Le loup incarnation du malin

L'origine de la peur du loup

Depuis des siècles, le loup a la réputation d'être une bête cruelle. La légende populaire l'a décrit comme un être sanguinaire, lâche et sournois. L'église en a même fait une représentation du Mal. Mais comment expliquer cette haine viscérale de l'homme envers le loup ?

L'origine des relations entre ces deux espèces remonte au Paléolithique. En ces temps reculés, deux prédateurs cohabitent dans les immenses espaces de l'hémisphère Nord de la planète. Ils possèdent tous deux une organisation sociale élaborée, un sens parental très développé, des moyens de communication accrus et des stratégies de chasse efficaces. L'homme et le loup, puisque c'est bien sûr d'eux dont il s'agit, se partagent les troupeaux de rennes, d'aurochs, de chevaux sauvages et de cerfs. Ils règnent ainsi côte à côte sur la faune eurasienne pendant des millénaires, la concurrence n'ayant aucune raison d'être puisque les espaces sont immenses et la population humaine réduite.

Au Néolithique, la domestication et l'agriculture rendent l'homme sédentaire. Jusqu'alors tolérant, l'homme devient un farouche protecteur de ses biens. La seule espèce capable de menacer ses troupeaux est le loup. Il n'est plus considéré dès lors que comme un parasite qui s'attaque aux moutons, chèvres, et autres animaux domestiqués.

Le loup monstre et démon

1) Des souvenirs anciens...

A l’aube du Moyen Age, chez les Celtes, le guerrier enviait aux loups leur puissance et leur adresse. Certains soldats gaulois allaient même jusqu’à recouvrir leur casque d’une tête de loup après avoir mangé leur cœur.
Mais le loup est aussi un animal intelligent et patient. Il est capable d’attendre des heures avant d’attaquer sa proie. Le berger distrait se fait voler ses brebis, le fermier ses volailles. Bien vite naissent de sombres légendes racontées à la nuit tombée. Le loup est rendu responsable de bien des disparitions, de bien des agressions.
Dès le Haut Moyen-Age (en 813), Charlemagne réglementera la chasse aux loups. Le premier, il mettra en place des louvetiers chargés de faire disparaître le loup par n’importe quel moyen.
Les grands défrichements du Moyen Age contraignirent le loup à se rapprocher des humains. Il s’accoutuma aux animaux domestiques. Les premiers ravages sur les troupeaux furent alors constatés. Par temps de famine, les loups poussés par la faim vont même jusqu’à entrer dans les villes et les villages. Très vite la représentation devient celle du loup diabolique et dévoreur d’enfants.

Au XIIe siècle, la seule pensée du loup terrifiait le peuple, son image de monstre, de bête était déjà ancrée dans les mentalités. La naissance de l’animal des mains de Eve est décrite dans le Roman de Renard.
A côté de la vision du loup stupide et balourd (Ysengrin) abusé par le malin renard, on pouvait découvrir comment la femme qui avait entraîné l’homme dans sa chute avait également créé la bête démoniaque qui allait hanter ses nuits.

2) Renforcer par l'Eglise

Sans conteste, l’Eglise omniprésente dans le monde médiéval, porte une part certaine de responsabilité dans cette sombre image du loup.
La morale judéo-chrétienne va justifier et expliquer ces peurs qui hantent seigneurs et paysans. Le loup n’est-il pas le Diable ou son serviteur qui en dévorant les corps s’approprient les âmes.
Dans l’iconographie chrétienne, le loup apparaît d’abord comme un symbole des forces diaboliques qui menacent le troupeau des fidèles représentés par des agneaux. Dans le Physiologus des premiers âges de la chrétienté, le loup qui est un animal rusé et malfaisant fait le mort lorsqu’il rencontre un être humain pour mieux l’attaquer ensuite.
Le « loup habillé en berger » symbolise les faux prophètes qui ont pour objectif de « corrompre les innocents ».

