa en Crimée car la peste sévit dans les
2 camps...
Les Mongols utilisaient des cadavres de pestiférés comme
"munitions bactériologiques" en propulsant les corps avec des catapultes
!!! ( Première guerre Bactériologique ????? ) Inutile de préçiser que la
manipulation des corps se faisait sans protections... De là, l'épidémie se
propagea en Sicile pour atteindre en 1348 la France et l'Espagne.
Progression de l'épidemie en Asie et en Europe2eme Chapitre : La Peste en France.....Des marchands Italiens qui parviennent à s'enfuir de la ville assiégée de
Caffa ramènent ainsi malheureusement cettte terrible la maladie en
Europe.
Transmis essentiellement par la puce du rat, le bacille est celui de la
peste bubonique, qui se caractérise par l'apparition de bubons
( inflammation et gonflement des ganglions lymphatiques.) à l'aine, aux
aisselles et au cou. Son dévellopement est extrèmement rapide, 50 à 70
% des personnes atteintes meurent moins de cinq jours après la
contamination.
En France, les premiers cas de peste noire, que l'on appele aussi parfois
peste de Florence, apparaîssent dans le Midi, au printemps 1347.
Marseille est atteinte au mois de Novembre, puis le Languedoc, Avignon,
la Bourgogne, Paris, l'Île de France, la Normandie, la Bretagne, le nord de
la France enfin. En 1349, l'épidémie gagne l'Angleterre et l'Allemagne,
l'Europe centrale est atteinte à son tour.
La terreur s'abat sur l'Europe, qui n'a jamais connu un tel fléau.
On estime le nombre de morts à 25 millions.
En France, certaines provinces perdent les deux tiers de leur population.
Le chroniqueur Froissart affirme que 16 000 personnes sont mortes à
Marseille, 30 000 à Avignon, 45 000 à Lyon, 80 000 à Paris.
La médecine est impuissante à enrayer l'épidémie.
Apparaissent pour trouver une solution à ce fléau :
LE MÉDECIN DE LA PESTELe costume du médecin de la peste n’est pas un véritable déguisement
mais plutôt un accoutrement porté par les "médecins de la peste",
médecins qui allaient visiter les pestiférés, habillés de la sorte :
En fait il ne s'agissait pas de médecins mais de prêtres, ils portaient une
tunique de lin ou de toile cirée et un masque qui les faisaient ressembler
à un grand oiseau dans lequel se trouvent des herbes contre l’odeur
pestilentielle. Sur le masque, ils portaient des lunettes et ils étaient
toujours accompagnés d'une baguette avec laquelle ils soulevaient les
vêtements des pestiférés, imaginant que masqué de la sorte la terrible
maladie ne puisse pas l’atteindre.
Dans les hôpitaux les médecins n'approchent donc pas les malades, ils
s'aspergent de vinaigre, pendant que les prêtres munis de masques à bec
pointus donnent la communion ou l'extrême onction avec des cuillères
d'argent fixées à de longues spatules...
Dès l'apparition de la maladie, Philippe VI demande à la faculté
de rechercher les remèdes susceptibles de combattre la "pestilence".
Médecins et astronomes remettent bientôt au roi un traité qui
recommande d'allumer des feux de bois odoriférants, de se baigner dans
l'eau chaude, de ne pas trop manger; les viandes seront de préférence
rôties ou accompagnées d'épices si elles sont bouillies. L'eau doit être
distillée ou bouillie.
Les médecins recommandent enfin de " faire abstinence de femme..."
Quant aux remèdes, ils se limitent aux laxatifs et aux saignées qui
aboutissent, en fait, à affaiblir le patient, plus réceptif encore à la
maladie.
Combat de l'ange et du démon pour emporter l'âme d'un mort (miniature du 15e siècle)Le clergé organise des processions solennelles, tandis qu'apparaîssent,
dans le nord de la France, les flagellants, avec tous leurs excès,
finalement condamnés par l'Eglise.
Flagellants (miniature du 15e siècle)En fait, les populations luttent essentiellement contre l'épidémie par la
fuite, gagnent les campagnes et les forêts où elles se réfugient dans des
cabanes. Ceux qui ne s'enfuient pas s'enferment dans leurs maisons,
comme l'imposent bientôt les autorités. Si la peste pénètre dans la
maison, ces dernières font clouer portes et fenêtres. Seule une fenêtre
reste entrouverte, pour que l'on puisse ravitailler les habitants de la
maison, à moins qu'on ne les oublie.
Danse MacabreLorsque les morts deviennent trop nombreux, on se contente souvent de
les jeter dans les rues où les ramassent les membres des confréries. Les
cadavres, entassés dans des charettes, sont ensuite hâtivement enfouis
dans des fosses communes, hors des agglomérations.
Cette terrifiante épidémie s'accompagne de nombreux excès.
Les survivants, angoissés, craignant de n'avoir que quelques jours à
vivre, dilapident leur fortune.
Comme souvent, on s'en prend aux Juifs, accusés de répandre
volontairement la peste : des bûchers s'allument à Narbonne, à
Carcassonne.
Semis et récoltes ne peuvent être éffectuées en 1348. Aussi, quand
l'épidémie s'éloigne, la famine lui succède-t-elle. La plus grande partie
des impôts ne peut être recouvrée : les finances royales, déjà mal en
point du fait de la guerre, en sont encore amoindries.
Le manque de main d'oeuvre entraînant une considérable hausse des
salaires, les autorités, à la demande des maîtres, interviennent pour les fixer.
Cette peste noire réapparaît dans la seconde moitié du siècle, en 1379
notamment, provoquant de nouvelles paniques...