La Police au Moyen Age en France

Chute de l’Empire Romain : disparition des édiles, le pouvoir de police est confié aux seigneurs féodaux.
Au fil du temps les rois s’attachent à regagner ce pouvoir de police et diminuent les prérogatives de leur vassaux (comme dans d’autre milieux : frappe de monnaie, justice,…). C’est ainsi que seront crées :

Pour les campagnes
La Maréchaussée : contrôle et surveillance des gens de guerres, les frontières étant la proie de pillage de mercenaires licenciés et de soldats déserteurs dont la présence est fréquente en ces temps de guerre. Leur compétences se situe hors ville et sont requis lorsque le représentant local du roi est débordé.
Etablissement d’une hiérarchie de police (XIV) Prévôt sur une prévôter (fief) – Bailli sur un Baillage – Sénéchal sur une Sénéchaussée (un quart de département environ). On voit ici apparaître les début d’un pouvoir de police pour un représentant du roi sur un territoire (qui deviendront plus tard des intendants) qui inspirera le système actuel de préfet instauré par Napoléon.

Pour les villes
Saint Louis crée pour Paris en 1254 le Chevalier du Guet qui, assisté de 20 sergents à cheval et de 26 sergents à pied, se charge d’assurer la sécurité de la capitale la nuit. C’est de lui que vient l’expression "Bonnes gens, dormez en paix ! ".
Les autres grandes cités du royaume suivent ensuite l’exemple.
1306, Philippe le Bel crée les Commissaires examinateurs au Châtelet, chargé de lutter contre la criminalité sur un quartier de Paris.

Voilà je m'arrête là, les autres grands changement ayant été faits par la suite sous le règne de Louis XIII et Louis XIV à moins qu ecela vous interresse....

Voilà qui est génial l'ami ! Oui, c'est nickel chrome !! Pour la petite histoire, les rue étaient condamnées par des chaînes que le guet plaçait, ses patrouilles se concentraient comme aujourd'hui sur certains quartier fort mouvementés notamment... les cimetierres, hé oui, havre de paix pour les malandrins qui jouissaient d'une tranquilité relative.

Comme on peu le constater pas grand changement à ce jour, surtout si nous devons préciser que les altercations étaient fréquente entre le guet (l'autorité) et les clercs (les étudiants) qui ne s'embarrassaient pas pour faire "grand tapage nocturnes" entre "compains et compines". Ces altercations pouvaient se finir dans le sang...

Une différence notable, les étudiants était sous la protection de l'Eglise et la prévoté devait souvent répondre de ses répressions contre les clercs.

Ce chapitre sur "la police" et l'ordre en général peut être trés riche, car durant la période médiévale elle était particulièrement diversifiée selon les régions et les seigneurie. Le sergent ou "gens d'arme" d'un seigneur était souvent placé, par exemple, aux abords des carrefours ou des ponts pour assurer la sécurité des voyageurs ou autres colporteurs.

Une sorte de motard quoi ! MdR... mais bon, il existe de nombreux textes qui se rapportent à l'ordre ou au maintien de l'ordre, au guet etc... il serait sympa de nous en remettre une couche. Avis aux amateurs.

Le Guet ça me rappelle quelque chose ça... une chanson murmurée, un truc du style:

Chut! plus de bruit c'est la ronde de nuit...

C'est bien sur le guet ou la prévôté, non ?

Des petits trucs intéressants toujours concernant la police et les criminels.

Dans les villes, les hors-la-loi médiévaux pouvaient se rassembler dans d'étonnantes organisations, hautement structurées. Ainsi, à Paris, Les matois (filous), les malingreux (fausses plaies), les callots (teigneux), les sabouleux (faux épileptiques), les piètres (faux estropiés), le hubins (faux enragés), les coquillards (faux pèlerins), les rifodés (faux incendiés), les courtauds de boutanche (faux ouvriers se disant sans travail), les drilles, narquois, gens de petite flambe, tous les ribauds et toutes les ribaudes, toutes les classes de voleurs, d'assassins, de mendiants et de vagabonds, formaient une association dirigée par le grand Coësre, ou roi des Truands, et qui constituait le royaume d'Argot et qui parlait la langue verte.

Villon utilise d'ailleurs beaucoup le jargon dans ces poésies. Langage propre aux coquillards. Ils faisait aussi partie des estudiants (clercs) qui semaient la pagaille dans Paris.

Les Brabançons. En 1135, Guillaume d'Ypres amena à Étienne de BloismonuBlois des bandes de mercenaires recrutés en Brabant, qui l'aidèrent dans ses entreprises en Angleterre. Répandus quelques années plus tard sur le continent, ravageant et dévastant les pays où ils passaient, se mettant à la solde de qui voulait les payer, ces aventuriers donnèrent au nom de Brabançons une renommée sinistre. Longtemps le peuple donna le nom de brabançons, quelle que fut du reste leur origine, aux brigands armés qui vivaient de pillage et de rapines.