Dès le IVème siècle, Saint Ambroise, évêque de Milan affirmait :« Si le loup menace de bondir sur toi, tu saisis une pierre, il s’enfuit. Ta pierre, c’est le Christ. Si tu te réfugies dans le Christ, il ne pourra plus te faire peur. » Le loup était donc bien pour le Chrétien une menace pour son corps mais aussi pour son âme.
Cette image de la pure et innocente brebis mise en danger par le sombre loup restera longtemps dans notre inconscient collectif. Aujourd’hui encore par d’obscures nuits…
Dans les Mystères, pièces jouées sur les parvis des cathédrales, les acteurs incarnant le Diable étaient recouverts d’une peau de loup renforçant la vision populaire de l’animal démoniaque.
On peut lire dans le « Bestiaire de Pierre de Beauvais » daté du XIIIème siècle, une condamnation du loup sans appel. « Le loup représente le Diable, car celui-ci éprouve constamment de la haine pour l’espèce humaine, et il rôde autour des pensées des fidèles afin de tromper leurs âmes. […] Les yeux du loup qui brillent dans la nuit, ce sont les œuvres du Diable, qui paraissent belles et agréables aux hommes dépourvus de raison, et à ceux qui sont aveugles des yeux de leur cœur. […]
Le loup ôte toute force de crier à un homme quand il le voit le premier, et cet homme ne peut recevoir le secours de personnes qui se trouvent loin de lui. »

Au Moyen Age, le loup était donc le bouc émissaire du Malin. Capturé vivant, il était quelquefois jugé et condamné au bûcher. Les commérages sur les pactes avec le Diable, sa présence auprès des sorcières qui les chevauchaient pour se rendre au sabbat, ses attaques contres les enfants apeurés, toutes ces histoires se répandent de village en village.

(suite)

Les naturalistes de cette époque n’ont guère une meilleure opinion de l’animal que les paysans.
« Le loup est un animal terrible. Sa morsure est venimeuse parce qu’il se nourrit volontiers de crapauds. L’herbe ne repousse plus là où il est passé. »
Les meneurs de loups qui hantaient les sombres forêts accompagnés de leurs sinistres compagnons entretenaient les peurs. De nombreuses histoires, dans toutes les régions de France, les citaient avec crainte ou respect. Ces hommes, disait-on, parlaient aux loups, soignaient de la rage… mais quand ils frappaient à votre porte, à la nuit tombante, il fallait leur donner le gîte et le couvert voire quelques pièces car ils pouvaient aussi ordonner à leurs loups de vous attaquer.

Au XIVème siècle, l’image du loup ne s’améliore guère.
« Le loup aime la chair humaine, et peut-être s’il était plus fort n’en mangerait-il pas d’autres. » disent les Chroniques.
Gaston III de Foix, dit Phébus, énonçait les mêmes certitudes, précisant toutefois la préférence du loup pour les enfants qui « ont la chair plus tendre ».

Au début du XVème siècle, le Royaume de France est déchiré par la guerre de Cent ans et la guerre civile.
En 1421, l’hiver fut si long qu’au mois de juin, la vigne n’avait pas encore fleuri. La famine fauchait la population.
« Les loups déterraient de leurs pattes les corps des gens qu’on enterrait aux villes et aux champs ; car partout où on allait, on trouvait des morts et aux champs et aux villes par la grande pauvreté qu’ils souffraient. »

En juillet 1493… « venaient à Paris les loups toutes les nuits, et en prenait-on souvent trois ou quatre à une fois, et étaient portés parmi Paris pendus par les pieds de derrière. »
Le Journal d’un Bourgeois de Paris narre de même : « En ce temps (novembre 1438) venaient les loups dedans Paris par la rivière et prenaient des chiens, et si mangèrent un enfant de nuit en la place aux Chats derrière les Innocents ».
La faim avait poussé les loups à s’approcher des hommes. En ces temps de disette, les ruelles sombres jonchées d’immondices où s’ébattaient cochons, volailles et brebis étaient un terrain de chasse inespéré.
Dans les campagnes alentour, les troupeaux sont attrapés. Les loups s’approchaient des fermes afin de s’y introduire dans les poulaillers et les étables.
Certains ont pensé que le goût du loup pour la chair humaine serait né des festins que les champs de bataille leur offraient. Sur ce sujet, à toute époque, de nombreuses histoires ont abondé. En 1477, le corps de Charles le téméraire sera lui aussi dévoré par les loups sur le champs de bataille.

