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| | Destriers et autres fidèles montures | |
| | Auteur | Message |
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Percy Baron, Baronne
Nombre de messages : 322 Age : 34 Lieu d'origine : Pays de Galles Date d'inscription : 08/05/2006
| Sujet: Destriers et autres fidèles montures Lun 31 Juil 2006 - 23:56 | |
| Oyé oyé braves gens! (Pour une fois que je fais un post serieux^^) Que serai un chevalier partant en guerre sans son destrier, ou une dame souhaitant se promener sans sa gracieuse haquenée? Etant passionée (en plus du Moyen Age) par les chevaux, je vous propose quelques informations sur les montures médiévales, qui reconaissez-le on étaient bien utile à tous à l'époque. Tout d'abord, il faut savoir que les chevaux étaient objets de convoitise et les grands seigneurs se disputaient les meilleurs (il faut avouez qu'à l'heure actuelle cela n'a pas beaucoup changé). Il était rare que les paysans se servent de chevaux, les boeufs étant beaucoup moins cher, mais quelques un possedaient parfois un vieux roncin ( l'équivalent d'une rosse). Les quantités d'avoine étaient impressionantes étant donné que les écuries d'un château habritaient un grand nombre d'équidés. En effet chaque chevalier possedait 5 ou 6 destriers, car leur monture pouvait être blessée, tuée, prise par l'ennemi pendant un combat, ou bien même tombé morte de fatigue à cause de son propre cavalier. Il fallait des chevaux trapus, pas très grands (1m50 maxi), capable de galoper à vive allure avec un homme portant une lourde armure, courageux et n'ayant pas peur du bruit et des chocs. Le cheval dont je viens de vous faire la rapide description est bien entendu le cheval de guerre, celui que seul les chevaliers, rois et seigneurs peuvent chevaucher, le destrier. Voici un frison:(que j'aime beaucoup) Remarquez qu'il a une carrure solide, certain le sont moins, mais au Moyen Age ils n'avaient pas tout à fait la même apparence. Les seigneurs l'appréciait pour sa robe noir et sa longue crinière. Passons au palefroi, qui était le cheval de parade du seigneur, moins costaud que le destrier, mais plus élégant et aussi nerveux. D'après ce que j'ai trouvé sur le net la race la plus courante était un cheval espagnol, ou ibérique, croisé avec un cheval arabe appelé le barbe. Voici un cheval espagnol: (je n'ai pas trouvé de photo bien représentative du barbe desolé) Passons à la monture des nobles dames, j'ai nommé la haquenée, qui était en général une jument douce et facile. Pour un chevalier monter une haquenée était une honte, aussi bien que de monter un roncin. Certain suppose que l'une des principales races était l'ancêtre du hackney (dont l'origine serait alors le nom de la monture) dont voici un exemple: Pour finir, il y avait bien entendu des chevaux de trait! Utilisé pour les activités agricoles, transports de marchandises, mais aussi pour la guerre. Voici deux exemples, tout d'abord le boulonais, dont les juments transportait le poisson des cotes de Boulogne jusqu'aux grandes villes. et ensuite le trait Breton (petit clin d'oeil à Sir Godefroy et à tous les bretons du forum) très prisé dans les armées Voila c'est a peu pres tout, pour les races il y a en beaucoup d'autres je n'ai donné que des exemples. En esperant vous avoir interessé, sur ce je m'en vais me coucher (2h du matin quand même...)[/i] | |
| | | Dame Danièle Baron, Baronne
Nombre de messages : 473 Age : 77 Lieu d'origine : Normandie Date d'inscription : 16/11/2007
| Sujet: Les types de chevaux au Moyen Age Mar 18 Mar 2008 - 22:34 | |
| Au moyen-Age, on ne désigne pas les chevaux par leur race, mais par leur utilisation, leur fonction. Si un cheval change d'utilisation au cours de sa vie, il change aussi de désignation. On distingue ainsi: - Le destrier et le coursier, de taille imposante, sont des chevaux de guerre: - Le destrier est vif et intelligent, obéissant, faisant corps avec son maître lors des combats, et lui étant trés attaché. C'est un cheval qui devient rare à la fin du XIIIème siècle, et les grands seigneurs qui en possèdent encore les gardent précieusement pour les tournois, ne les exposant plus sur les champs de bataille. - Le coursier est puissant et rapide, mais il s'emballe facilement et peut être méchant. Il accompagne la chevalerie française dans tous ses échecs militaires de la Guerre de Cent Ans. - Le palefroi est un beau cheval de parade. Lors des cérémonie où les princes se déplacent en cortège, les palefrois sont de la fête. Richement vêtus, ils éblouissent la foule par la richesse de leur caparaçon. Philippe le Bel possédait des palefrois blancs qu'il montait lorsqu'il faisait son entrée dans une ville. Trés rares, ces chevaux étaient le symbole de la royauté. - La haquenée est la monture des femmes, des religieux et des enfants. Son nom vient d'un village anglais, Hackeney, où l'on dressait ces chevaux à aller l'amble, c'est à dire à marcher en levant en même temps les deux jambes du même côté (comme le chameau ou la girafe), démarche qui procure au voyageur un confort exceptionnel. - Le roncin est un cheval à tout faire, résistant et courageux. Tirer un chariot, accompagner un écuyer sur le champ de bataille, on peut tout lui demander et on ne le ménage guère, car il est plein d'ardeur au travail. Il en existe de toutes les tailles. - Le sommier est le cheval de charge, une bête de somme, le cheval des marchands. Il n'a guère de prestige, mais est trés résistant. Et maintenant, braves gens, nobles dames, méfiants inquisiteurs et hardis chevaliers, choisissez votre monture! | |
| | | Gueuldebert Bourgeois, Bourgeoise
Nombre de messages : 66 Age : 61 Lieu d'origine : Egletons (Corrèze) Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: Destriers et autres fidèles montures Mar 18 Mar 2008 - 23:27 | |
| SAlutations à toutes et à tous, Salutations à vous DAme Danièle,
Il manque dans votre énumération l'ambleur, (du nom du pas que vous avez cité pour la haquenée) le cheval qui menait le seigneur par monts et par vaux - surtout pour partir en guerre - car aucune de ces autres montures n'avait le pas assez confortable.