Les Malandrins. D'après Du Cange, le mot malandrin (malandrinus, maladrinus) signifie voleur, brigand, pirate). Il en faut rapprocher le mot malandre, qui voulait dire, entre autres sens, lèpre, ulcère, et, généralement, maux. Il paraît qu'à l'époque des croisades on appelait malandrins les voleurs arabes ou égyptiens. Ce nom fut ensuite donné, en France, aux routiers qui, depuis le XIIe siècle, jusqu'à la fin de la guerre de Cent ans, y exercèrent trop souvent leurs brigandages. Tels furent les Cotereaux, les Tard-Venus, les Ecorcheurs, les aventuriers de tous les pays, qui formèrent les Grandes compagnies.

Les Cotereaux (Coterelli, Ruptarii). Nom que l'on donnait, au XIIe siècle, aux soldats mercenaires qui tantôt s'enrôlaient dans une armée et tantôt pillaient et combattaient pour leur propre compte. Louis VII et l'empereur Frédéric Barberousse s'engagèrent solennellement à Vaucouleurs, vers 1165, à ne plus prendre à leurs services ces auxiliaires qui étaient la honte des armées. Au début du règne de Philippe-Auguste, leurs brigandages avaient pris de telles proportions que le roi dut faire contre eux une expédition. Il en détruisit plusieurs bandes près de Bourges en 1183.

Des petites précisions concernant mon premier post

Clovis et successeurs : Les criminels sont saisis par des Commensaux ou Antrustions sous la responsabilité du Maire du Palais. La plus part de ceux-ci deviennent des Comtes chargé de la police sur leur fief.

Mérovingiens : Création du Palatin (ex Maire du Palais) ayant un rôle judiciaire. Augmentation du pouvoir des Comtes qui nomment des Vicomtes pour les assister. Au niveau local la police est faite par les Centeniers.

Capétiens : mise en place du système de prévôté, la police est confiée aux municipalités (Maires, Capitouls,…)

Réforme sous Philippe Auguste, Saint Louis et Philippe Le Bel en Bailli et Sénéchaussé. Apparition d’une structure territoriale repésentant le roi et non plus confié aux vassaux et municipalité. Création du Guet.

Chevalier a écrit:

Le Guet ça me rappelle quelque chose ça... une chanson murmurée, un truc du style:

Chut! plus de bruit c'est la ronde de nuit...

C'est bien sur le guet ou la prévôté, non ?

J'en met une de chanson, bon elle est plutôt du XVIIIème mais elle parle du chevalier du guet. (elle se chante à 2 voix)

Les compagnons:
Qu'est-ce qui passe ici si tard
Compagnons de la Marjolaine
Qu'est-ce qui passe ici si tard
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
C'est le chevalier du guet
Compagnons de la Marjolaine
C'est le chevalier du guet
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
Que demande le chevalier
Compagnons de la Marjolaine
Que demande le chevalier
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
Une fille à marier
Compagnons de la Marjolaine
Une fille à marier
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
N'y a pas d'fill's à marier
Compagnons de la Marjolaine
N'y a pas d'fill's à marier
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
On m'a dit qu'vous en aviez.
Compagnons de la Marjolaine
On m'a dit qu'vous en aviez.
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
Ceux qui l'ont dit se sont trompés
Compagnons de la Marjolaine
Ceux qui l'ont dit se sont trompés
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
Je veux que vous m'en donniez
Compagnons de la Marjolaine
Je veux que vous m'en donniez
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
Sur les onze heures repassez
Compagnons de la Marjolaine
Sur les onze heures repassez
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
Les onze heur's sont bien passées
Compagnons de la Marjolaine
Les onze heur's sont bien passées
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
Sur les minuit revenez
Compagnons de la Marjolaine
Sur les minuit revenez
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
Compagnons de la Marjolaine
Les minuit sont bien sonnés
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
Mais nos filles sont couchées
Compagnons de la Marjolaine
Mais nos filles sont couchées
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
En est-il un' d'éveillée?
Compagnons de la Marjolaine
En est-il un' d'éveillée?
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
Qu'est-ce que vous lui donnerez
Compagnons de la Marjolaine
Qu'est-ce que vous lui donnerez
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
De l'or, des bijoux assez
Compagnons de la Marjolaine
De l'or, des bijoux assez
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
Ell' n'est pas intéressée
Compagnons de la Marjolaine
Ell' n'est pas intéressée
Gai gai, dessus le quai

Le chevalier:
Mon coeur je lui donnerai
Compagnons de la Marjolaine
Mon coeur je lui donnerai
Gai gai, dessus le quai

Les compagnons:
En ce cas là, choisissez
Compagnons de la Marjolaine
En ce cas là, choisissez
Gai gai, dessus le quai

C'est une chanson certe classique, mais belle et bien tournée! Il me semble que je l'avais apprise lorsque j'étais toute petite... ça me fait plaisir d'avoir les paroles à nouveau, seul l'air m'était resté en mémoire! Mais elle n'est pas ici en entier, si ? Il me semble que je la connaissais un brin plus longue...

Mes Dames, Mes seigneurs, je propose une ovation pour Ace qui nous à dégotté une vraie perle et au couplet visiblement au complet !!

Clap! Clap! Clap! Clap!

Le meilleur c'est que j'ai l'air en tête et je n'arrive pas à me le remémorer !!

Bravo, Ace, c'est génial !