Alors que le Moyen Age prend fin, François Ier prenait le loup très au sérieux. En 1520, il fonda l’institution de la louverie, nommant un grand louvetier de France, entouré de ses lieutenant, entretenus par la cour.Le louvetier avait pour mission de contrôler le nombre de loups qui hantaient les domaines royaux – puis communaux et, de ce fait, veiller par tous les moyens à leur destruction.
Mission qu’ils ne rempliront que trop parfaitement…


http://www.haut-koenigsbourg.net/loups/documents/moyena2b.htm

l'homme n'est que trop responsable de tout cela. dans le meme sujet, un peu léger peut etre mais le meme sujet tout de meme, le film "nos voisins les hommes". Les animaux sont dans des espaces de plus en plus petits, et pour pouvoir manger, sont obligés d'aller chez les hommes. et eux..;prennent cela comme une attaque!
alors que c'est nous, les premiers qui les agressont...on construit tant et tant sans arrets sur leurs territoires...il faut comprendre qu'ils n'ont pas le choix!

voila mon petit coup de gueule

tout a fait d'accord, bien parlé fée viviane ^^

ah les loups ! Quand j'étais môme cet animal me fascinait. L'appel de la Foret, Crocs Blancs, Noulouk, j'aimais énormément lire des romans à leur sujet !

Merci Rana pour cette petite synthèse sur l'image du loup à l'époque moyenageuse. Cependant je voudrais juste expliciter 3 petites choses que j'ai relevé .



Je cite : "Sans conteste, l’Eglise omniprésente dans le monde médiéval, porte une part certaine de responsabilité dans cette sombre image du loup.
La morale judéo-chrétienne va justifier et expliquer ces peurs qui hantent seigneurs et paysans. Le loup n’est-il pas le Diable ou son serviteur qui en dévorant les corps s’approprient les âmes."

Il faut savoir distinguer l'Eglise des catholiques. Je m'explique, on ne peut dire que l'Eglise enseigne quelque chose, uniquement lorsque cela est fait par l'intermédiaire de ce que l'on appelle le Magistère. Le Magistère pour résumer, sont des textes écris par les papes qui ont valeur "d'autorité" dans le domaine de la foi. C'est important de le souligner, car l'Eglise n'a jamais enseigné que le loup était un serviteur du diable dévorant les âmes ^^. C'est important à préciser, car si il y aurait eu des curés de campagne au moyen âge (qui ne devaient pas être très versé en théologie pour sur) qui aurait vu dans le loup un serviteur du diable dévorant les corps et les âmes, ce brave curé devait sans doute ignorer qu'il ne peut enseigner à ces ouailles une chose sur laquelle l'Eglise ne c'est pas prononcée à travers le Magistère. Croire qu'un loup pouvait être un serviteur du démon relevait plutôt d'une naïve superstition. Or justement, la superstiton est condamnée par l'Eglise dans son magistère, car elle est opposée à la vertue de foi. Donc il est fort possible que des chrétiens, voir même des prêtres aient cru en cela, mais en croyant cela, de fait, il émmétait un avis que l'Eglise n'avait jamais enseigné par son Magistère. Donc il aurait été plus juste de dire, une certaines superstition chrétienne, populaire... plutôt que l'Eglise !

Par contre, il est tout à fait possible, qu'à travers l'art et même la littérature spirituelle, le loup soit utilisé comme un symbole du démon. Mais attention c'est un symbole ! Dans la bible, plus précisément le Nouveau Testament, et encore plus précisément, dans un des épitres de Pierre, il est dit "Soyez sobres, soyez vigilant, le démon tel un lion qui rugit tourne autour de sa proie etc etc". L'Eglise n'a jamais enseigné que le lion était un serviteur du démon !!! C'est une image. D'ailleurs, si l'on connait un peu l'Ancien Testament, on verra que les images sont souvent employées pour décrire des réalités spirituelles, par conséquent il en est de même pour le loup.

Je cite : "Dès le IVème siècle, Saint Ambroise, évêque de Milan affirmait :« Si le loup menace de bondir sur toi, tu saisis une pierre, il s’enfuit. Ta pierre, c’est le Christ. Si tu te réfugies dans le Christ, il ne pourra plus te faire peur. » Le loup était donc bien pour le Chrétien une menace pour son corps mais aussi pour son âme."