A votre description il est aussi important de distinguer les chevaux du domaine et ceux qui composent la "lance", la troupe complète du chevalier en déplacement. Comme je ne les connais pas par coeur, j'attends demain pour énumérer la liste (après vérification)
Salutations | |
| | | Gueuldebert Bourgeois, Bourgeoise
Nombre de messages : 66 Age : 61 Lieu d'origine : Egletons (Corrèze) Date d'inscription : 01/02/2008
| Sujet: Re: Destriers et autres fidèles montures Mer 19 Mar 2008 - 9:58 | |
| Salutations à toutes et à tous
La "lance", unité tactique telle que définie à partir du Xe jusq'au début du XIVe siècle, comportait les chevaux suivants:
- Le Destrier ou Grand Cheval, celui pour le combat. - l'Ambleur (parfois assimilé au Palefroi) pour la route. - le Roussin ou Roncin est celui pour l'écuyer. - les Coursiers (lui aussi souvent assimilé au Palefroi) pour les coutillers, lanciers, la plupart du temps au nombre de 2. - les Courtauds (caractérisé par les oreilles et/ou la queue coupée) pour les archers; six au minimum. - les Bidets (chevaux communs et petits) pour les valets et divers suivants quand ils avaient droit à une monture. - les Sommiers sont les les chevaux de transport. - la Haquenée du gobelet, seule jument de la troupe, qui transportait les provisions de bouche du seigneur. - le nombre d'hommes restant à pied était très variable.
Salutations | |
| | | Dame Danièle Baron, Baronne
Nombre de messages : 473 Age : 77 Lieu d'origine : Normandie Date d'inscription : 16/11/2007
| Sujet: L'élevage des chevaux au Moyen-Age Jeu 3 Avr 2008 - 12:22 | |
| Pendant une bonne partie du Moyen-Age, l'élévage de chevaux en haras, comme de nos jours, n'existe pas. Il s'agit plutôt d'un élevage extensif, dans les forêts.
La chevalerie française pratique cette forme d'élevage pour les chevaux d'élite que sont les destriers. Vers la fin du XIème siècle, elle en confie le soin aux établissements religieux qu'elle protège, et les abbayes deviennent de grands centres d'élevage.
Les chevaux paysans vivent ainsi dans les forêts, pratiquement à l'état sauvage. Ces animaux rustiques n'étaient pas trop gênés par les rigueurs des hivers, même si le manteau neigeux les privait d'herbe. Plus inquiétants étaient les loups, et plus d'un cheval porte des cicatrices de morsures. Une fois dans l'année, les propriétaires regroupaient les chevaux à l'aide de filets- avec l'aide des habitants des villages. Il s'agissait de marquer les poulains, de capturer des bêtes pour la vente ou l'usage personnel. Au fil du temps, cet élevage en liberté s'atténua, et l'habitude devint de parquer les chevaux l'hiver près des villages. On pouvait alors les nourrir avec de l'avoine, dont la culture se développait. Cet usage perdura plus longtemps dans les forêts de Picardie et Hainaut dont les chevaux étaient nommés "chevaux forestiers".
Au XIIème siècle commence la disparition des destriers. En effet, les troupeaux des abbayes et ceux des paysans, suite aux défrichements forestiers, en viennent à se côtoyer et se mélanger, et la race des destriers perd peu à peu ses qualités. Les rois auront beau lancer des injonctions préconisant un élevage de qualité, la noblesse française n'a pas les moyens de le mettre en place. Seuls les ducs de Bourgogne, de 1336 à 1432, tentent l'entreprise, avec la création du haras de Brazey. Mais les soins aux chevaux font défaut: le crottin n'est pas évacué et, en 1378, la quantité de fumier dans les locaux empêche les chevaux d'y entrer! Une autre année, il y eut tant de naissances que l'on manqua de foin, et l'on prit le risque de déplacer l'ensemble des chevaux, juments et poulains compris, vers des herbages à 30km de là. En 1393, une épidémie de gale fit mourir la moitié des chevaux. Le haras ne réussit donc jamais à fournir de manière sensible l'écurie ducale en bons chevaux.
Ainsi, cette expérience des premiers haras ne fut pas un succès et les nobles français préférèrent continuer à acheter leurs chevaux aux marchands étrangers. | |
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