Cette interprétation d'une phrase de Saint Ambroise est très naïve ^^. Que le loup soit une menace pour le corps du chrétien, soit, mais aussi pour tout homme je pense, mais pour son âme certainement pas. Saint Ambroise, tout comme l'a fait Saint Pierre dans son épître, mais avec l'image du lion, ne parle pas du loup l'animal de chair et d'os ! il utilise comme image, mais c'est du démon qu'il parle ! Tout comme le serpent est une image du démon dans la Genèse, mais jamais l'Eglise n'a vu dans ces reptiles qui peuples notre planète bleu des serviteurs du démon lol ! En résumé, Saint Ambroise se sert d'une exprérience de la vie réelle : quelqu'un rencontre un loup, pour s'en protéger il lui lance une pierre. Il transpose cette expérience à un niveau spirituel. Face au démon, la pierre du chrétien pour le terrasser, c'est le Christ. Ainsi le chrétien en proie au combat spirituel se rappellera de l'image, c'est à dire de l'homme qui pour se protéger du loup lance une pierre. Fort de cette image, dans son combat spirituel, face au démon et aux tentations, il aura recours au Christ et ainsi sera hors d'atteinte. Saint Ambroise à notre époque aurait peut être dit : Si la perfide publicité menace de t'envahir, saisi ta télécommande et éteint ainsi ta télévision. Ta télécommande c'est le Christ. Réfugies toi dans le Christ et tu sera hors d'atteinte de toute suggestion. (petite plaisanterie pour illuster ce qui a été dit plus haut)

Enfin pour finir, je cite : "Au Moyen Age, le loup était donc le bouc émissaire du Malin. Capturé vivant, il était quelquefois jugé et condamné au bûcher."

Mouais alors là je doute de la véracité de cette information quand même... Ceux qui jugaient avant de bruler, c'était l'Inquisition, qui sauf érreur (je connais très mal l'Inquisition) était composée de membres du clergé ayant reçu une formation en théologie. Le Moyen Age, c'est l'époque de la très grande théologie, avec Saint Albert le Grand, Saint Bonaventure, et Saint Thomas d'Aquin et beaucoup d'autres. Quel contraste entre leurs enseignements (et tout l'enseignement scholastique très répandu par la suite) et le jugement d'un loup suivi de son rotissage... Donc pour ma part, j'avoue ne pas croire en cette information, à moin qu'il soit attesté par des sources sures, c'est à dire des documents écrits de l'époque...


En deux lignes donc, je retiens qu'une superstition populaire diabolisait le loup, mais que cette supersition n'était en aucuns points en accord avec la doctrine de l'Eglise. (Vous voyez c'est quand même bien différent )

Commentaire tres interessant mais uniquement d'un point de vue religieux car le loup était bien plus que çà au moyen age.
En effet en, le loup au même titre que le lion, l’aigle ou l’ours,était largement utilisé sous différentes formes comme symbole héraldique.
Ces trois animaux représentaient la noblesse et la bravoure, et étaient utilisés par beaucoup de chevaliers, surtout en Angleterre, Espagne et Allemagne. Pendant les tounoirs, les nobles qui avaient un cimier en forme de loup sur leur heaume, signifiait qu'ils avaient tenu un long siège....

Le loup a aussi été traqué dans tout le moyen age et je pense que ca l'etait plus que par crainte religieuse. En effet on parlait de "loup mangeur d'hommes" uniquement par famine de ces betes.Les loups se rapprochaient de plus en plus des villages pendant les périodes de disettes ce qui à conduit à cette "chasse aux loups" pendant des siècles et donc une peur qui s'instaurai

Meme si cela a aussi été assimilé à la religion, on hésitais pas aussi à s'en servir comme blason, comme en guise d'honneur à cette bete. De toute manière il fallait bien esprit du malin incarné, afin de prouver son existence aux gens trés superstitieux à l'époque...

Fee Viviane, à l'epoque on va pas dire qu'on empiétait sur le territoire des loups, vu le peu de grandes villes. C'est plutot la faim qui poussa à faire çà, comme on dit manger ou être mangé

Est-ce que les loups pullulaient dans la France médiévale ? Etait-il dangereux de sortir la nuit, même aux abords des grandes villes ?

Les loups étaient trés trés nombreux au Moyen-Âge... Et il fallait se méfier dés que la forêt était assez dense pour leur servir d'habitat. Il fallait qu'il soit vraiment affamés pour attaquer aux abords des grandes villes, mais certains terribles hivers ou plus personne, hommes comme bêtes, n'avait à manger, il ne faisait pas bon sortir et s'éloigner trop des villes et des villages... Mais lorsque les loups commençaient à sévir si prés des hommes, ce n'était jamais trés bon signe pour les temps futurs!

Le loup, bête féroce si souvent décriée ( Il n'y a qu'a regarder le journal télévisé de TF1 ) même au XXI siecle, le loup fait encore fremir !!!!

Brave Bête.......

En tout cas ( avec du retard ) Bravo pour votre sujet Dame Rana....

Godefroy de Bouillon a écrit:

Brave Bête........

Vi, c'est bien les loups. Et, parait-il, ça ne se domestique pas si mal que ça. Même si un loup domestiqué, à mon sens du moins, cela perd un peu de son charme.

Eldera de Beauregard a écrit:

Godefroy de Bouillon a écrit:

Brave Bête........

Vi, c'est bien les loups. Et, parait-il, ça ne se domestique pas si mal que ça. Même si un loup domestiqué, à mon sens du moins, cela perd un peu de son charme.

Ben c'est un chien quoi...

le Loups encore un animal , mystrieux, majestueux, noble et respectable a mon sens.. Je l'aime cette ombre qui effraye les moutons, ce souffle dans le dos du berger, cet animal si doux un louveteau entre ls crocs pour mle mettre à l'abris...
On parle tant de lui mais le connait on vraiment... Pourquoi cette peur... il suffit de regarder droit dans ses yeux pour voir qu'il y reigne la paix...
L'ëtre Humain est le premier à attaquer quand on l'agresse... pourtant le Loups lui n'as pas le droit d'en faire autant...
Ah lalala société...

J'aime les loups !!

Moony a écrit:

L'ëtre Humain est le premier à attaquer quand on l'agresse... pourtant le Loups lui n'as pas le droit d'en faire autant...

C'est beau, et tellement vrai !

Morgana a écrit:

Moony a écrit:

L'ëtre Humain est le premier à attaquer quand on l'agresse... pourtant le Loups lui n'as pas le droit d'en faire autant...

C'est beau, et tellement vrai !

Pas tous....il y a des être humains qui ne font que se défendre....

Merci pour ce sujet Rana!!

(oui moi aussi avec un peu de retard )

Zacharie a écrit:

Est-ce que les loups pullulaient dans la France médiévale ?

D'où l'expression "(heure) Entre chien(s) et loup(s)" ; Au lever ou couchant du soleil, les loups croisaient le chemin des troupeaux qui allaient ou revenaient des paturages...

Zacharie a écrit:

Etait-il dangereux de sortir la nuit, même aux abords des grandes villes ?

La possibilité d'ouvrir les portes de la ville (la nuit) est , en soi, loin d'être une évidence... Sutout en considérant qu'elle faisaient partie intégrante des fortifications de la dite ville ; Les portes des villes étaient fermées et gradées pour éviter toutes attaques venant de l'extérieur (que ce soit une attaque animale ou d'origine humaine, tel les pillars).
D'autre part, elles étaient souvent munies d'un pont-levis et d'une herse de bois ou de fer. Ce qui implique que les grades qui étaient de faction étaient plus enclin à te renvoyer dormir dans ton lit qu'à manoeuvrer les mécanismes "adoc"

Rayena,
au Moyen-âge certains animaux ont été condamnés lors de procès :
des chenilles ayant détruit des récoltes, des loups ayant mangé des gens, et même des pourceaux ayant dévoré des enfants...

Comme la justice terrestre était imbriquée dans la vie quotidienne et le divin, quand leurs actions "dépassaient les bornes" de l'animalité , devenaient diaboliques ou socialement problématiques à grande échelle, parfois les animaux passaient au tribunal !

Je crois que Michel Pastoureau en parle dans son livre ... heu je ne sais plus le titre exact, "les animaux dans l'histoire" ou quelque chose comme ça.